[Abandonné] Secret Défense [Maddy-Andy-Freyja-Késar-Léanne]

Ils avaient eu l'air con mais il avait fallu bien passer par là. Après avoir étudié une nouvelle fois les plans de l'Internat, Sergueï avait déniché une nouvelle bouche d'aération moins étroite, dans laquelle son équipe pourrait se mouvoir aisément sans qu'ils ne meurent étouffés avant d'atteindre leur terrain de jeu. Le chemin avait été silencieux, sans aucune attaque. Ils avaient traversé Amenthalys de nuit, dans la discrétion la plus complète qu'ils se connaissaient bien.
C'était une mission de l'ARK, il avait fallu les meilleurs.

Le Savant, directeur de l'Institut, avait tenu à les accompagner après une brève rencontre avec Andy Jacobsen. Puis, suite à l'ordre de celui-ci, Sergueï avait engagé leurs meilleurs éléments afin de mener une expérience dans l'Internat. Le principe avait été clairement énoncé par le patron : il faudrait récupérer les archives restantes afin de travailler dessus pour être certains de réussir les prochaines expériences. L'institut leur apporterait une aide matérielle considérable. D'après les premiers rapports de Sergueï, quelque chose vivait encore dans l'Internat, peut-être même qu'elle n'était pas seule.

Il faudrait la capturer.

La bouche d'aération sauta et s'écrasa sur le sol. Sergueï passa ses jambes dans le vide avant de sauter. Il se réceptionna dans une obscurité totale et préféra ne pas allumer quelque lampe ; cela ne ferait qu'attirer la bestiole et ils n'en n'avaient pas besoin pour le moment. Il regard rapidement autour de lui et ne trouva que le silence et une froide obscurité.

Il comprenait à présent à quel point la première mission de Caleb l'avait éprouvée. De malheureux souvenirs lui revirent en mémoire mais il préféra les chasser.
Rien n'avait changé. Même les échos des cris semblaient retentir dans les couloirs.

Le tour se construit au fil de vos réponses ;)

Une mission comme jamais il n'en avait vu, voilà ce qui attendait le savant. L'infiltration n'était pas son violon d’Ingres, mais l'expédition en valait la chandelle. Pour pouvoir participer à cette mission, Maddy avait du se vendre auprès du directeur de l'ARK. Un jeune homme qui ne lui revenait pas, mais bon rare étaient ceux qui pouvaient dire que le scientifique les appréciait. Il s'était porté garant au niveau matériel et technologie mis à disposition pour la petit visite à l'internat psychiatrique. Le Mad espérait pouvoir ramener des informations utiles sur les Karnevale, mais la créature qui traversait ces murs l'intéressait tout autant. Que pouvait-elle bien être, de quoi était-elle née et quel secret pouvait-elle garder dans son torse. Tout cela excitait de plus en plus le chercheur qui ne s'était plus vu dans un tel état depuis qu'il était gosse à ouvrir son premier cadavre.

La première phase consistait à s'introduire à Amenthalys dans le plus grand secret jusqu'à une entrée qui les mènerait directement au lieu de leur méfait. Vint la partie la plus délicate, la bouche d'aération. Le manque d'espace certain agaçait au plus haut point le scientifique qui n'appréciait déjà pas de voyager avec autant de monde. Si certains pouvaient encore s'avérer digne d'intérêt d'autres ne lui revenaient absolument. Deux femmes, un aveugle, un gamin et Sergueï tout cela n'avait rien de sérieux à ses yeux, mais il fallait avouer qu'à part lui-même personne ne lui semblait sérieux. Lorsqu'enfin sa création dédaigna les faire sortir de ce fouillis, ils purent chacun s'introduire dans le couloir glacial qui les attendait. Le Mad se laissa tomber se retenant in-extrémis par la main pour ensuite atterrir en douceur sur le sol. Sakharov n'avait pas allumer sa torche préférant prévenir que guérir. Le savant quant à lui sortit de sa poche un appareil qui n'émettait aucun bruit, juste une lumière verte qui allait et venait. Il l'observa longuement puis le replaça dans sa poche. Il s'empara ensuite d'une éprouvette à sa ceinture et l'ouvrit pour en sortir plusieurs boule à la texture molle. Il en colla une sur le mur, une autre sur le sol, une troisième au plafond et une dernière au mur opposé. Les quatre se mirent à émettre une lumière fluorescente bleue très peu agressive et qui éclaira le couloir.

Mad : Il n'y a aucune créature vivante dans ce secteur à part nous. Cela est valable pour un rayon de 20 mètres environs. Alors restez quant même sur vos gardes, personne ne veut mourir dans d'atroces souffrances. Maintenant si quelqu'un le veut je n'ai aucun problème à l'envoyer en premier pour trouver ce fabuleux trésor ambulant. Bien, voyons ce qu'on peut trouver en restant ici quelques secondes.

Maddy sortit un autre appareil et le posa contre le mur, quelques données s'inscrivirent alors qu'il venait de s'emparer d'une autre fiole dans laquelle des insectes à l'apparence métallique se disputaient le droit de sortir. Le savant ouvrit le conteneur et libéra les bestioles qui commencèrent à se disperser dans les différentes directions. Le directeur de l'institut se releva et s'empara alors de la machine sur le mur et lu les quelques données présentes. Il prit un carnet dans sa poche et inscrivit des chiffres incompréhensibles.

Mad : Bien il semblerait que le système électrique fonctionne, il faudrait juste le remettre en fonction. La structure est stable et grande. Mais vous le saviez déjà. Bien, on ne va pas rester là éternellement il faudrait avancer non ? Oh et faites moi plaisir allumer vos torches, tant qu'on a pas relancé le système électrique on ne voit rien .... Quoi que non laissez les éteinte, au moins je n'aurai pas à supporter vos visages jusque là.

