Karnevale Avenue
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Karnevale Avenue

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 Varus Nevva > Terminé

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Invité


Varus Nevva > Terminé Vide
MessageSujet: Varus Nevva > Terminé   Varus Nevva > Terminé EmptySam 28 Avr - 18:49

[ Varus Nevva ]

Just wanna be forgiven. Nothing Else.


identity card


Varus Nevva > Terminé JxIRIASh7alp0
Nom
Prénoms ▬ Varus
Surnom ▬ Hax
Âge ▬ 27 ans
Lieu de Naissance ▬ Opale
Rang Social ▬ Aladesh. (Pas riche, souvent à découvert)
Sexualité ▬ Hétérosexuel
Métier ▬ Gladiateur
Habitation ▬ Amenthalys

PARTICULARITÉS PHYSIQUES ▬
Il possède un large chapeau noir qu'il met pour se protéger du soleil. Sa musculature est très développée suite à son passé de traqueur puis de gladiateur.
Il a un grand tatouage qui part de la cheville et qui remonte jusqu'à la cuisse, assez récent, qui représente un mamba noir, en quoi Varus peut se transformer.
Il porte aussi constamment -du moins la journée- ses lunettes de soleil, à cause de sa sensibilité à la lumière.
Par contrecoup physique sur le long terme de son Karnevale, ses pupilles ont commencé -et sont bien entamées- à s'étendre sur la verticale et à se rétracter sur l'horizontale. Ce n'est pas très flagrant, mais suffisamment inhabituel pour que ce soit remarqué. De même, ses iris émeraude sont plus vifs que la normale.



i got the power


KARNEVALE ▬
Le Karnevale de Varus est assez particulier. Bien qu'il lui fut très utile, il est cependant trop dangereux pour lui. Etant né à Opale, sa manifestation fut une transformation reptilienne, plus précisément en un serpent connu sous le nom de mamba. Fragile, mais agile et mortel. Un tatouage à la cheville de Varus, remontant jusq'à sa cuisse, est justement un mamba noir, enroulé autour de sa jambe et plantant ses crocs dans la peau -sous forme de trompe l'oeil. Le mamba est un serpent, au cas où.

Sous sa forme parfaite, Varus devint un mamba d'un peu plus de deux mètres cinquante de long, avec un diamètre au cou d'environ 3 centimètres. Peu. Il est très fragile sous cette forme, puisqu'il suffit de lui marcher dessus pour le tuer. Mais il ne se transforme presque jamais en mamba de façon totale. D'une, c'est une expérience extrêmement désagréable, et il y risque bien plus qu'un simple épuisement de son énergie.

Les diverses formes offensives de son Karnevale sont assez simples. Mais dangereuses. Pour son adversaire autant que pour lui. En changeant certaines parties de son corps en organes et systèmes métaboliques reptiliens, Varus met de côté ses avantages sensoriels humains pour laisser place à ceux du serpent.

Ses crochets tout d'abord. Le venin du mamba est extrêmement virulent, et mortel à forte dose. Pour un homme normalement constitué, de taille moyenne et de poids correspondant, la morsure d'un mamba mettra fin à ses jours dans les cent quatre-vingt secondes suivant l'attaque. Quand Varus change son appareil buccal, ses canines inférieures et supérieures deviennent de longs crochets. Cela lui interdit toute fermeture de la bouche. Ses gencives humaines n'étant pas équipées pour accepter des crochets rétractiles, fermer la bouche reviendrait à se suicider sans autre forme de procès. En revanche, les glandes à venin étant un poil plus volumineuse, une morsure de Varus équivaut à deux morsures de mamba. Chaque morsure vide une glande, il a donc droit à deux essais. S'il les rate, il devra attendre deux jours avant qu'elles soient toutes deux rechargées. A noter aussi que chaque morsure, et même chaque transformation buccale entraîne une dilution salivaire du venin dans son organisme, le rendant quelques jours durant fortement malade. Une utilisation trop fréquente de ses glandes venimeuses peut le tuer d'une corrosion de l'appareil digestif et pulmonaire -les glandes se plaçant dans le larynx, chaque inspiration envoie des vapeurs infime dans ses poumons-.

