Karnevale Avenue
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 Aemilia F. O'Aodhan's back!

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Aemilia F. O'Aodhan
Aemilia F. O'Aodhan
KARNEVALE AVENUE

♦ Messages : 242
♦ Messages RP : 98
♦ Inscription le : 27/04/2012
♠ Humeur : Excellente: pourquoi changer les bonnes habitudes ?^^
♠ Emploi : Directrice du Midnight Club
♠ Karnevale : Super ouie super ouie tralala! ^^

Aemilia F. O'Aodhan's back! Vide
MessageSujet: Aemilia F. O'Aodhan's back!   Aemilia F. O'Aodhan's back! EmptyVen 27 Avr - 22:59

[ Aemilia F. O'Aodhan ]
.

Make way ! Make way ! For the great Lia’s back to play!

Aemilia F. O'Aodhan's back! 16.71
Nom ▬ O'Aodhan
Prénoms ▬ Aemilia Flaminia, la seule, l’unique, la sublissime !
Surnom ▬Lia MAJ ''patronne'' ou ''chef'' depuis peu
Âge ▬26 ans : horreur que le temps passe vite ! Ah d’ailleurs, évitez de le lui faire rappeler, si vous tenez à votre vie….
Lieu de Naissance ▬ Opale
Rang Social ▬moyen : disons que les siens n'ont ni véritablement vécu dans l'opulence, ni vraiment manqué de quoi que ce soit....
Sexualité ▬Hétéro sexuelle et extrêmement libertine : après tout, la vie mérite d’être vécue jusqu’au bout surtout après une guerre éprouvante, non ?
Métier ▬Directrice du Midnight Club
Habitation ▬ A Karnevale Avenue, dans le même appartement situé au dernier étage du même immeuble qui donne sur la même rue marchande et avec le même petit balcon qu’à son arrivée onze ans plus tôt !

PARTICULARITÉS PHYSIQUES
de longs cheveux d'un rouge flamboyant, assortis à de grands yeux rubis encadrant un visage mince, la plupart du temps illuminé d'un petit sourire taquin. Au tatouage complexe situé au niveau de son épaule droite composé de fleurs perlant des larmes de sang et d'arabesques qui s'étale avec grâce sur une partie du dos, s’en est ajouté un second représentant un tourbillon de grains de sable et de pétales d’un incarnat parfait, fruit d’une des nombreuses blessures causées par une traqueuse enragée sur le champ de bataille un an auparavant. Enfin, une peau claire et satinée ainsi qu’un corps élancé viennent compléter le tout.


i got the power
.


KARNEVALE
Une ouïe sur-développée. Le moindre bruit, le moindre murmure, le moindre soupir. Aemilia, en se concentrant un tant soit peu, entend tout. Clairement. Et très loin. Trop peut-être. Mais elle n'y peut rien. Et pourquoi s'en plaindre au fond ? Quel plaisir après tout que de percevoir les éclats de voix des enfants dans les rues ou encore d'écouter en esquissant un sourire les derniers potins en se trouvant à plusieurs kilomètres de distance sans bouger le petit doigt. De sentir les dangers arriver aussi.... Mais tout entendre n'est pas sans inconvénients. Bien au contraire : en dépit de nombreuses années d’entraînement, Aemilia est toujours saisie de bourdonnements cauchemardesques qui lui provoquent de sacrées migraines, parfois même de graves évanouissements. Ce qui ne l'empêche pas d'en faire un usage quotidien, voire excessif ! Que voulez-vous ; c'est tellement drôle !

ARMES
Un ruban d’un noir de jais exquis à la pointe aiguisée afin de porter des coups mortels à ses adversaires tout en se protégeant accompagné d’une fine dague, la plupart du temps ointe de poison et soigneusement dissimulée sous sa ceinture. La routine en somme !

ÉQUIPEMENT
Humm...une paire de bas et des mitaines d'un noir de jais qui s’accordent à la perfection avec ses vêtement aux teintes chaleureuses (quoique depuis la fin de la guerre la jeune femme ait tendance à endosser des tenues sombre allez savoir pourquoi….), des rubans (tout à fait inoffensifs ceux-là !) de la même couleur constamment dans les cheveux, et un sac en cuir de taille moyenne qu'elle emporte de partout et dans lequel se trouvent un jeu de cartes, tout un assortiment de fioles de poisons, un kit de premier secours ainsi qu'un calepin et quelques crayons pour dessiner ou prendre des notes.


try to rule the world
.