Le savant termina sa tirade d'un grand sourire doré. Il replaça son appareil dans sa veste alors qu'il prit un rectangle métallique de l'arrière de sa ceinture et qu'il plaça à son oreille. Le spectacle terminé il regarda les autres personnes présentes attendant leur premier pas.

Andy n’avait jusqu’alors accompli aucune mission de cette envergure depuis qu’il faisait partie de l’ARK. Les premiers jours avaient été trop éprouvants pour cela, et avec le départ de Valentina, il n’avait pas eu le temps ni l’envie d’accomplir quelque mission que ce soit. Il n’aimait pas se salir les mains et profitait de son statut de boss pour cela. Mais cette fois-ci, il était venu, piqué par la curiosité, tant celle de nouvelles découvertes que l’idée de revoir cet endroit qu’il avait visité tant de fois lors de son service de traqueur. Il lui sembla alors que c’était si lointain, cette époque…

Maintenant que le groupe était à l’intérieur, il n’y avait plus qu’à dénicher les petits coins secrets et bien gardés par des portes blindés ou même condamnés par des murs fraichement construits après la chute de Raziel… Andy se souvenait de certains lieux confinés de l’internat qu’il n’avait jamais eu l’occasion de visiter mais qui pourraient contenir de très intéressantes archives. Il y avait aussi cette bestiole, là, qu’ils devaient attraper. Ça, il en faisait son affaire, ce serait réglé en deux minutes.

Par contre, accepter d’emmener ce fou furieux de directeur de l’institut d’Alzen avait été sans doute la pire erreur qu’il ait faite depuis sa naissance. Bon, c’était peut-être exagérer, mais il le regrettait sincèrement, à l’entendre parler pour ne rien dire. Et bla, bla, bla… Andy se tourna et lança un regard meurtrier au Savant, empreint d’un certain mépris.

« Bon sang mais faites-le taire. »

Il ne le supporterait pas très longtemps celui-là. Aussi se tourna-t-il vers Sergueï, pour ne pas perdre trop de temps.

« Vous avez un plan détaillé du bâtiment, Sergueï ? »

Tes premiers pas dans l'Internat. Et sans doute les derniers. Pas dans le sens où tu pourrais y mourir hein (quoique ça pouvait se faire hein), mais plutôt dans le sens où tu n'escomptais pas y revenir un jour. Lugubre n'est-ce-pas ? C'était un doux euphémisme... Tout avait été exposé clairement : des archives à récupérer, et... quelque chose de vivant. La bestiole qui avait attaqué le dénommé Caleb, employé presque favori de ton patron.

L'idée ne te bottait guère, parce que la bestiole avait l'air tout sauf maitrisable. Mais si toutefois vous pouviez en tirer quelque chose, alors le jeu en vaudrait la chandelle. Quitte à ce que quelqu'un y laisse quelques plumes. Pourquoi pas ce savant qui n'avait de cesse de caqueter comme un poulet ? À dire vrai, tu n'avais pas écouté le quart de ce qu'il avait baragouiné. Tu avais vaguement compris qu'il parlait de.... lumière ? Du moins tu croyais. Bref, là n'était pas ce qui importait.

Tu demeuras silencieuse alors qu'Andy Jacobsen demandait qu'on fasse taire le poulet justement. Tu passas ton tour. Après tout, ça n'était pas toi qui l'avait fait venir avec vous... Enfin... Il ne pouvait pas savoir que vous auriez avec vous le plus grand moulin à paroles qui soit. Tes yeux firent un tour de votre groupuscule, puis s'arrêtèrent sur Eléanore, que tu gratifias d'un regard encourageant. Les moments à venir risquaient d'être tout sauf de la tarte. Tes tympans se reconnectèrent à la réalité, et tu te tins prête à recevoir de nouveaux ordres.

l'homme à tout faire

"Il vaudrait mieux qu'on reste bien l'un derrière l'autre, pour ne pas se perdre."

Comme Eléanore s'y était attendue, il n'avait pas fallu longtemps avant de repartir en mission. Et pas n'importe quelle mission, cette fois ils s'étaient déplacés en nombre, accompagnés des deux piliers de l'ARK et d'un homme étrange qui semblait se suffire à lui-même. Toujours est-il que ses propos n'étaient pas totalement dénués d’intérêt si l'on savait faire abstraction des commentaires personnels ajoutés au passage. Ainsi, en se glissant sur le sol à la suite de son équipe, Eléanore retint deux choses : elle pouvait avancer et allumer sa lampe de poche.

Freyja lui lança un regard, l'air de dire "c'est le calme avant la tempête". Eléanore n'en était pas sûre. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'il faudrait capturer un ver mutant, vivant. Et le vivant, ce n'était pas son domaine. Elle ne pourrait même pas vraiment participer aux fouilles de documents, car elle s'y connaissait pas assez dans la partie recherche de l'organisation. Cela ne l'ennuyait pas, après tout elle ne faisait que suivre les ordres, elle attendrait juste patiemment, dans le cas où quelque monstre mutant se présenterait à leur yeux et qu'il faille le tuer. Elle tenait son karnevale prêt, sa faucheuse pouvant se matérialiser d'un moment à l'autre.

Le savant avait été clair, on pouvait s'éclairer. S'il était là, c'est qu'il était fiable non? Elle choisit donc de suivre ses conseils et alluma sa lampe de poche. Tout comme Freyja, elle resta cependant silencieuse, attendant sagement les ordres. Autant ne pas commencer à s'éparpiller, avec un ver mutant qui rodait dans les couloirs.

-Mon cher, on ferait mieux de faire doucement à moins d'être sûrs de pouvoir farcir la bête au dîner, indiqua Sergueï au Savant, qu'il préférait garder en vie avant qu'Andy lui-même ne le cuise à la broche au sens littéral.