Odorat reptilien. Il peut changer son appareil nasal afin de correspondre à celui des serpents. Organe de jacobson, naseaux, et même la langue change et devient celle d'un serpent. Grâce à ceci, sa perception est simplement plus fine, plus rapide, et plus précise. Cela lui permet rien de bien spécial, si ce n'est de localiser ses proies, couplé à sa thermoréception. Placés au niveau des coudes, de l'abdomen, et des mâchoires, ces thermorécepteurs reçoivent la chaleur environnante ainsi que ses variations. Chaque côté du corps (gauche/droite) est contrôlé par un hémisphère. De même pour les thermorécepteurs, qui en couplant les informations reçues par chaque partie du cerveau, permettent un fonctionnement bipolaire. Les informations viennent de gauche et de droite. Et en les comparant, sa localisation de proies vivantes devient beaucoup plus précise. Cela reste très difficile d'utilisation sur les proies à sang froid ou en climat chaud, mais c'est toujours quelque chose en plus. Il devient par conséquent extrêmement sensible aux chaleurs, et une variation trop importante peut le désorienter, tandis qu'un choc thermique brûlant peut le mettre dans le coma, le cerveau ne pouvant le supporter.

Vision reptilienne. Cette vision est assez particulière puisque largement inférieure à celle des humains. A vrai dire, les mambas sont de piètres observateurs. Cependant, s'il couple sa vision à tous ses autres sens, il peut évaluer avec une précision de l'ordre de la dizaine de centimètres la distance entre lui et une proie dans son champ de vision. Le problème reste sa sensibilité extrême à toutes les sources lumineuses, qui l'éblouissent et provoquent d'étonnantes et virulentes migraines. C'est pour cela qu'il garde presque toujours ses lunettes de soleil. Derrière, il possède des yeux verts émeraudes, aux pupilles très légèrement fendues suite à ses transformations successives.


Parlons maintenant de l'aspect défensif de son Karnevale. Le problème du serpent et justement sa fragilité, bien que sur le rapport corpulence/force, ils soient des titans de puissance. Evidemment, vu qu'ils sont petits, leur force paraît négligeable, mais ne vous étonnez pas si vous n'arrivez pas à vous défaire d'un Varus enroulé autour de votre jambe.
Bref. Pour commencer, tant qu'il reste humain, le seul pouvoir défensif qu'il peut manifester est une couverture épaisse de plusieurs couches d'écailles noires/grises, qui font de sa peau un kaléidoscope de nuances oscillant entre le gris ciment et le noir d'encre, lui offrant une certaine protection. Ainsi, cela lui évite de porter trop de vêtements -l'habitude du sang froid et de la chaleur ambiante font qu'il a chaud assez vite.

En transformation totale, la seule chose sur laquelle il peut compter, c'est sa réactivité et son agilité. Il perd sa force pour gagner en esquive, mais jamais ne peut bénéficier de tout en même temps.


ARMES
Il ne possède qu'une arme, et encore celle-ci est des plus étranges... vu que bien que placée dans un fourreau de chêne, à la manière d'une épée, son arme n'est qu'une barre de métal extrêmement rigide, sans aucun pouvoir tranchant. Oui, pas de lame. Elle connaît sa force maniée par Varus uniquement grâce à la forme de ses coups. Elle peut servir à parer d'éventuels coups. Mais c'est tout.


ÉQUIPEMENT
Sa flasque de Jack Daniel's.



try to rule the world


CARACTÈRE ▬

Sombres pensées extraites d'un venimeux cocktail arrosé au Jack.

