Mis à part son style vestimentaire qui aurait davantage trouvé sa place au siècle dernier, rien de bien intéressant.

Medium. Celle qui murmure à l’oreille des fantômes. Bien qu’elle ait la faculté de convoquer certains esprits, la plupart de ces manifestations demeurent incontrôlées, au grand damn de la jeune femme. Parce que oui, trouver un fantôme centenaire dans son salon tout les quatre matins sans qu’on n’ait rien demandé à personne, parfois, ça donne des envies de meurtres. Le seul problème, c’est que ces visiteurs inopportuns sont déjà morts. Dommage.

Deux fines dagues, en permanence cachées sous les drapés de sa robe. Parce qu’on ne sait jamais à qui on peut avoir affaire, mieux vaut toujours se méfier.

Rien de particulier.

Quelqu’un a un jour dit que l’enfer, c’est les autres. Reina n’a pas la moindre idée de qui ça peut être, mais si elle le croise un jour dans la rue, elle ne manquera pas de lui dire ô combien il a raison. Il faut dire que la Maison-Close d’Arthemis a beau se vouloir un brin raffinée, ses habitués restent, aux yeux de la jeune femme, de pauvres rustres complètement siphonnés. Et le reste du monde aussi, d’ailleurs. La jeune femme n’a d’estime ni pour les autres, ni pour elle-même : En même temps, pour faire ce boulot, mieux valait ne pas trop se préoccuper de sa fierté ou de son ego. Reina n’a rejoint la maison close que par nécessité financière, n’appartient au gang Adolf que parce qu’ils mettent facilement la main au portefeuille, et ne vit à Karnevale Avenue non pas parce que la diversité de la population ne l’enchante outre mesure, mais parce que c’est le seul lieu où elle peut effectuer son petit business en toute tranquillité. Les relations humaines, l’amitié ou ce genre de choses inutiles, ça ne l’intéresse pas. Dans la vie, la seule chose qui compte, c’est l’argent. Et celui qui dit que l’argent ne fait pas le bonheur n’a jamais souffert du manque, ça, c’est certain. Ceci dit, même si les êtres humains ne l’intéressent pas sur le plan affectif, Reina a un sens de l’observation inouï, et en sait sur vous bien plus que ce que vous ne voulez bien le croire. Alors, forcément, si elle repère une quelconque faiblesse à propos de votre misérable petite personne, elle n’hésitera pas à l’exploiter. Surtout que dans les chambres de la maison close, on en entend, des choses. Et pas des plus inintéressantes, loin de la. Là encore, la seule façon de la faire taire, ce sera d’allonger quelques billets sur la table. Si l’argent n’achète pas tout, il achète au moins son silence.
Sinon, mis à part le fait qu’elle se contrefiche de tout ce qui ne concerne pas directement sa petite personne, un des autres traits de caractères de Reina se trouve être un pessimisme à toute épreuve. La vie est injuste, le monde est cruel, les gens sont stupides, tel est sa vision des choses. La moindre contrariété la met dans tout ses états, et qui dit Reina dans tout ses états dit bris de verre et records de décibels. A bon entendeur.


Reina a peur de la mort, tout simplement. Mais une peur viscérale, vraiment. Du fait de cette phobie, elle a tendance à tout dramatiser et à penser qu’on va tous crever au moindre problème. Allez-y, riez : n’est-ce pas le comble pour un maître des fantômes ?

Reina avait beau être née à Alzen, petit paradis des scientifiques, elle n’avait rien d’un rat de laboratoire et encore moins d’un petit génie. Son père avait jugé bon de fouttre le camp six mois avant sa naissance, et sa mère était femme de ménage à l’Ecole de Sciences. Pas de quoi pleurer, pas de quoi s’extasier non plus. L’enfance de Reina avait été celle de n’importe quelle gamine, si on faisait abstraction du fait que les enfants de son âge avait un père, ne passait pas leurs journées seules à la maison, et ne trouvaient pas un homme différent chaque soir dans le lit de leur mère. Mais passons les détails, voulez-vous ? Bref, comme vous l’imaginez sans peine, l’éducation de Reina, qui incombait à sa mère jusqu’à ses dix ans, ne fut pas exactement celle qu’on attendait d’une habitante d’Alzen, et ne laissait pas présager d’un futur radieux en tant qu’inventeur de génie pour la jeune fille.