Alors que son boss lui demandait à quel point ses renseignements sur le sujet étaient détaillés, Sergueï tendit une main en direction de sa boîte crânienne.

-J'ai vécu ici pendant seize ans patron, alors tout est là dedans. Néanmoins, j'ai emporté avec moi le plan des canalisations, qui suivent plus ou moins le schéma des couloirs. C'est le seul qui n'a pas changé depuis toutes ces années.

Sergueï sortit le plan en question, plié et légèrement jauni par le temps, avant de le tendre à son chef. La configuration de l'Internat, lorsque l'on aliénait pas les différents martyrs, avait du changer plusieurs fois, sans compter le nombre incertain de couloirs qui avaient du s'écrouler lorsque Howard D'Essling avait tenté de le faire sauter.

Késar prit l’initiative de partir devant, comme un bon chien de garde. Sergueï ne souhaitait allumer aucune source de lumière ; c'était en commettant cette imprudence qu'il avait failli perdre l'un de ses employés. De toute façon, leur boss était le plus à même de leur fournir une source de lumière lorsqu'il le désirerait. Il adressa un regard à Eléanore, lui indiquant de passer devant, elle aussi.

-Vous avez raison. Erin, venez par ici. Il faut que vous soyez prête à sortir la demoiselle lorsque le besoin s'en fera sentir. Nous avons tous des Karnevales offensifs ici mais on ne sait jamais.

Il tendit un bras dans le noir avant de s'apercevoir que personne ne le verrait. Ce fut alors qu'Erin alluma sa lampe de poche. Il prit alors la parole.

-Nous sommes actuellement presque à l'entrée. Il faut marcher jusqu'à la prochaine grille, puis en passer deux autres. Là, on entrera dans l'aile des laboratoires et autres salles de torture. Nous sommes actuellement certains qu'une salle au moins conserve des archives en parfait état...Peut-être y'en a-t-il d'autres qui n'ont pas été entièrement réduites en cendres.

Maddy avait du mal à comprendre comment Sergueï pouvait travailler pour le nain en culotte courte qui les accompagnait. De toute façon il supportait mal toute personne qui voyait peu d'intérêt à la science, ou l'utiliser pour des fins douteuses, ce que l'ARK semblait de plus en plus être aux yeux du savant. Andy se laissa emporter ordonnant qu'on fasse taire le Mad, ce qui le laissa indifférent, mais il ne put se retenir de faire une remarque désobligeante, juste pour le plaisir de faire fulminer l'asticot.

Mad : Si vous ne voulez pas m'entendre, percez-vous les tympans ! Pour ce que vous en faites, ce ne sera pas une grande perte. Bien qu'en réalité, le problème soit plus haut. Maddy se tourna alors vers Sergueï. Et c'est pour ça que tu te travailles ! Moi qui pensais que tout ceci serait plus sérieux.

Le scientifique avait pris un air méprisant tout à fait détestable. Le respect de ses compagnons de fortune ne l'intéressait pas et il le démontrait avec une grande transparence. Le chercheur remarqua la blague de mauvais gout que son " enfant " avait formulé. Farcir la bête au dîner ? En voilà une drôle d'idée, le gardien de ces lieux étaient bien plus intéressant aux yeux du savant que les papiers recherché par les blaireaux présents. Il ne put donc s'empêcher de remettre les points sur les " i ".

Mad : La bête ne doit pas mourir. Cela serait une perte considérable et inadmissible. Si vous êtes incapable de la capturer vivante, éloignez vous de son chemin, mais ne la tuez pas. Au pire on pourrait envoyer monsieur en culotte courte l'occuper le temps de l'anesthésier, mais j'ai bien peur qu'il perde son sang froid, si tant est qu'il en a.

La remarque encore plus désobligeante faite, les autres acteurs se mirent en mouvement. Le borgne s'avança jouant les boucliers tandis que l'une des femmes alluma sa torche, laissant l'occasion à Sergueï d'expliquer la configuration des lieux et le doux espoir de retrouver les fameux documents. Au moment, où le second de l'ARK parla des archives, l'appareil qui se trouvait alors à l'oreille de Maddy se mit à le titiller. IL y posa son index et se mis à faire des ronds et autres mouvements courts sur la surface métallique. Il regarda alors Andy et lui fit un grand sourire.

Mad : Vous serez aux anges, je peux vous confirmer que d'autres archives sont en excellents états, mais bloqué par des débris. Il faudra juste dégager le passage.

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HRP : Je me permet juste de dire que mes remarques n'ont rien de personnelles, je fais juste en sorte de faire passer Maddy pour un gros connard parce que c'est ce qu'il est. Donc si mes propos dans ce post ont vexé quelqu'un je m'en excuse. Voilà ^^

Tout le monde était relativement silencieux, hormis Sergueï qui étalait sa connaissance du lieu et résumait les informations capitales de la mission. Et évidemment… cette espèce de fou furieux qui continuait de parler pour ne rien dire, à cracher ses mots sur le maître de l’ARK sans qui il ne serait pas ici à l’heure actuelle. Andy regrettait amèrement de ne pas l’avoir envoyé paître dès le début. Il se fichait éperdument de ce qu’il pouvait dire ; ce type était juste con et méprisable. Mais il était tellement agaçant. Mais merde, comment on fait pour l’éteindre ?

Andy ne lui adressa pas un seul regard. En revanche, de la fumée commença à s’échapper de son corps, comme s’il allait s’enflammer sur place. C’était un signe évident de son agacement.