CARACTÈRE
Aemilia est tout d’abord, et ce malgré son âge, une éternelle enfant. Constamment joyeuse, friponne, coquine, excitée comme une puce à longueur de journée, la jeune femme croque la vie à pleines dents en s’amusant du mieux qu’elle peut, bien que la guerre l’ait légèrement assagie. Ne faites pas cette tête dépitée voyons ! Bien sûr qu’elle continue de sautiller de tous côtés, d’éclater de rire à la moindre occasion et de chantonner durant son service pour le plus grand bonheur des habitués! Quoi de mieux d’ailleurs que de taquiner ? Mais disons qu’il lui arrive à présent de prendre une commande sans débouler tel un bolide incontrôlable devant un client !

Ouverte sur le monde, Aemilia aime le contact. Que ce soit au Midnight ou autre part, elle éprouve l’irrésistible besoin de blablater, de rire, de s’énerver….bref de faire part de ses émotions. Egocentrique ? Oui quelque peu. Disons qu’elle a tendance à se faire remarquer et qu’il ne lui déplait pas d’entendre les clients parler d’elle. D’ailleurs ceux-ci l’apprécient pour sa gaieté et pour les informations qu’elle parvient à glaner çà et là…. Intelligente et curieuse, elle n’hésite pas à poser des questions, même stupides. Et si personne ne parvient à lui répondre, eh bien, que cela ne tienne, elle se débrouillera pour trouver une solution toute seule !

Mis à part cela, Aemilia est quelqu’un sur lequel on peut compter: fidèle en amitié, elle fera de tout pour aider dans la mesure du possible ceux qui lui sont chers. Et aussi paradoxal que cela puisse paraitre, elle qui raffole de ragots se révèlera extrêmement discrète si un de ses proches lui fait des confidences. Ce n’est pas parce qu’on est une pipelette qu’on ne peut garder des secrets rhooo ! En parlant de relations, oui, Aemilia est frivole. Très frivole même. C’est qu’elle est vraiment mignonne, Lia et qu’elle le sait ! Du coup, impossible de tenir en place. D’être gentille et douce, encore moins. Il lui faut frustrer, faire mal, par tous les moyens, même les plus odieux. Les hommes, objet de ses railleries et de son mépris (que voulez-vous ! Ils sont si faibles ! De vraies petites marionnettes !), ne lui inspirent aucune confiance, position qui s’est radicalisée avec l’entrée en scène du clan Adolf, qu’elle hait de toutes ses forces. Voir ses membres se pavaner dans les rues de Karnevale Avenue lui donne envie de rendre et les entendre, envie de les priver de leurs membres virils….

La jeune femme n’est tout de même pas exempt de défauts : les moments d’activité intense laissent de plus en plus place à une envie folle de silence et de paix, conséquence logique de la mort de sa camarade survenue sous ses yeux au cours du conflit. De l’air ! De l’air ! Vite ! Hors de question à ce moment-là de venir la déranger, sous peine de s’attirer ses foudres et de finir en morceaux. Perdue dans ses pensées, une cigarette entre les dents et un verre de whisky à la main, plus rien ne semble alors exister autour d’elle. A cela s’ajoute son entêtement légendaire : Maitresse de ses actes et de ses dires, Aemilia n’entend absolument pas qu’on lui fasse la morale ou qu’on lui donne des ordres. A vingt-six ans, il ne manquerait plus que cela ! Dernier défaut, et pas des moindres, la cruauté en combat. Sans pitié, Aemilia n’hésitera pas en cas de danger à déchiqueter allègrement ses adversaires, leurs gémissements de douleur lui procurant une joie infinie. Car la jeune femme n’a rien d’une gentille petite fille toute douce, oh non, et la guerre l’a bien prouvé : il s’agit d’une battante qui jusqu’au bout se démènera pour briser ses ennemis….


PHOBIES
Peur de souffrir quelle que soit la situation. Aemilia ne craint pas le sang, mais bel et bien la douleur provoquée par une blessure grave. D’où le kit duquel elle ne se sépare jamais. Et peur de dormir. S’il lui arrive de se reposer comme tout le monde, elle a pris l’habitude de surveiller son sommeil afin de ne pas s’endormir profondément.


once upon a time
.