Just forgive me.
J'aurais jamais du le rallier, je suis désolé. Participer à sa connerie. On est nombreux à porter cette saloperie en nous, et pourtant notre boulot était de... Je veux même plus y penser. Ca me fiche les nerfs. Est-ce que je mérite le pardon ? J'en sais rien, qui sait, peut-être que oui. Mais personne ne me l'a accordé jusqu'à présent. Je ne sais pas si j'y ai droit, et ce que je dois faire pour l'obtenir. C'est tellement le bordel. Pourquoi est-ce qu'il a fallu que ça tourne comme ça putain. Et pourquoi j'ai été aussi con... J'ai moi-même un Karnevale. Et pourtant, sur le coup... je pensais pas que c'était aussi amusant de les traquer, de les effrayer, et de mettre à exécution le plan de l'empereur. Je sais pas ce que je cherchais à ce moment là. De la reconnaissance ? La gloire ? Du fric ? J'm'en souviens même plus, c'est dire si c'était débile. J'espère juste que quelqu'un trouvera la chose à dire pour me pardonner. J'ai fait couler le sang. Le mien, et surtout celui d'autres qui comme moi, n'avaient pas commis d'autres crime que d'exister. Ca n'a rien empêché du tout... J'regrette vraiment toute cette merde, et je suis bien content que l'empereur se soit fait baiser. But before that...


Oui, avant ça Varus était loin d'être un homme empli de remords tortionnaires. C'était même l'inverse. Vicieux et fourbe à n'en plus finir, il correspondait parfaitemen à l'image mentale que pouvait donner son Karnevale. Un vrai serpent. Même si son physique n'évoque en rien l'appartenance à la famille reptilienne -outre ses yeux- son caractère en possède tous les traits. Retors au possible, menteur et dissimulateur, manipulateur et expert en feintes trompeuses, son psyché était un cloaque mental, à peine éclairé par quelques traits comme son humour et son positivisme. Mais en dehors de ça, on pouvait légitimement et sans peur de l'offusquer appeler communément Varus un "connard", fini ou non selon le point de vue. Cette période de sa vie est pour lui un trouble assez important. Parce que maintenant il le regrette, et qu'il essaie désespérément de tourner la page sans y arriver. Ce n'est plus du tout le mêmehomme, comparé à avant, et pourtant, il n'arrive pas à se défaire de ce passé. Pour certains c'est une fierté non dissimulée. Pour lui, c'est une torture permanente, de surcroît lorsqu'il croise un autre détenteur de Karnevale. Il ne peut s'empêcher de se dire que quelques années plutôt, il aurait été là pour le démolir et le massacrer, à cause de sa simple existence. Il se fait encore plus de mal en se disant qu'il aurait aimé ça, et qu'il en aurait été parfaitement conscient.

Toute cette spirale de douleur est terriblement difficile à vivre pour Varus, et elle est la cause principale d'un alcoolisme grandissant avec non pas les années, mais les mois, qui voient sa commation de boissons fortes augmenter de façon exponentielle. Il sait très bien que ça fout sa vie en l'air, mais à vrai dire, depuis la chute de l'empereur et la restauration de la paix et de la démocratie, il ne sait plus quoi faire de lui. Il travaille comme gladiateur à Opale, parce que ça lui offre un excellent moyen de se défouler, et de quoi payer le Jack Daniel's avec lequel il se pète le foie. Du reste, il n'a aucun but, aucune aspiration et pas le moindre rêve. Largué dans un nouveau monde duquel il ne fait pas vraiment partie, il se demande bien quand le faucheur viendra le chercher. N'allez pas penser qu'il veut se suicider ou qu'il est en pleine déprime. Du peu qu'il fait de sa vie, il le fait à fond. Mais vraiment. Quand il s'éclate, il croque la vie à pleine dents. C'est généralement quand il se retrouve seul dans un bar, soit à Amenthalys, son nouveau domicile, ou Opale, son lieu de boulot, que ses pensées noires et ses mauvais souvenirs reviennent à la charge pour le tarauder. Et ça l'énerve au plus haut point.

Oui, Varus est irascible. Très sensible à ce que les gens vont pouvoir dire de lui -encore l'influence de sa vie passée qui lui joue des tours-, il peut se mettre dans une rage noire au moindre mot de travers. Malheureusement, en plus de s'être attiré nombre d'emmerdes et d'avoir rayé de sa liste d'amis presque tous les noms, cela lui a également valu quelques accès de violence, le conduisant généralement dans des postes de police. Et avec ses antécédents, certains le gardaient un peu plus de la soirée, et les menaces à son encontre allaient bon train.