« Vous n’avez pas bien compris. J’ai consenti à votre présence parmi nous – pas avec la plus grande joie – et je n’accepterai pas que vous me gêniez. Donc vous la fermez. C’est clair ? »

Et le fait qu’il dirige l’institut d’Alzen, ça lui volait à des kilomètres au-dessus de la tête. Il n’aurait pas hésité à parler de cette façon au président de Sphéra et cela lui importait peu. Ici, c’était lui le patron, et personne d’autre.

Il déplia la carte que lui avait donnée Sergueï juste avant, en allumant une flammèche au creux de sa main pour mieux la voir. Les plans étaient relativement complexes, mais il n’y avait rien qui puisse échapper à sa lucidité. Les yeux rivés sur la carte, il commença à avancer, à la tête du groupe.

« Je me chargerai personnellement de dégager le passage, ce sera relativement simple. Allons-y. »

Le directeur de l'Institut allait finir par se faire refaire la tronche par le patron de l'ARK à ce train là... Il commençait d'ailleurs à émettre de la fumée... Tu te demandas si tu te devais de le rafraichir avec une gangue glacée si jamais il... montrait... un peu trop de... zèle ? Oui ça devait être le mot. Quoique... Le laisser agir aurait le mérite de faire taire ce foutu moulin à paroles qui ne cessait de sévir.
Moui... C'était donc envisageable. Tu verrais le moment venu s'il te fallait agir. Quitte à prendre un retour de flamme... Au sens propre du terme.

Alors qu'Andy Jacobsen prenait la tête de votre groupe, tu jugeas bon de t'éclaircir la gorge pour réclamer un tant soit peu d'attention. Sergueï t'ignorerait – tu n'en doutais pas – mais tu avais bon espoir de capter l'intérêt des autres pendant au moins quelques secondes.

« Veuillez m'excusez mais je crois utile de vous proposer quelque chose avant d'aller plus loin. Très personnellement, je suis moyennement intéressée par cette bestiole que vous souhaitez tant capturer. Et je doute être la seule. Alors... Je me propose de chercher les archives avec qui voudra venir pendant que... Monsieur l'orateur et Monsieur Jacobsen – sans doute accompagnés – s'amuseront avec ladite créature. »

Voilà c'était tout.
Tes yeux froids contemplèrent chacun des protagonistes. Qui voudrait aller avec qui ?

L'ambiance commençait à s'échauffer alors que leur nouveau patron et le savant continuaient leur joute verbale. Décidément, ce n'était pas le ver mutant qui les décimeraient, ces deux-là s'en chargeraient très bien eux-même. Elle ne fit toutefois aucun commentaire et se contenta de suivre les ordres de Sergueï en passant devant, à la suite de Késar. Freyja prit alors la parole, proposant de se séparer. Elle n'avait pas tord, c'est pourquoi Eléanore parla à son tour.

"Je suis d'accord avec Freyja. Comme l'a dit Monsieur le Savant, il faudrait capturer cette bête vivante, or je ne vous serai pas d'une grande utilité pour cette mission. En revanche, je peux aller chercher les dossiers voulus, en éradiquant une quelconque menace sur le chemin si nécessaire. Enfin, si vous n'y voyez pas d'inconvénient."

Elle ne s'adressait qu'à moitié au Savant sur sa dernière remarque, elle respectait bien plus les ordres de son patron que ceux d'un inconnu, bien qu'il soit censé être haut gradé. De toute façon, ce dernier préférerait sans doute qu'elle se laisse mourir plutôt que d'occasionner "une perte considérable et inadmissible". Il avait l'air en revanche assez au courant de la situation des lieux avec tous ses gadgets, aussi elle se tourna vers lui cette fois.

"Le ver et les archives sont-ils situés dans la même direction?"

Cela pourrait être utile de savoir où partir et quand se séparer...

[Sorry Késar, mais comme ça fait une semaine on saute ton tour ><]

La réaction d'Andy coïncidait certainement avec la réaction de Freyja, puis celle de Leanne. De toute façon, ces deux bonnes femmes étaient comme cul et chemise. De plus, après l'épisode houleux avec Terek, Sergueï n'avait plus envie de voir la gueule de Freyja. Plus loin elle serait, mieux il se porterait.

Il jeta un regard à Andy avant d'acquiescer d'un signe de tête.

-Très bien allez-y. Je ne sais absolument pas où se trouve le monstre, je sais juste qu'il se déplace en fonction du bruit que nous faisons. A vous d'être discrètes...et précautionneuses avec les papiers.

Il saisit Késar par le col et le dirigea vers les deux jeunes femmes.

-Vous n'avez qu'à l'accompagner, Kairos. Il suffit de suivre l'itinéraire que je viens d'énoncer.

La lumière dansante de Kairos les accompagna. Sergueï se tourna en direction d'Andy et du Savant, qu'il espérait voir arrêter de se chamailler ; quoique cela finirait par attirer la saloperie qu'ils étaient en train de traquer.

-On est partis, patron ?

Ce Jacobsen commençait à être une source d'ennuis total. Bien que le voir s'enflammer faisait intérieurement rire le savant, son comportement prétentieux et odieux, selon Maddy, le répugnait grandement. Il semblait croire qu'il pouvait se permettre de donner des ordres au scientifique et ce dernier ne l'admettait pas. Durant toute sa longue vie de chercheur, jamais au grand jamais, personne ne lui avait donné d'ordres et ce n'était pas un gringalet qui allait commencer. Le savant le regarda alors d'un air dédaigneux et entama d'un ton calme, mais en même temps effrayant et menaçant :

Mad : Ecoute-moi bien humain à la caboche digne d'un primate de la taille d'un poing, je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi. Garde ton comportement de maitre chien pour tes animaux de l'ARK ici présent, car si tu t'avises de m'ordonner quoi que ce soit à l'avenir, je crains que ces sous-bassement deviennent très vite toxique et que tu n'en sortes pas vivant.

