[Event] The End is Never the Same

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C’est officiel. Ils sont là, ces infâmes malfrats que tout le monde redoutait. Pendant quelques instants, les passagers ont senti de violentes secousses, un grand vacarme, des coups de canon qui retentissent et n’en finissent plus. Malgré tous les mérites vantés de ce fabuleux navire, ils ont réussi à rejoindre le pont du bateau et ont mis une pagaille monstre que l’équipage ne parvient pas à gérer. Certains sont restés sur le pont du bateau et affrontent l’assaillant, jouant au héros, d’autres sont partis se cacher et prient pour que les pirates, qui sont en surnombre, dont quelques infiltrés parmi les passagers, ne les trouvent pas…

Vous êtes sur la partie haute du pont du navire, juste à côté de la cabine du capitaine. Vous découvrez que ce lâche s’est enfui à bord d’un canot de sauvetage avant même que les pirates ne montent sur le bateau. Vous allez devoir vous-même prendre l’équipage en main et vous creuser le citron pour trouver un moyen de vous débarrasser de ces malfrats. Mais vous avez à peine le temps de vous remettre les idées en place qu’ils sont déjà là et vous attaquent.

Les pirates sont partout, ils ont envahi le navire. Il vous sera difficile d’échapper à leur vigilance et leur surnombre risque de vous donner du fil à retordre. Bon courage !

Ordre de passage : Vladimir - Andy - Nadia

Putain l'enfoiré.

Il l'avait vu d'un mauvais œil dès le début. Mais en voyant la pagaille qui régnait sur le navire, il préféra ne pas lancer son invocation aux trousses de ce lâche. Qui disait qu'un capitaine crevait toujours sur son navire ? Il ne devait pas y tenir beaucoup. De toute façon, les pirates auraient tôt fait de le rattraper et de le réduire en charpie.

Et évidemment, seuls les pimbêches d'Amenthalys étaient sur le bateau alors si par bonheur ils possédaient un Karnevale, ils ne sauraient de toute façon pas s'en servir. Éteignant la DEL de son portable qui devenait désormais ridicule et qui en plus lui pompait de la batterie, il se tourna en direction des deux autres...qu'il semblait étrangement connaître.

Une question traversa son esprit. Le capitaine était parti. Le bateau appartenait à Amenthalys. S'il se cassait, Howard allait l'envoyer paître dans la Zone Alzen.
Qu'est-ce qu'on ferait pas pour garder son putain de rang !

Une ombre noire sortit de la paume de Vladimir tandis qu'il invoquait son Karnevale. Sa mémoire s'illumina sous forme de deux yeux rubis tandis qu'il cherchait quelle apparence prendre. Quelques secondes plus tard, il dut avouer que celle de Sergueï Sakharov était la seule qui lui venait à l'esprit.

« Désolé, mec. »

Les jambes de ses ennemis les plus proches se mirent à flageller et leur peau changea soudain de couleur, comme s'ils prenaient soudain l'apparence des champignons hallucinogènes qui les envoûtaient présentement.

Andy avait cherché à gagner la cabine du capitaine pour s’informer de la situation actuelle, et éventuellement lui coller des tartes. Il avait dû voir venir le danger, pour avoir décampé comme un lapin. Ou peut-être que c’était juste ces petits pirates… mais n’avait-il pas vanté plus tôt ses incroyables compétences ? Qu’est-ce que cela pouvait-il bien cacher ?

Il se retourna alors, et remarqua que le type qu’il avait trouvé en arrivant ici était déjà en train de s’occuper des malfrats qui étaient arrivés jusqu’ici. Mais il ne put s’empêcher d’être surpris lorsqu’il reconnut Sergueï. Était-ce vraiment lui ? Non. Ce n’était pas possible. Il était resté à la Zone Alzen, il n’y avait absolument aucun doute là-dessus. Mais maintenant qu’il avait accès à tous les dossiers confidentiels de l’ARK, il avait pu se renseigner avec précision sur les karnevales de toutes les personnes connues à Sphéra, et celui-ci ne lui évoquait personne d’autre que…

« Tiens donc, Vladimir Tchaïka, ici… quel plaisir. »

Quel déplaisir. Il avait employé un ton purement sarcastique. Cet homme avait donc des choses bien plus intéressantes à faire que d’épauler Howard d’Essling dans son projet de créer une Sphéra idéale ? C’est pas pour dire, mais il était encore très loin du but, et c’était peut-être pas le moment de se prendre des vacances de luxe. Mais bon.

D’un claquement de doigt, il fit naitre des flammes sur toutes les têtes de pirates qu’il voyait, brûlant ainsi leurs cheveux – du moins, pour ceux qui en avaient. Ça, plus les pouvoirs bizarres du sénateur, les calmerait pour un petit moment, sans doute.

Après un débarquement déroulé à leur avantage et le début d'un délestage massif des touristes comme de l'équipage du bâtiment Amenthalysien, l'ex-traqueuse avait rallié le pont comme beaucoup d'autres. Elle préféra néanmoins intercepter un de ces Amenthalysien sur place, le vider par la carotide et le garder pour elle lorsqu'un bref usage de sa perception radar l'informa de la présence sur ce pont de deux êtres vivants et demi à trop forte activité électromagnétique pour se laisser approcher sans réserver de très mauvaises surprises (qui a parlé de Karnevale ?).