Mais malgré l'instabilité de son humeur, Varus reste quelqu'un de très sympathique. Alors qu'avant il était froid, glacial même, il s'est carrément ouvert au monde quand les choses ont changé, que la révolution lui a ouvert les yeux. Toujours doué d'un humour oscillant entre l'ironie cinglante et le cynisme pur, il trouve toujours une connerie à dire dans les situations critiques, ou dans les vides qui s'installent parfois dans une conversation. Il aime pas trop aborder les gens, ou se mêler de ce qui ne le regarde pas, et préfère attendre que les gens viennent. Il a toujours bossé et vécu seul, aussi, le fait que très peu de monde vienne le voir pour discuter ne le chagrine pas. Il met juste un point d'honneur à être de la plus agréable compagnie possible, et ce pour éviter les ennuis, et une rechute de personnalité du côté "connard". Encore que.... avec les hommes il a beaucoup plus de mal. Naturellement attiré par les femmes il aura plus de facilités à être sympathiques -et plus si affinités- avec elles qu'avec un mec. Son dégoût de ses actions passées déteint jusque là.

En parlant de relations, de femmes, et tout ça, soit dit en passant, Varus ne cherche pas l'amour, comme d'autres. S'il le trouve tant mieux, sinon tant pis. Cette partie de la vie et tous les events associés à ce genre de choses sont pour lui un pays lointain, et il a pas les moyens de se payer le voyage.

Une chose que Varus déteste, ce sont les questions sur son passé. Il ne veut pas en parler. Traqueur est un métier banni, et il ne veut plus jamais revenir sur le tapis. Alors ne vous étonnez pas si jamais il vous envoie salement chier -son vocabulaire insultant est étonnemment riche- parce que vous avez pas posé la bonne question. Piètre diplomate, il réagit de façon extrêmement impulsive et irréfléchie. De toute façon, la réflexion n'est pas son fort absolu, vu qu'il n'a pas vraiment été... studieux à l'école. Même si quand il faut réfléchir, il sait faire, il ne le fait que trop rarement. Et en paie le prix.

Parallèlement à ce caractère tout ce qu'il y a de plus humain, d'autres traits chez lui découlent entièrement de son Karnevale. On ne peut pas parler de bipolarité, mais d'une multitude de tics nerveux et de changements de comportement à source unique. Humectation trop régulière de ses lèvres, haine des légumes et très forte tendance carnivore, sensibilité à la lumière et à la chaleur, tendance à l'hyper-violence quand il se sent menacé...

Et je pense que je vais arrêter là. Ce perso a énormément de facettes, et j'ai plus du tout envie de développer, vous avez l'essentiel pour RP avec là = ="

PHOBIES
Inconsciemment, devoir faire face à ce qu'il est vraiment. Il reste fondamentalement un reptile, sous toutes ses formes mentales, et doit accepter ce qu'il est, et ce qu'il a fait. Cette simple idée peut lui donner des cauchemars pour l'année.



once upon a time


BIOGRAPHIE ▬
L'enfance de Varus n'intéresse personne. Je veux dire... Il ne s'est rien passé pendant ce temps là. Le seul fait notable, mais en même temps tellement commun aux habitants de Sphéra, est la manifestation de son Karnevale aux alentours de treize ans. Ce fut un choc assez brutal pour lui. Vivant à Opale avec sa soeur, son frère et ses parents, il savait bien que s'il était frappé du sceau du Karnevale, il serait amené à se transformer en animal ou à avoir des sens extrêmement développés. Il ne s'était pas attendu aux caractéristiques typiques du serpent. Par contrecoup et manque de maîtrise, il tombait régulièrement malade à cause des résidus de venins qui venaient s'insinuer dans son bide ou ses poumons. En plus de détruire les tissus, le venin attaquait directement le système nerveur et immunitaire. Il devait donc impérativement maîtriser l'apparition du venin dans son corps avant d'y passer. Ca lui prit un temps fou, bien évidemment. Mais tout ce qui fait l'être de Varus commence plusieurs années après sa première manifestation du Karnevale...