Le message était clair, le savant ne comptait pas se laisser faire et si affrontement il devait y avoir, le mioche comprendrait très vite que Maddy n'était pas qu'un scientifique. On ne traverse pas autant d'années sans savoir se défendre. Quoi qu'il en soit, l'un des êtres du sexe mineur proposa une séparation de façon à atteindre les deux objectifs rapidement. L'idée, bien que cela signifiait de côtoyer encore plus longtemps le lutin enflammé, enjoua le Mad. Il laissa Sergueï parler lorsque son appareil à l'oreille le titilla.

Il fit des mouvements étranges, des ronds, des traits parfois même il appuyait puis reculait sa main d'un geste brusque. Si l'on observait bien on pouvait voir dans ses yeux des flashs lumineux étranges. Il continuait ses mouvements. En réalité, l'appareil était relié grâce à un port incrusté dans l'oreille du savant à son cerveau et ses organes visuels. Les petits insectes qu'il avait libérés au début avaient envahi les différents niveaux de l'internat ce qui lui permettait d'avoir une carte approximative des lieux. Il fit d'autres mouvements puis repris.

Mad : La bête se trouve à une distance correct des archives, il ne devrait pas y avoir de problème si vous suivez le conseil de Sakharov. A l'heure actuelle elle ne bouge pas et se trouve dans l'aile ouest. En ce qui concerne les archives bloquées par des débris, elles se trouvent plus au nord de la salle où les femmes se rendront. Lorsque vous y serez sortez par la porte est de la salle puis continuez vers le nord.

Maddy prit alors la carte de Sergueï et sortit un bic où il fit plusieurs croix, indiquant les salles en bon état. Il tendit celle-ci à Freyja et se retourna vers Andy pour le rassurer avant qu'il n'explose pour ne pas avoir été consulté sur cet action.

Mad : Ne t'inquiète pas Mickey, j'ai la carte en tête et en trois dimensions. De plus nous avons Sergueï on ne risque pas de se perdre.

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HRP : N'hésitez pas à me le dire si je dépasse les bords. j'essaye d'être à la hauteur du génie de Maddy XD
J'essaye aussi de rester inventif, mais si ça va trop loin il faut me le dire je rectifierai.

Note : à partir d'ici ce n'est plus le joueur original.

L'annonce de la séparation du groupe ne lui arracha aucune remarque, en vérité s'attarder dans cette ruine et en compagnie de l'un des plus gros cons de l'univers était la dernière chose que le maître de l'A.R.K. aurait souhaité. Tirant profit du gaz qui stagnait encore dans les conduits, Jacobsen généra une explosion à proximité des débris bloquant le passage que ses trois larbins devraient emprunter pour rallier les archives et couper le Savant à la fin de sa réplique de trop.

« Nous nous rejoindrons dehors, si tant est que tout le monde est encore en vie à ce moment-là. »

Regard appuyé au directeur de l'Institut. Sakharov ne contestait pas cette approche géographique, Jacobsen reprit la tête du groupe. Des milliards d'années semblaient le séparer de sa dernière visite ici en tant que Traqueur et pour cause : l'Internat était à présent un tout autre endroit. Le complexe A.R.K., l'odeur en moins.

Quelques minutes plus tard, un bruit de succion au-dessus de leurs têtes leur y indiqua la présence, sinon du spécimen recherché, de quelque chose d'assez éloigné de l'espèce humaine pour les intéresser. Sans prévenir, le roi de la Zone Alzen leva la tête ainsi qu'une main dont s'échappa un jet de flammes qui vinrent lécher le plafond et comme prévu la présence se déplaça brusquement vers l'avant, se rapprochant dangereusement de la bouche d'aération ouverte au bout du couloir. Andy se tourna vers le directeur de l'Institut, non sans une certaine supériorité :

« Vous êtes doué pour la chasse à mains nues, j'espère. »

Vous alliez vous séparer. Enfin. Enfin tu pourrais être tranquille. Késar et Eléanore seraient tout sauf des compagnons de voyage gênants. Et vous laisseriez les trois grands se débrouiller. Que Jacobsen et le Savant se prennent le bec loin de vous. Et que toi tu sois loin de Sergueï. Et qu'il se fasse bouffer une jambe par la créature mutante.

Tu attrapas le plan coché que le Savant te tendait et tu le remercias d'un petit signe de tête, faisant ensuite un signe à Eléanore et Késar de te suivre et tu t'engageas dans le passage que Jacobsen venait de déblayer.

« Messieurs, bonnes recherches à vous. »

Là tu reportas tes yeux sur ce bout de papier et t'avanças en direction d'une des croix faites au stylo. Rien ne semblait vivant, et les seules choses mouvantes étaient vos trois corps, et la poussière que vous souleviez, petits nuages qui retournaient rapidement se coucher sur le sol. Tu espérais sincèrement que la bébête que tes supérieurs allaient capturer n'avait pas de petites copines, histoire que vous puissiez collecter vos papelards rapidement.

Un des seules femmes présentes avait proposé de se séparer en deux groupes distincts. Késar n’en pensait pas grand-chose. Il attendit donc de voir ce que ses supérieurs en diraient. Apparemment, ils avaient trouvé l’idée bonne. A tel point que Sergueï le saisit par le col, et lui suggéra – ordonna – d’accompagner la jeune femme. Il aurait pu éprouver une certaine contrariété, voire même une frustration à l’idée d’aller s’occuper de récupérer des papiers plutôt que d’aller faire la seule chose qu’il savait faire, autrement dit, se battre, mais il ne ressentit pas grand-chose. Il suivait les ordres. Point. Peut-être qu’en plus, ses supérieurs se sentiraient plus rassurés s’il n’était pas avec eux, étant donné qu’il pourrait risquer de blesser – ou avec prétention, de tuer – la bête. Aussi était-il mieux qu’il serve d’escorte à l’autre groupe.