BIOGRAPHIE
Souffrances. Colère. Larmes.
Souffrances dès l’enfance : née à Opale par une chaude journée d’été, Aemilia n’a pas connu sa mère. Ou du moins trop peu pour s’en souvenir. Non pas que cette dernière soit décédée à sa naissance. Mais trois ans après, en donnant le jour à des jumeaux mort-nés : la chaleur étouffante combinée aux douleurs de l’accouchement avait en effet eu raison de cette femme de petite bourgeoisie au caractère bien trempé et pour son malheur de faible constitution. Ceci dit, peut-être aurait-il mieux valu pour tout le monde qu’elle ne meure pas : ses hurlements stridents n’auraient alors probablement pas hantés sa fille toutes les nuits à compter de ce jour et son époux n’aurait probablement pas sombré dans….le délire le plus complet.

Amoureux fou de sa femme, opalienne comme lui, celui-ci s’était tout d’abord renfermé sur lui-même de longs mois durant, mangeant à peine, buvant à peine et cloitré dans une chambre fermée à double tour où il faisait noir comme dans un four. Lorsqu’il s’était enfin décidé à reprendre ses esprits, c’était pour prendre la décision d’aller de l’avant…en évoluant dans un univers de souvenirs. Confiée à une nourrice, trop jeune pour comprendre, Aemilia l’avait donc vu s’entourer au fur et à mesure de tout un tas de breloques et d’objets ayant appartenu à la défunte : livres, bibelots, bijoux, brosses, mèches de cheveux….. Il en était même arrivé à s’habiller avec les vêtements de sa femme et à tenir son restaurant dans ce drôle d’accoutrement suscitant à la fois les rires et la pitié des gens. Après tout, n’avait-il pas eu de tout petit un côté efféminé ?

N’exagérons rien tout de même ! Il avait bien fini trois ans plus tard par s’en rappeler, du bout de chou ! (Sisi ! Pas la peine de me regarder avec ces yeux ronds traduisant votre incompréhension la plus totale : c’est comme ça et toc !) A sa sauce cependant…. En commençant par jouer les mères poules. Lia s’était donc retrouvée du jour au lendemain sur protégée et comblée de câlins et de bisous par un père gâteau qui satisfaisait le moindre de ses désirs sans sourciller, ce qui n’était pas pour déplaire à la petite fille. S’il lui arrivait de faire une bêtise, un simple regard suppliant suffisait pour qu’on lui pardonne, ce qui était très chouette ! Du matin au soir dans les ‘’jupes’’ de son père, Aemilia passait naturellement une bonne partie de ses journées au restaurant, un endroit qui, bien que d’allure modeste, affichait souvent complet et pour cause : outre une cuisine de qualité, le maitre des lieux proposait tous les soirs à sa clientèle des divertissements qui différaient d’un jour à l’autre : jeux, chants, danses se succédaient par conséquent dans une atmosphère chaleureuse…. et quelque peu licencieuse…

Pour l’enfant qu’elle était, cet univers d’odeurs enivrantes, de couleurs éclatantes et surtout d’éclats de voix entêtants représentait le paradis sur terre. Paradis dont elle était la coqueluche, car qui ne pouvait tomber sous le charme de cette fillette aux sourires taquins qui se faufilait sous les tables en faisant les quatre cent coups ? D’autant que cet angelot aux longues couettes flamboyantes avait le chic de plier en quatre tant les clients que les serveuses qu’elle s’appliquait à imiter de son mieux. Et quelle fierté de voir son père la prendre dans ses bras et lui faire faire le tour du local en érigeant un panégyrique en son honneur ! Evidemment, certaines choses l’intriguaient fortement, à l’instar de ces hommes qui s’éloignaient une main sur la hanche d’une des danseuses ou encore de son père qu’elle avait surpris à minuit passé sous l’escalier avec un musicien alors qu’elle s’apprêtait à monter se coucher ce qui avait provoqué chez eux une déferlante de panique étrange…. Bref, tout un tas de mystères nocturnes qu’elle aurait bien aimé percer si elle n’avait pas été aussi jeune, si elle n’avait pas été allée à l’école et si on ne l’avait pas étroitement surveillée par la suite à partir de onze heures du soir….