Sssh. Hidden in the shadows around him. Ma septième mission. En solo, ouais... Et au service de l'empereur. Je commence à avoir du mal à penser clairement. Trop longtemps que je le suis, mes pensées reptiliennes commencent à prendre le dessus... Et ça risque d'être un massacre...
Suis-je tenté de les laisser prendre le contrôle pour voir les conséquences ensuite ? Ouais. Il sait pas que je suis juste là, il croit être en sécurité. S'il savait à quel point il se plante. Il devrait se considéré comme menacé jusque dans ses chiottes. Depuis que je travaille pour Sa Majesté, j'en ai laissé pas moins de six le visage bleu et la langue noire. Si les porteurs de Karnevale étaient un tant soit peu intelligents, ils auraient eu la présence d'esprit de jamais se déplacer seuls, toujours en groupe de trois ou quatre, et avec au moins l'un d'entre eux possédant des facultés de détection. C'est ce qu'aurait dicté la logique. Mais face à la brutale tyrannie de Son Altesse, la logique ne suit plus. Et je pense que c'était un de ses buts. Pendant que les espèrent un possible retour à la normale, nous, Traqueurs, exécutons sa volontée impériale. Et nous, qui sommes du bon côté de la balance, savons parfaitement que rien ne changera. Avec Raziel o'Connor vivant, aucun Karnevale ne survivra. Et si je dois moi-même offrir ma vie à Son Excellence, je le ferai. Car moi aussi ai hérité de ce don, et moi aussi suis une menace pour l'Empereur. Qu'importe. Il me laissera peut-être en vie tant que je serai à son service. S'il se débarasse de moi, c'est que je n'avais plus aucune utilité pour lui, et donc plus aucune raison de vivre. Alors en attendant, autant en profiter pour propulser sa politique exterminatrice le plus haut et le plus fort possible. Ouais... Ces sous-hommes vont voir de quoi sont capables les impériaux. Et je serai là pour voir leur déchéance...

Je peux sentir les variations de températures, et il se sent observé, ses sûr. Des vibrations régulières et de plus en plus rapide dans l'air m'indiquent qu'il commence à paniquer. C'est d'une saveur... vous ne pouvez pas connaître. Être un serpent, c'est le pied. Ca fait mal, mais qu'il est bon de sentir ce qu'un homme normal ne peut pas même imaginer. Sentir sa température augmenter... les variations glacées des gouttes de sueur froide qui naissent au bas de sa nuque et coulent lentement... Je darde encore une fois la langue pour me repérer, et j'avance silencieusement jusqu'à sa cheville, sans la toucher. Il s'arrête devant un distributeur de barres céréales. C'était signer ton arrêt de mort, mon petit... Un môme de seize ans tout au plus. Je ne connais pas son histoire, je ne connais pas sa famille. Je ne sais même pas s'il est vraiment porteur de Karnevale. Mais les ordres de Son Altesse sont absolus, et il va mourir. J'attends le bon moment et... Dès qu'il se penche pour ramasser son butin dans le bac réceptacle, je me détends d'un coup sec, dirigeant toute la force de mes anneaux vers cette artère palpitante, brûlante, à tel point que ma vue perd immédiatement un poil de son intensité au profit de mes thermo-récepteurs. Quel délice... De la chair tendre se perce sous mes crochets, qui s'enfoncent du plus profond qu'ils le peuvent. Une demi seconde après, je me rétrace, ayant délivré l'effroyable présent, et récupère peu à peu ma forme originelle. Grand et beau blond, 25 ans, Traqueur professionnel, entièrement dévoué aux sombres desseins de Son Impériale Excellence, Raziel o'Connor. Ne comprenant pas du tout ce qu'il lui arrive, le gosse me jette un regard apeuré... Que je soutiens avec une joie à peine dissimulée. Je souris, et visiblement, ça lui a permis de savoir qui avait fait ça. Oui, moi, ça on l'a pigé... Mais quand j'esquissai ce sourire, il comprit direct. Lorsque je l'ai mordu à la jugulaire, la pression sanguine a propulsé un jet assez fort au creux de ma gorge -je trouve le sang parfaitement ignoble chez les enfants- et il est forcément resté dans ma bouche, qu'il a entièrement retapissée. Je devais être sympa à voir tiens, avec mes dents toutes pleines de sang... Et dans environ quatre vingt dix secondes, ce petit bout d'homme allait mourir, par la volonté impériale. Nous traqueurs sommes les Némésis de ces corniauds. Un châtiment, une punition contre l'outrage infâme causé à l'Empereur par leur seule présence, en l'occurence incarné en un redoutable salaud. Moi. Je ne pris même pas la peine de me retourner quand je commençai à entendre les gargouillis, les borborygmes incertains qui sortaient de son gosier, qui bientôt serait frappée d'une virulente paralysie du diaphragme, et à terme, d'un arrêt total de ses fonctions cérébrales.