Il se retourna alors vers Freyja qui tenait le plan, et à son signe de tête, la suivit, elle et Eléanore. Les paroles de son supérieur résonnait encore dans sa tête : « je sais juste qu'il se déplace en fonction du bruit que nous faisons ». Aussi, il tentait de se faire discret. Loin de là qu’il éprouvait une peur quelconque, mais le but de ce groupe n’était pas de récupérer le ver.

« Je surveille les arrières. » indiqua Késar, toujours son arme à la main, à l’affût de tout mouvement et bruit suspect. Il se demanda alors tout d’un coup pourquoi l’autre groupe ne ferait pas de bruit pour attirer la bête de leur côté, mais il laissa échapper cette pensée de son esprit aussi vite qu’elle était arrivée. Car quelque chose avait attiré son attention.

« Ne faites plus un geste. » murmura-t-il froidement, en s’adressant aux deux femmes, une main tendue vers elles, l’autre tenant son fusil. Celui-ci pointait un endroit précis. Dans une pièce, dont la porte était en miette. Peut-être n’était-ce qu’un rat. Mais la prudence était de mise.

Leur proposition semblait satisfaire tout le monde, pour une raison ou pour une autre. Ils se séparèrent donc, et suivirent le chemin fraichement déblayé. Silencieusement, le petit groupe se mit en marche, dirigé par Freyja qui tenait la carte. L'ambiance s'était détendue, toute tension envolée avec le départ du Savant et du Chef de l'ARK. A présent, régnait un silence neutre, et Eléanore ne pouvait que l'apprécier.

Soundain, leur coéquipier leur intima de s'arrêter dans un souffle. A leur gauche le mur était défoncé et l'ombre engloutissait la pièce. Eléanore tendit l'oreille, et à l'expression tendue de l'homme décida d'activer son karnevale. La faucheuse se matérialisa silencieusement à ses côtés; ils attendirent alors, tous les quatres, que la menace mystérieuse se manifeste.

Ils allaient reprendre leur route quand un bruit parvint à leurs oreilles, assez fort pour qu'ils l'entendent tous. Comme un grattement contre le mur, un cliquetis désagréable et certainement pas dû à un rat quelconque. Le frottement se déplaçait, allait et venait dans leur direction. Et soudain sans prévenir, quelque chose leur bondit dessus. Sans réfléchir, Léanne débloqua son karnevale, qui s'attaqua à la chose et la tua aussitôt. Une araignée gigantesque tomba au sol, raide morte. Sans doute était-ce une expérience ratée elle aussi, une de plus. Tapie dans les cellules pendant tout ce temps, se partageant les lieux avec le ver. Le Savant la réprimanderait sans doute, hurlant au scandale. Tant pis pour lui. Elle ne tenait pas plus que ça à la vie, mais comptait bien ne pas se laisser dévorer par quelque bête mutante.

Elle se tourna alors vers ses coéquipiers.

"Il semblerait que le ver ne soit pas seul finalement. Notre ami le Savant doit avoir oublié de nous le dire, à moins que ses gadgets perfectionnés aient eu un souci."

Elle ne préférait pas réfléchir à quelle proposition était la bonne. Si ses gadgets étaient déféctueux, rien ne prouvait alors qu'ils allaient dans la bonne direction. Et sinon...

"En tout cas, s'il y a un monstre imprévu, il peut y en avoir d'autres. Pour peu que celle-ci ait pondu des oeufs..."

Elle disait cela sans être convaincue, mais il fallait s'attendre à toutes les possibilités. Eléanore pouvait sans problème tuer des humains, mais si les mutants se faisaient plus gros et plus nombreux, ça allait devenir compliqué...

Ils se séparèrent, au grand soulagement de certains d'entre eux semblait-il. L'espace d'un instant, Sergueï pensa qu'il aurait préféré rester avec Késar ; lui au moins suivait les ordres et ne faisait pas chier le monde. Débarassé de Freyja et de sa petite copine, ils pouvaient ainsi évoluer entre hommes . En espérant que le Boss et le Savant arrêteraient de se friter comme un vieux couple.

Tout à coup, un bruit. Sergueï se crispa, se demandant ce que Caleb avait pu ressentir, s'il s'agissait bien de la chose qui l'avait poursuivi à la fin de sa première mission. L'ambiance lugubre lui fit gratifier la présence de ses comparses d'un soupir de soulagement.
Les flammes s'éteignirent. Andy provoqua le Savant tandis que la bestiole s'élançait dans le noir. Si l'attirer était le but, soit.

Le directeur de l'ARK sortit alors sa lampe de poche avant de l'allumer. Il promena son faisceau blanc, d'une luminosité incroyablement tranchante, le long des murs.
Un grognement rauque retentit. Un liquide qui s'écoule. Un coup de vent.

La bête apparut dans le faisceau blanc de la lampe, ses dents découvertes et dégoulinantes de bave.

Tout le monde avait donc accepté la séparation, certains avec satisfaction, d'autres avec plus de difficultés. Alors que le groupe composé de Sergueï, son chef en culotte courte et le savant avait fait quelques pas, l'appareil du Mad s'activa, lui faisant remarqué la présence de plusieurs créatures dans la région où l'autre groupe se dirigeait.