Si Lia appréciait son père, son comportement excessif avait fini par la dérouter à mesure qu’elle grandissait, à tel point qu’elle en était venue à l’éviter dès qu’elle le pouvait. Son angoisse combinée aux herbes auxquelles il avait fréquemment recours déclenchaient chez lui des crises de nerfs atroces qui épouvantaient la petite et l’obligeaient à se cacher sous ses couvertures ainsi qu’à boucher ses oreilles en contenant ses larmes pour ne pas l’entendre. Peuplées de cris, de malédictions et de créatures monstrueuses, ses nuits devenaient insupportables. Elle redoutait de plus en plus le moment où l’on l’enverrait se coucher. Peur qui s’était renforcée avec un incident au local, où une rixe avec le patron avait éclatée suite à une beuverie : très vite mise à l’écart dans une pièce à l’étage, le brouhaha ambiant avait fini par avoir raison de sa résistance : coups. Beuglements furieux. Voix entremêlées. Chaises fracassées contre le mur. Crachas de sang. Le moindre son lui parvenait distinctement, comme si elle s’était trouvée sur place, formant un bourdonnement cauchemardesque dans son esprit ; on l’avait retrouvée évanouie. Son père était au poste depuis quelques heures, ainsi que deux de ses clients pour meurtre. Elle avait treize ans.

De retour à la maison après un séjour de trois mois dans les geôles d’Opale, les choses avaient empirées. Pour tous. Pour lui, parce que ses crises de folie avaient atteint leur paroxysme. Pour la pauvre domestique qui s’occupait de leur chez soi, parce que son patron s’en prenait à elle si elle avait le malheur de se trouver sur sa route. Pour Aemilia, parce qu’elle ne parvenait pas à se débarrasser de lui. Peu importe l’endroit où elle se rendait : sa voix la poursuivait sans arrêt. Comme si elle le voyait en chair et en os appeler en se trainant au sol tel un ver de terre sa femme ou battre leur domestique. Le local avait été fermé par les autorités : peut-être n’était-ce pas plus mal, car les ragots qu’elle percevait au sein de la population la glaçaient d’effroi : on parlait de filles de joie, d’activités douteuses, de bagarres quotidiennes…..on disait des horreurs sur le compte du patron, comme quoi qu’il aurait fait des avances à sa victime et qu’il l’aurait tuée suite à son refus….et bien d’autres choses. Lia enrageait. Sa tête menaçait chaque jour d’exploser un peu plus. Sa colère croissait continuellement. Sa fatigue aussi. Car sans le vouloir, elle connaissait la vérité. Vérité sur la rixe. Vérité sur les activités nocturnes. Il y avait bien eu des avances faites par son père, mais assorties de propos blessants de la part de la victime ce qui avait entrainé l’indignation de quelques-uns. Et il y avait bien eu des abus. Ce qui la minait. Cours, devoirs à faire avec des camarades, courses à rallonge…Tous les moyens étaient par conséquent bons afin de ne pas remettre les pieds chez elle, ou du moins le plus tard possible, en espérant qu’il se soit endormi entretemps... (Eh quoi ! Il n’est pas interdit de rêver n’est-ce pas ?)

Jusqu’à cette nuit d’Octobre.
Elle venait de pousser avec précaution la porte d’entrée, les sens aux aguets. Son ouïe lui avait permis de le repérer en train de descendre péniblement les escaliers en maugréant des phrases incompréhensibles. A priori encore des lamentations…. Faisant comme si de rien n’était, elle s’était engagée sur la pointe des pieds dans la cuisine et avait mis de l’eau à chauffer pour se préparer du thé. La bonne ronflait dans sa chambrette située à l’autre extrémité de l’habitation et elle le savait dans le couloir. Elle l’avait entendu se diriger vers les latrines, juste à côté, et rendre. Après quoi, elle avait dû cesser, prise de migraines. L’eau sifflait dans son récipient. Aussi s’apprêtait-elle à le retirer du feu, histoire de se changer les idées.

Pas précipités. A peine le temps de faire volte-face et de se retrouver projetée à terre par un homme en robe ivre mort, la secouant comme un prunier en la prenant pour son épouse. Elle avait tenté de le pousser en arrière, étouffée par son étreinte, mais sans succès. Malgré ses airs de femmelette, son père n’en restait pas moins un homme dans la fleur de l’âge. Aux forces décuplées par l’alcool et la folie. Impossible de le raisonner par les mots qui plus est. Il était dans son monde, son monde perdu de souvenirs, persuadé qu’il parlait à sa femme. Qu’il embrassait sa femme. Qu’il caressait sa femme….et qu’il unissait son corps au sien.