J'aime cette vie... Je ne sais pas combien de temps cela dura, je sais juste que je sortais, chaque nuit, exécuter le châtiment sacré sur ces pauvres hères qui pensaient que le monde finirait un jour par s'améliorer... En vain. Le reste n'avait aucune importance... Mes amis d'enfance, mes petites amies ou ex, tout ça n'avait aucune importance par rapport à la tâche sacrée dont j'étais investi... et pour laquelle j'étais prêt à vendre père et mère... Que je n'avais pas chercher à revoir depuis que j'avais quitté le domicile familial.

Mais cette vie fut détruite. Par quelque chose que Varus n'aurait jamais cru possible. La réussite de la révolution à l'encontre de l'empire. A vrai dire, j'étais très loin du coeur de l'action quand cela s'était passé, mais dès que j'appris la nouvelle, je voulus voir ça de mes propres yeux... Et ce que je vis me laissa bouche bée. Notre fière cité, capitale volante d'un Empire dépassant tout et n'importe quoi en terme de progrès, de puissance, et élevé par la seule force de Raziel, écroulée au sol, en un macabre tas de ruines dont je ne distinguais ni le haut, le bas, ni le début, ni la fin... Mais je voyais bel et bien la fin de ma glorieuse carrière et de mes loyaux services. Moi qui me considérait comme partie intégrante d'un corps mu par une volonté indomptable, me voilà pion errant de... de quoi au juste ? Je n'en savais rien. J'étais perdu, je ne servais plus à rien. Ma place avait été détruite. J'étais parfaitement inutile. Et cette simple pensée qui me taraudait sans discontinuer commençait à me rendre fou. Comment notre divine Excellence avait-elle pu perdre ? Comment les révolutionnaire avaient-ils pu penser une seule seconde réussir ?! Et comment y étaient-ils arrivés, PUTAIN DE MERDE ?! NO WAY !

Je ne sais pas ce qu'il se passa vraiment ensuite. C'était l'errance la plus totale, réellement. Je marchais sans but, à droite, à gauche, devant, derrière, dans un brouillard mental si épais que je croyais même ne plus exister du tout. J'étais terrifié, je dois le dire. Complètement apeuré, comme un enfant qui a peur du noir, enfermé dans une chambre sans porte ni fenêtre, sans la moindre lueur. Je me sentais étouffé, alors qu'en réalité, j'étais au contraire libre de toute chaîne d'autorité. C'était un sentiment si horrible qu'en y pensant aujourd'hui, j'en ai encore des frissons et des envies de chialer. C'est pas pour autant que je le ferai.

Quelques temps plus tard, à Amenthalys

Je ne sais toujours pas qui je suis vraiment et ce à quoi je sers. Je suis toujours aussi largué, et le brouillard s'est à peine éclairci. Mais j'ai quelques réponses, et aucune ne me va. Je sais que j'ai fait la pire connerie de ma vie en rejoignant les traqueurs impériaux pour massacrer les porteurs de Karnevale. Mais en voyageant, j'ai fini par arriver à Amenthalys, capitale de ce nouveau monde. Les gens... se portaient à merveille. Je ne pus en croire mes yeux, au début. Comment les anciens sujets de Raziel pouvaient être aussi... joyeux ? N'était-il pas leur dieu à tous, créateur de merveilles et dispenseur de justice, miracle vivant ? C'était ma pensée au début.