Mad ** Voilà qui est gênant ............ Non, laissons-les se débrouiller seuls, ce n'est pas comme si j'avais une quelconque utilité de ces microbes. Le surexcité n'aimerait probablement pas que je lui cache que ses hommes sont en danger, mais hey .... qui se fiche de ce qu'il pense **

Ainsi regardant sur le côté, il eut un petit sourire sadique qui révélait son immense plaisir à imaginer les millions de façons dont les femmes et le borgne pouvaient mourir alors qu'il continuait son chemin. C'est alors que son oreillette sonna faisant remarquer le danger imminent. Andy s'arrêta alors net, observant les alentours. Puis d'un geste des plus stupides, lâcha ses flammes de façon à exterminer ce qui se présentait tout près. Rapidement, le savant s'approcha du directeur de l'ARK et poussa son bras pour l'interrompre. Il lui lança un regard malsain ainsi qu'un petit " non mais vous êtes fous " pour refroidir un peu l'ambiance. Le minimoys rétorqua alors d'un air supérieur une réplique qui resta incomprise dans la caboche du Mad.

Andy : Vous êtes doué pour la chasse à mains nues, j'espère.

Mad : La chasse ? En quoi cela nous aidera stupide primate dégénéré !

Sergueï sortit alors sa lampe torche et l'alluma. Pendant ce temps, le savant s'était déjà emparé de deux fioles et en mélangeait les contenus de façon soignés. Il jeta le flacon vide au sol et en prit un autre pour transvasé le produit de l'un dans l'autre. Alors que des grognements se fit entendre, le chercheur mélangea avec vigueur les produits puis laissa la fiole glisser au sol déversant le liquide violet au sol. Maddy s'empara alors d'un autre récipient de sa ceinture et lorsque la bête sauta, projeta la fiole au sol. Lorsque cette dernière se brisa, une réaction enchaine suite au contact des deux produits se manifesta, créant une fumée qui ne semblait pas inoffensive. D'un geste brusque, le Mad s'empara de masques qui se trouvait dans sa veste et les plaça sur le visage de ses deux acolytes, alors que lui regardait non-protégé ce qui se dirigeait vers eux s'effondrer. Après quelques secondes la fumée s'estompa et il retira les masques pour les replacer dans sa poche. Il s'approcha de la bête au sol et repris.

Mad : On ne chasse pas, on est là pour des échantillons dit-il en ouvrant la gueule de la bête De toute évidence mon gaz anesthésiant a fait son effet. Je me suis assuré pour qu'il soit effectif sur l'instant. Il sortit un scalpel et ouvrit le ventre, le regarda, cligna des yeux quelques fois puis enfonça le petit couteau dans la tête de la bête J'ai enregistré le nécessaire, il ne s'agit là que d'un début, le véritable but de notre venue est plus loin ... Oh, et maintenant vous savez pourquoi vous m'avez pris dans l'équipe, parce qu'aucun de vous n'a la patience de les capturer vivants, alors que moi oui.

Jacobsen grimaça au contact soudain de la chose que le Savant apposa sur son visage, car manifestement tout lui était permis, et fut à deux doigts de faire fondre l'avant-bras entier du directeur de l'Institut lorsque ce dernier lui retira le masque en question tout aussi brusquement. Quelques flammes s'échappèrent de son épiderme par endroits alors qu'il regardait cette chose humanoïde disséquer vivant l'animal neutralisé. Il était à peu près certains que sa patience à lui suffirait parfaitement à cette mission, si elles n'était pas constamment éprouvée par le comportement puérile d'une tierce personne.

« Éclatez-vous bien avec, votre venue s'arrête ici. »

Une prise de congé sans appel ; il avait déjà été bien trop gentil pour aujourd'hui. Un mur infranchissable de flammes bleutées marqua sa décision, séparant les deux hommes du truc et de son sujet d'expérience. La température de tout le couloir était devenu pratiquement insoutenable pour le commun des mortels ; quant au maître de l'AR.K., nullement dérangé, il ne lui adressa pas une formule d'adieu et reprit son chemin sans non plus se donner la peine de faire signe à Sakharov de le suivre.

« Maintenant les choses sérieuses. »

Car si les assertions de l'autre abruti avaient un fond de vérité, c'est que la bête qu'ils étaient venus chercher ici n'existait pas en un seule exemplaire ; ce qui la rendait de fait bien moins intéressante. En revanche, si la carte et la masse floue de ses souvenirs de Traqueur ne lui mentaient pas, ils se trouvaient à proximité des salles de torture et donc des cellules d'isolement, et même je dernier des débiles aurait pu déduire qu'il s'y trouvait très certainement des choses plus élaborées là-bas. Des choses que seule l'A.R.K. saurait apprécier à leur juste valeur.

Jacobsen poussa une porte à la vitre occultée mais aux inscriptions significatives, prêt à tout embraser.

C'était bien plus reposant sans les trois supérieurs. Bon, ça n'était pas non plus ambiance classe verte – et heureusement vu l'endroit, sinon la question de votre santé mentale se serait posée – mais tout de même. Ne plus avoir à redouter l'explosion de Jacobsen, ne plus avoir à supporter le mépris et l'ignorance de Sergueï à ton égard... ça faisait un sacré poids en moins sur tes épaules.

« Ne faites plus un geste. »

L'ordre de Késar avait résonné, glacial et sans appel. Tu avais beau lui être un poil supérieure dans la hiérarchie, tu ne mouftas pas en entendant son ordre. Il savait ce qu'il disait et c'était tout ce qui importait. Pour l'heure la compétence primait sur le rang hiérarchique.
Passé un moment d'attente sans que rien n'arrive tu te demandas s'il y avait bien quelque chose... Jusqu'à ce que vos tympans perçoivent cliquetis et frottements. Assurément, ce n'étaient pas de petites souris inoffensives qui traînaient là. Éléanore fut la plus prompte à réagir, car une araignée énorme s'écrasa raide morte sous vos yeux. Késar n'avait pas eu le temps d'utiliser son arme, et toi... tu n'avais pas eu le temps d'agir non plus. Heureusement qu'elle était là.

« Je crois qu'il échappe beaucoup de choses à la connaissance du Savant et de ses petits gadgets. »

Tu plissas les yeux et te concentras, faisant chuter la température de quelques degrés, de telle sorte que de la buée finit par sortir de vos orifices respiratoires.