A l’âge de dix ans, conformément aux habitudes de Sphéra, elle s’initia au passionnant métier de sa mère et arpenta trois fois par jour le dédale des couloirs de l’Ecole de Sciences en quête d’une trace de doigts sur les vitres ou de papiers par terre. Très vite, cependant, ce qu’elle entendait à travers les portes en passant le chiffon sur les boiseries l’intéressa davantage que détergent et balayettes. A l’âge béni de 15 ans, elle intégra donc l’école à son tour, cursus sociologie. A l’époque, elle était encore curieuse, et la race humaine la fascinait plus que n’importe quoi d’autre. Ce furent des jours heureux qu’elle passa entre les murs de l’université, rassasiant sa soif d’apprendre et s’ouvrant peu à peu de nouveaux horizons que ceux des balais et des serpillères. Ceci dit, et vous le savez, toutes les bonnes choses ont une fin. Alors qu’elle avait intégré l’école depuis quelques mois à peine, sa mère fut, quand à elle, remerciée et renvoyée en bonne et due forme. Grâce aux maigres économies de la famille, mère et fille subsistèrent quelques mois encore. Puis, ultime coup de grâce, Madame Cavaletti tomba malade. Et pas d’un simple rhume, loin de là. Au bout de quelques semaines, il apparut comme une évidence que Reina devait quitter l’école et se trouver un boulot, afin de subvenir elle-même aux besoins de leur petite famille. N’ayant pas encore l’âge de passer son diplôme, elle quitta l’université sans le moindre bagage, et dut se rabattre sur des occupations un brin moins dignes que celles qu’elles s’étaient imaginés en commençant ses études. Ainsi, elle commença à jouer du piano le soir, dans les bars. Puis à danser, dans les bars. Puis à faire d’autres choses, dans les bars. Elle ne se plaignait jamais, cependant : ça rapportait ce que ça rapportait, ça suffisait à payer le loyer et l’électricité les quinze premiers jours du mois. Une vie de luxe, me diriez-vous.

Puis, la maladie emporta sa mère et avec elle tout les vestiges de son enfance misérable, et tout les espoirs d’échapper à cette vie merdique qu’avait du supporter sa mère quarante ans durant. A cette époque, elle perdit définitivement foi en ce qu’elle qualifiait elle-même de monde pourri et son insatiable curiosité laissa place à un manque d’intérêt des plus total pour le monde qui l’entourait. Elle se mit vite en tête qu’elle ne pourrait jamais compter que sur elle-même, et se désintéressa totalement du reste de la planète. Les amis de sa mère avaient abandonné cette dernière quand elle était tombée malade, ses amis à elle l’abandonneraient surement au moindre problème. Donc, conclusion logique, avoir des amis, ça ne sert à rien, fin de la parenthèse.

C’est à cette période là que ses dons se manifestèrent pour la première fois. Et alors qu’elle venait à peine d’en être débarrassée, ce fut le fantôme de sa mère qui la visita en premier. Dans un premier temps, Reina fit mine de ne rien voir, jusqu’à ce que sa mère ne désespère et ne cesse de venir l’importuner. Mettant ça sur le compte d’une brève crise de folie passagère, la jeune femme ne se préoccupa pas plus que ça de ces apparitions. Bien entendu, elle était au courant de l’existence de certaines personnes hors du commun, possédant ce qu’on appelait un Karnevale. Mais justement, elle, elle était une fille banale. Pas du genre à se découvrir un superpouvoir et à aller sauver le monde dans la foulée. Elle consigna donc cette histoire d’esprit quelque part dans le sien, et ne s’en formalisa pas davantage. Puis, au fur et à mesure qu’à son insu, le don se développait, elle s’aperçut que certains passants qu’elle croisait dans la rue dégageaient une aura différente de celles du commun des mortels. Et enfin, elle comprit ce qu’elle était : un maître des fantômes.