Partir. Fuir. S’échapper. Par tous les moyens. Son esprit s’était alors mis à vagabonder çà et là, captant une myriade de sons plus divers les uns que les autres. Pour oublier. Simplement oublier. Eclats de rires, sabots claquant sur un dallage, voix stridentes de commerçants, eau sur le feu…. Minute….eau sur le feu ? Le cœur battant, déconcertée par sa bêtise, elle s’était alors arrangée pour se redresser un peu. Sa main droite s’était mise à tâter fébrilement l’âtre tandis qu’elle surveillait avec dégout son père, la tête niché dans son entrejambe, jusqu’à tomber sur la marmite. Se bruler la main ? Quelle importance au fond ? Elle s’était décalée un tout petit peu comme elle l’avait pu, afin d’attraper le bord du récipient et brusquement, avait déversé son contenu fumant. Sur le dos et la tête de son père. Ses mugissements de douleur n’avaient fait qu’un l’espace de quelques secondes avec les rugissements des chairs de sa fille, touchée dans son élan par une partie du liquide bouillant au niveau de l’épaule. Jusqu’à ce qu’elle rompe ce contact en donnant un coup de pied sec dans cette larve torturée, la faisant glisser lamentablement telle une poupée de chiffon plus loin. Alors épuisée, mortifiée, les narines agressées par une abominable odeur de sang, elle s’était trainée à quatre pattes hors de la pièce. Sans un mot. Sans une larme. Vide.

Démise quelques temps après de l’hôpital, elle avait été confiée à une vieille cousine de sa mère habitant en périphérie. C’était la bonne qui avait donné l’alerte en descendant une demi-heure après réveillée par cette affaire. Ne percevant plus un bruit, elle s’était inquiétée et était descendue en catimini, tombant de ce fait nez à nez avec la jeune Lia dans un triste état. La garde était par conséquent intervenue et avait emmené le père au poste. La suite, Aemilia l’ignorait. Et ne voulait pas la connaitre. N’était-ce pas suffisant de se voir talonnée chaque jour par son ombre ? D’en faire des cauchemars ? La pitié qu’elle lisait dans le regard des gens et pire encore les bruits qu’elle parvenait à discerner achevaient de la briser à petit feu. Si bien qu’elle s’était décidée à partir. Loin. Pour se reconstruire. Pour enfin pouvoir respirer.

Karnevale Avenue ? Ce nom, Aemilia l’avait entendu au détour d’une conversation dans laquelle elle s’était gentiment incrustée. Par la suite, intéressée, elle avait mené discrètement son enquête, à l’affut de la moindre information. Il s’agissait apparemment d’une ville de petite envergure, peuplée de rebelles malades mentaux menant une vie scandaleuse. D’une ville introuvable qui faisait enrager l’Empereur parce qu’il n’était pas assez doué pour la localiser. D’une ville où il lui serait possible de respirer en paix sans subir quotidiennement la pression ambiante. Un beau jour, elle s’était mise en route sans regrets. Elle venait d’avoir quinze ans, manquait de moyens, ne savait pas trop bien dans quelle direction aller mais était sure d’une chose : elle finirait par trouver ce qu’elle cherchait.

Oh ! Pas d’un coup, comme ça, paf ! Il lui avait fallu s’armer de patience et surtout prêter une oreille attentive au monde alentour. Mais elle l’avait trouvée en fin de compte ! Peut-être parce qu’elle n’en pouvait plus. Peut-être parce qu’elle bouillonnait de rage et de tristesse dans le désert. Dans tous les cas, une porte lui était soudain apparue, une superbe porte finement sculptée qui s’était ouverte sur un monde stupéfiant, au-delà de ses expectations, fourmillant de vie. De l’air ! Ouf ! D’emblée, elle s’était sentie chez elle, libre d’être ce qu’elle voulait et de mener la vie qu’elle souhaitait. Prendre enfin un nouveau départ en faisant table rase sur le passé. Oublié, son nom de famille : pour tout le monde, elle s’était présentée sous l’appellation d’Aemilia Flaminia O’Aodhan, un nom déniché au hasard qu’elle affectionnait énormément. Disparues, les traces de brulures : un tatouage gigantesque avait très vite fait l’affaire. Eclipsée, son histoire : embauchée par la patronne du Midnight, elle n’était plus que la jeune Lia, serveuse un tantinet provocatrice tout en étant d’excellente compagnie que l’on connaissait et aimait bien.