« J'espère que vous avez amené vos polaires. »

Des cristaux de glace commencèrent à se former sur les murs, fins prêts à se cumuler en fines aiguilles meurtrières. De nouveaux cliquetis et frottements se firent entendre.

« Elle avait bien pondu des œufs. »

Une nouvelle araignée rejoignit bientôt la première sur le sol, le corps criblé de morceaux de glace. La prochaine serait pour Késar.
Finalement, collecter les archives ne serait pas aussi simple que prévu...

Il n’avait pas eu le temps d’appuyer sur la gâchette. Un mouvement de pression si simple, efficace, et rapide. Et pourtant, Eléanore l’avait pris de court. Enfin, son Karnevale. Est-ce qu’il l’aurait touché si elle n’avait pas réagi à temps ? Bonne question, et d’ailleurs, il s’en fichait pas mal. L’important, c’était qu’elle soit morte.
Il acquiesça ainsi aux paroles, qu’il approuvait. Les araignées étaient connues pour pondre beaucoup d’œufs. Ce n’était pas qu’elles avaient l’air puissantes, mais elles risquaient surtout d’être nombreuses.

Silencieux, Késar frissonna cependant après la remarque de Freyja. Instinctivement, il ne put s’empêcher de grelotter quand l’air se refroidit soudainement. Un petit nuage s’échappa de ses lèvres quand une araignée s’écrasa, inerte, sur le sol.
C’était bien joué. Sauf que le froid risquait d’engourdir ses membres. Et ce n’était pas des gants en cuir qui allaient changer quoi que ce soit.

« Allez, avançons, sinon les représailles vont tomber. » dit-il, tout en se remettant en marche. Il était donc en première ligne, fusil pointé en avant. Il n’hésita pas une seule seconde quand une créature se plaça dans sa zone de tir. Réduite en bouillie, une belle tâche décorait maintenant le mur.
A une intersection, Késar se retourna vers les deux jeunes femmes.

« Gauche, ou droite ? »

Puis il s’arrêta net. Des toiles d’araignée entravaient le chemin. Vu la taille des bestioles, probablement que s’ils étaient pris dedans, ils seraient fait comme des mouches.
Il leur fit un signe de tête, pour qu’elles viennent voir.

« Une idée ? »

Effectivement, la dame noire n'était pas toute seule. Une deuxième vint la rejoindre dans le tombeau, suivie d'une troisième. A ce rythme là, le couloir serait jonché de cadavres avant qu'ils aient trouvé les archives. Ils marchèrent en silence, un halo de buée entourant leur petit groupe. Le pouvoir de Freyja était impressionnant. Elle le maîtrisait à la perfection, et Eléanore la considérait avec respect quand elle l'utilisait. Son propre karnevale pouvait paraître effrayant, mais sa faucheuse n'était qu'une Dame du Lac, seuls les concernés la voyaient. En général trop tard pour faire quoi que ce soit d'ailleurs. On voyait bien le résultat, les corps qui tombaient sans vie, mais c'était nettement moins impressionnant que pour les victimes, terrorisées devant cette enveloppe décharnée qui les menaçaient de sa faux. Eléanore elle-même était terrifiée devant l'apparition les premières fois. Puis elle avait appris à faire avec, après tout elle n'avait pas le choix...

Le couloir se sépara bientôt en deux intersections. Droite, gauche? Leur coéquipier les attendait. Des toiles immenses bloquaient le passage de toute façon. Léanne ne pouvait pas faire grand chose avec son karnevale, et elle n'avait pas de couteau ou quoi que ce soit de tranchant sur elle - juste un silencieux glissé sous sa cape. Mais peut-être que l'un des deux autres était mieux placé?

"Freyja, ce serait possible de geler ces toiles pour les briser plus facilement? Avec votre fusil Késar ça devrait aller vite. Je vais envoyer mon karnevale nettoyer les alentours pour qu'on n'ait pas de mauvaise surprise."

La faucheuse disparut entre les fils et un tiraillement la prévint qu'elle avait trouvé une cible. Et même plus, car les parois gelées faisaient ressortir les cliquètements des bêtes fauchées dans leur sommeil. Au moins, le terrain était libre devant.

Sa vue se brouilla et quelques secondes plus tard, la créature était étendue sur le sol, son corps dégoulinant encore agité de soubresauts. Il ignorait ce qu'il s'était passé mais savait que de toute évidence, Caleb avait échappé à cette bestiole rien que par chance. Il n'aurait jamais été capable d'en venir à bout si le seul moyen de tuer cette saloperie résidait dans les moyens de son « père ».

Le patron en profita pour péter un sarse, arrachant un soupir à Sergueï. Même s'il serait bien resté avec le Savant, leur querelle le fatiguait déjà.

-Attends, c'est pas toi qui vient de le buter sans ménagement là... ?

Avant qu'Andy ne réagisse, Sergueï s'empara d'un morceau de peau laissé tomber par le Savant et le fourra dans un récipient stérilisé. Plus tard, les analyses. Sergueï, à contrario du Savant, n'était pas un laboratoire sur pattes.

Il eut juste le temps de se redresser. Les flammes jaillirent, le séparant de son « père ». La température grimpa à tel point que Sergueï n'eut d'autre choix que de reculer par réflexe afin d'échapper à cette chaleur. Son Karnevale ne lui permettant pas d'échapper à une telle température sans bouger, il préféra suivre Andy, sans un regard en arrière.

Ils pénétrèrent dans une salle aux équipements éloquents et terriblement familiers. Sergueï ne sut alors si le froid glacial qui lui perfora la peau venait du changement de lieu...ou de la froideur de ses souvenirs ici.

RP ABANDONNE