Sans plus se salir d'hémoglobine, c'est en passant par le toit de la cabine désertée que Nadia approcha le trio à l'origine du désordre improbable au sein de l'équipage Almancarien. À moins que ses doutes aient été fondés et que cette population fût en effet constituée d'une majorité de sauvages dépourvus de sens de la discipline ; il régnait un bordel anormal et à pleurer en ce sens que dans un tristement large périmètre beaucoup de ces soi-disant pirates ne se battaient plus. C'est avec une approche visuelle qu'elle eut une idée plus précise de l'avancement de la situation : chose inquiétante, certains avaient pris feu et le seul individu recensé dans sa mémoire comme étant capable de réaliser un tel exploit tout en correspondant au peu de ce qu'elle y voyait s'appelait Andy Richard Jacobsen, plus précisément l'un des premiers à avoir trahi son gouvernement de l'intérieur l'an passé. Sans s'attarder sur le grand blond qui ne lui sembla pas inconnu aux services de l'Internat Psychiatrique car c'était en celui-ci que consistait le simple demi précédemment mentionné, le deuxième à lui crever les yeux n'était autre que l'ancien chef de la rébellion : un certain Vladimir assez ironiquement originaire d'Almancar. Décidément c'était Noël.

Jacobsen et Tchaïka donc. Elle ne vit plus les autres, maintenant elle ne voulait que leurs têtes. Mais avant d'en venir à la question de ce qu'elle ferait avec, c'était bien de les avoir, tant pis si ça devait retarder son départ pour les côtes loin de cette grosse blague déguisée en tentative d'intimidation politique.

Alors elle traina son cadavre par la taille jusqu'à la ridicule barrière par-dessus laquelle elle le fit passer avant de sauter elle-même au milieu du groupe récalcitrant. Les soixante-quinze kilos de viande morte étaient tombés sur Jacobsen, ce qui lui permit d'avoir également les autres par surprise et de commencer par sécuriser le terrain en éventrant le grand blond dans un dégueulement d'intestins déchirés qui aurait pu être évité si Nadia avait eu des priorités différentes.

Le clone de Sergueï s'écroula mais avant même d'avoir touché le sol, il s'était fondu en une poussière noire qui lévitait désormais comme une aura maléfique, inaccessible, au dessus du chaos du bateau. Vladimir recula lorsque Jacobsen se prit un tas de viande sanguinolente sur la tronche, ne sachant plus ou donner de la tête.

Une jeune femme à l'air complètement détraqué qui lui rappelait une ancienne Traqueuse de Raziel se jetait corps et âme, avec une vigueur qui n'avait rien de féminin, contre leurs alliés. Sa force destructrice répandait des traînées de sang sur le sol devenu glissant. Les cris résonnaient contre la coque du bateau et leurs troupes diminuaient dangereusement.
Vladimir espérait que son téléphone tactile ne soit pas perdu dans la bataille.

Il n'avait aucun talent pour le combat au corps à corps, sa faculté de combat se présentant dans la manipulation d'incantations sorties de sa mémoire. Sergueï n'avait pas marché et deux Vladimir seraient inutiles.
S'il copiait trop d'apparences, son Karnevale allait s'épuiser et il ne tiendrait pas jusqu'au bout. Vladimir souffla ; si un péteux de vingt ans avait pu la vaincre, lui n'aurait pas de problèmes. Même si Jacobsen et lui ne s'aimaient pas particulièrement, ils restaient deux contre une.

-Tout le plaisir est pour moi, très cher. J'aurais aimé qu'on se rencontre dans d'autres circonstances. Vous permettez ?

L'ombre de son Karnevale survola Andy, tournoya autour de sa silhouette, avant de revenir en direction de Vladimir pour s'enrouler autour de son bras droit. Quelques secondes plus tard, une boule de feu de la taille d'un ballon de basket fusait dans le dos de la Traqueuse.

Malheureusement pour l'ex-Traqueuse, si elle en avait déconcentré un, l'autre ne perdait pas le Nord et riposta. Elle était finie l'époque où on pouvait se permettre de coincer les rebelles et les avoir un par un, maintenant ils affichaient leurs Karnevales sans complexes et ça allait poser problème si n'importe quel bouffon sorti d'Almancar comme le nouveau Sénateur d'Amenthalys était capable de lui brûler la gueule comme dans le scénario qu'elle venait d'esquiver de justesse après avoir senti la chaleur d'un peu trop près. Si le Camp Rouge lui avait appris une chose, c'était bien de dégager le passage en sentant les coups arriver.

Partagée entre l'envie d'aller s'éclater la tête contre le mur le plus proche et celle d'arracher celle du premier venu avec les dents, Nadia se rabattit à contrecœur sur son plan A. Elle se recula face à un membre du personnel reconnaissable grâce à son uniforme à la con et lui cala son pied dans le sternum sans qu'il s'y attende pour le laisse s'écraser sur les vagues, avant de se tourner une dernière fois vers le Sénateur et l'ancien collègue pour leur adresser un bras d'honneur et se jeter à la suite de sa victime, sous forme de poisson carnassier de cinq fois son gabarit original.

Elle ignorait combien de jours lui prendrait le trajet retour jusqu'à Almancar, quoi qu'il en soit elle préféra éviter la capitale, question de bon sens.

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Et Nadia quitte l'event BECAUSE SHE CAN.