Lorsque dix ans plus tard était survenu le conflit entre l’empereur et les rebelles, elle avait tardé à y prendre part. Non pas parce qu’elle ne se souciait pas du sort de la ville, seule véritable maison qu’elle ait jamais eue, au contraire ! Mais elle avait préféré dans un premier temps rester en retrait, se renseigner, en silence, sur la situation, jusqu’à ce que l’emprisonnement de karnevaliens dans la tour du savoir ne la décide à prendre officiellement les armes contre le pouvoir en place. Hors de question de rester les bras croisés alors que Karnevale était en danger ! Il fallait agir. Elle s’y était employée. Tous s’y étaient employés. De leur mieux. Au prix de nombreuses souffrances et de sacrifices qu’elle ne parvenait pas à chasser de son esprit. Sang, balles, tonnerre. Et puis Leila….cette jeune opalienne dont la vie s’était brusquement éteinte ce jour-là, sous ses yeux….Elle n’aurait jamais cru que ramener un corps aux proches d’une victime habitant serait aussi dur. Tout comme le fait de revoir Opale. Curieusement, sa consommation d’alcool a augmenté après cela et elle s’est mise le soir à la cigarette….

Un an s’est écoulé depuis et Aemilia, toujours à son poste au Midnight où elle enchante ses clients de ses facéties, vit. De tout son cœur. De toute son âme. Parce qu’il n’y a que cela à faire. Parce qu’il s’agit de la meilleure façon de rendre hommage aux disparus. D’honorer leur mémoire. Pour s’être battue comme beau diable pour la liberté, pour cette vie si précieuse, et surtout pour Karnevale ,Aemilia voit d’un très mauvais œil l’émergence non seulement de ce clan de machos nommé Adolf qui concurrence le Midnight, mais aussi celle de ces scientifiques tarés dans les ruines d’Alzen….que ces deux groupes tentent quoi que ce soit et elle ne se privera pas de leur faire passer un quart d’heure cauchemardesque….

MAJ
: Suite à la disparition soudaine de Roxanne d'Essling, rentrée au bercail pour des raisons multiples et variées dont vraisemblablement une trahison de la part de son fiancé l'ayant minée, Aemilia s'est vue contre toute attente obligée de reprendre la direction du Mid, lequel menaçait de sombrer en raison de la panique s'étant accaparé des esprits de ses camarades. Et s'il lui manque l'expérience de son ex patronne, elle compte mener du mieux qu'elle le peut la baraque et faire de tout pour protéger ses camarades face au danger Adolfien....


who are you ?
.


Pseudo ▬Sa majesté la Sublissime et brillantissime Axia !^^
Âge ▬19 ans
Moyenne de connexion ▬ 1 à 2/7 en raison de mes études (et des exams qui approchent !)
Niveau de RP ▬ bon^^
Multicomptes ▬ niet!
Comment avez vous connu le forum ▬ V1!
Avez vous bien lu le règlement ? ▬ long, laborieux, mais trouvé! [CODE OK]
Personnage sur l'avatar ? ▬Corti de Shinkyoku Soukai Polyphonica
Autres ▬ Heureuse d’être de la partie, de retrouver tout le monde, d’avoir découvert la chat box….j’ai besoin de préciser que j’adore KA ? xD



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Andy R. Jacobsen
Andy R. Jacobsen
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MessageSujet: Re: Aemilia F. O'Aodhan's back!   Aemilia F. O'Aodhan's back! EmptyVen 27 Avr - 23:59

Les jupes de son père. J'adore.
Juste une précision : L'Empereur est le seul survivant de sa famille, son épouse a été exécutée donc il est seul à Almancar (sans compter Yria). Aussi je ne suis pas certain que la présence de Raziel à Almancar soit connue de tous, à vérifier. Enfin c'est juste pour l'information, il faudra que Eli vienne confirmer ou non.~
En attendant, rebienvenue Aemilia, je te valide. En espérant que tu aimeras la v2 autant que la précédente \o/
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MessageSujet: Re: Aemilia F. O'Aodhan's back!   Aemilia F. O'Aodhan's back! EmptySam 28 Avr - 7:04

Bonjour !

Oui, en effet, Raziel est seul survivant (on se demande d'ailleurs si ce n'est pas lui qui a tué tout le monde, dans un dernier élan de folie... héhé) de la famille royale !

Pour sa présence à Almancar, elle est en effet entourée de mystères. Howard sait qu'il s'y trouve, mais il n'a pas (encore) ébruité cette information. De ce fait, en effet, globalement, la plupart des sphériens doivent penser que Raziel est exilé ou mort quelque part.

Voilà voilà !

Rebienvenue en tout cas et, comme le dit Andy, en espérant que tu te plairas autant ici que sur KA1 !
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MessageSujet: Re: Aemilia F. O'Aodhan's back!   Aemilia F. O'Aodhan's back! Empty

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