Me faisant embaucher pour un salaire dérisoire chez un commerçant, je commençai donc à apprendre la vie d'un citoyen normal. C'était harassant, difficile et épuisant, et quand je rentrai dans le petit hôtel à l'intérieur duquel je séjournais, le temps de trouver un appartement, j'allais me coucher sitôt sorti de la douche. Je n'avais pas le temps de penser à quoi que ce soit, et c'était parfait. La tenancière du magasin d'armes dans lequel je bossais était à peine plus jeune que moi, ce qui fait que nous pouvions discuter de choses et d'autres pendant les rares pauses. Enfin elle discutait plus que moi. Qu'aurais-je eu à répondre, honnêtement ? Que j'étais un ancien serviteur de Raziel, et un des plus dévoués, selon moi ? Non, évidemment. Je me serais immédiatement fait virer. Ce n'est qu'au bout de plusieurs mois de travail que j'ai réussi à parler un peu de moi. Je lui expliquai que j'avais peur de retourner dans mon pays natal, Opale, parce que mes parents y vivaient. Tout s'enchaîna à ce moment. Mon passé de Traqueur, le fait que mes parents étaient justement des révolutionnaires... Je flippais dur. Et à mon étonnement, tout ce à quoi j'eus droit fut un franc sourire. Elle m'expliqua alors. L'empereur nous avait tous bernés. J'y croyais pas, évidemment. Mais en parlant, j'entendis la version d'une philosophie de vie qui m'était alors inconnue, et qui me marqua très profondément. Elle me parla surtout du fait que les porteurs de Karnevale étaient tout à fait normaux, et que Raziel n'en était qu'un parmi d'autres. Il avait peur d'eux, et c'est pourquoi il intima leur suppression. Mais tout de même...

Elle me donna quelques conseils, remarquant bien que j'étais complètement largué, et dans un monde qui depuis pas mal de temps maintenant n'était plus du tout celui dans lequel j'avais l'habitude d'évoluer. Elle me dit donc de profiter tout simplement de chaque instant, de tirer un trait sur cette vie passée, et de me laisser porter par la vie en attendant de trouver ma place. J'étais jeune, doué dans quelques domaines, je savais faire ce qu'on me demandait sans poser de questions -je remercie Raziel pour ça-, et surtout, j'étais pas du genre à faire chier. Selon elle je m'énervais un peu trop souvent et trop fort (j'avais failli faire exploser un stock de munitions de flingue en m'énervant contre la culasse d'un fusil une fois), et qu'il faudrait combler certaines lacunes dans mon instruction. Qu'il fallait que je devienne un autre homme, tout en restant moi même. C'te nana aurait du faire psychologue.

Environ six semaines plus tard, à Opale

Tout compte fait, ma peur était justifiée, jamais j'aurais du revenir ici. Je profitais juste de la fermeture temporaire du magasin où je bossais (ma patronne était enceinte) pour partir, et essayer de braver ma trouille bleue pour revenir voir mon père, et lui montrer que j'avais changé, lui demander pardon... bref, vous voyez le truc.

Le souci, c'est qu'en arrivant devant la maison, j'avais presque envie de me retrourner et de courir dans le sens opposé. Mon cerveau fit exactement le contraire, et envoya mon doigt appuyer sur la sonnette. Et l'homme qui ouvrit... Avait bien vieilli ces dernières années, et surtout, avait perdu une jambe. Mais il restait le même. Ce regard dur et tranchant, mêlé de compassion et d'humour, ces cheveux blonds -qui commençaient à tirer sur le blanc-, ces yeux émeraude... Ouais, c'était bien mon père, quelques années et quelques kilos plus tard. J'essayai de sourire, en levant la main de l'air le plus naturel et décontracté que je connaissais.

"Salut P'pa... C'est moi, Varus. Désolé d'être parti si longtemps."

Grave, très grave erreur. Pas qu'il ne m'avait pas reconnu. Je vis bien l'inverse. Une surprise manifeste et peu dissimulée s'afficha sur son visage, et quelques secondes après, son regard devint plus noir que la nuit et plus glacial qu'une banquise. Et ces yeux là, j'en avais peur. Je ne les connaissais que trop bien. Moi qui m'attendais à recevoir une bonne insulte et un bon coup de poing... mon coeur prit la baffe la plus colossale de sa vie. "Je connais personne de c'nom là, barrez-vous". C'était officiel, j'étais plus un Nevva. Aux yeux de ma famille ,j'étais plus rien. Je pensais insister, mais son regard m'en dissuada. J'étais seul, et bien seul. Oui, mes parents avaient plutôt mal pris que j'assassine sans le moindre remords des gens tout à fait comme vous et moi, pour la simple raison que l'Empereur avait dit "Je veux". Et comme un con, j'avais obéi. C'est là que j'ai compris toute l'étendue de ma connerie. En me ralliant à Raziel, j'avais tiré un trait sur le monde réel et m'étais enfoncé dans des méandres obscurs de folie et d'idiotie, que rien ne pourrait détruire. J'étais cuit, et seule la défaite du créateur de cette folle obscurité avait pu me ramener vers la lumière... Oui j'avais été heureux pendant un moment, quand je le servais. Mais à quel prix ? A quel prix ce bonheur illusoire m'avait été offert ? Au détriment de ma famille, de mon enfance, et de mon histoire même. De mon honneur, enfin bref, de tout ce qui faisait qu'un homme pouvait se sentir fier et digne. Moi je n'avais été au final qu'un chien dont on prenait soin en remplissant la gamelle de nouvelles proies bien dodues, et qui se baffrait pendant que les autres souffraient de nos agissements.

Qu'est-ce que je pouvais faire... Pas grand chose. Tenter ma chance ailleurs. Je buvais déjà pas mal AVANT de venir à Opale, parce que mine de rien, la sensation de culpabilité était déjà bien assez forte, malgré les thérapies de ma patronne. Mais là... Je savais bien que si j'buvais pas en quantité NOTABLE, j'allais sombrer, et c'était hors de question. Me fallait un truc pour me défouler. N'importe quoi... Comme devenir un putain de gladiateur, et défoncer la face d'un millier de connards, ou me faire défoncer la face par un millers de connards. J'écrivis tout de même une lettre que je fis envoyer à Amenthalys, pour prévenir que je quittais le magasin, pour refaire ma vie comme je l'entendais, sur de nouvelles bases.

Foutaises. Rien n'a changé. Je me bats toujours régulièrement au Red Dragon Stadium, pour me faire du fric, qui sert à payer mon loyer à Amenthalys, et mon whisky. J'bouffe n'importe comment, je finis dans le coma éthylique un soir sur deux, et quand je rentre à la capitale lors de mes congés, ou parce que j'en ai marre de me battre, je sors presque pas, ou alors c'est pour faire le simple kilomètre qui me sépare de mon bar favori, dans lequel -ou près duquel- je finis ma soirée, affalé dans une poubelle.

J'sais vraiment pas c'que je fous ici putain, et je crois que plus ça va, et moins j'en ai quelque chose à foutre. Advienne que pourra, hein...



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Niveau de RP ▬ Adaptable.
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Invité


Varus Nevva > Terminé Vide
MessageSujet: Re: Varus Nevva > Terminé   Varus Nevva > Terminé EmptyDim 29 Avr - 4:50

Enfin fini = = *regarde l'heure* tss = =
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Andy R. Jacobsen
Andy R. Jacobsen
DARK KNIGHT

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♠ Karnevale : Fire Blast: Transformation physique et maîtrise élémentaire du feu.

Varus Nevva > Terminé Vide
MessageSujet: Re: Varus Nevva > Terminé   Varus Nevva > Terminé EmptyDim 29 Avr - 8:28

Bonjour, bienvenue.~
J'ai pas grand chose à dire, tout me semble bon. Juste un détail : Opale n'est pas un pays mais bien une ville.
Je te valide donc et m'en vais t'attribuer ta couleur tapette que tu attendais sans doute impatiemment !
Amuse-toi bien parmi nous. \o/
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