Au début, elle se contentait de les voir et de les ignorer, comme elle le faisait avec les vivants. Puis, quand ils commencèrent à lui parler et à ne pas s’arrêter jusqu’à ce qu’elle ne daigne accorder un quelconque intérêt à leur présence, elle fut bien obligée d’admettre l’évidence : elle était une de ces bêtes de cirques qui peuplaient cette ville dont elle avait tant entendu parler, le long de la côte Nord du continent, Karnevale Avenue. Bizarrement, le fait qu’elle puisse communiquer avec les défunts ne suscita pas en elle une quelconque joie, ni un profond désespoir. La vérité, c’est qu’elle s’en foutait complètement. Et que désormais, elle se foutait de tout.

Alors, un an jour pour jours après le décès de sa mère, elle fit ses maigres bagages et s’en alla, tout simplement. Quelques semaines après, Reina errait toujours et la ville s'écrasait au beau milieu de la forêt d'Orphée. C'était là l'oeuvre des karnevalien, leur revanche contre Raziel O'Connor. Pour sa part, la seule chose qui l'intéressait, c'était d'y avoir survécu.

Alors, Reina décida d'aller à Karnevale Avenue, la ville qui échappait à tout contrôle, et où, puisque les dons qu’elle possédait semblaient courants, tout le monde se foutrait autant qu’elle de son pouvoir. Là-bas, elle découvrit le monde d’une autre façon : le trafic de drogue, les gamines moins âgées qu’elle sur les trottoirs et autres réjouissances. Elle comprit également qu’il était dans son intérêt de rejoindre ce qu’ils appelaient là-bas des gangs, histoire de s’assurer un minimum de sécurité. On eut vite fait de l’informer que le gang Adolf était le plus puissant et ne cessait de prendre de l’essor, malgré la faible concurrence que lui opposait un autre gang, le gang Arthemis. Le gang Adolf prônait la domination masculine, l’importance de l’argent et d’un autre principe qui lui échappait et ne l’intéressait pas vraiment. Des hommes qui se croyaient puissants alors qu’ils n’étaient rien ou pas grand-chose, du fric, c’était parfait pour elle. Et très vite, elle divisa la population féminine de ces lieux en deux catégories : les serveuses de bistrots et ce qu’ils appelaient chastement des femmes de joies, mais, n’ayons pas peur des mots, plus simplement des prostituées. Jugeant l’un moins contraignant que l’autre, Reina décida donc de vendre son corps, et ce sans la moindre honte. Sa fierté, ça faisait longtemps qu’elle l’avait relégué au second plan. En plus, elle pensait, à juste titre, pouvoir apprendre quelques informations auprès de ces messieurs, qu’elle pourrait ensuite revendre à d’autres, se faisant quelques sphéros au passage. La faim justifie les moyens.
Elle se fit donc sans mal embaucher à la maison-close Arthemis, fief du gang rival au sien. Ses supérieurs n’y virent pas d’inconvénients particulier, puisqu’elle ramenait régulièrement quelques nouvelles de leurs ‘ennemis’, appris de la bouche d’un client un peu plus saoul que les autres.

Ainsi commença la nouvelle vie de Reina Demetria Cavaletti, médium contre son gré, prostituée à ses heures et profondémment désespérée de cette existence de merde. Et si, paradoxalement, elle avait une peur viscérale de la mort, ce n’était pas parce que la vie qu’elle menait ne l’enchantait outre mesure, bien au contraire.

Pseudo ▬ Sarah. Enfin, c'est mon prénom, mais c'est pareil ?
Âge ▬ 15 ans.
Moyenne de connexion ▬ Tout les jours, sauf cas de force majeure °w°
Niveau de RP ▬ J’aimerai faire peur à personne, mais comme j’ai presque aucune expérience rp, j’en sais absolument rien. Disons que je sais aligner trois mots, quoi.
Multicomptes ▬ Aucun :3
Comment avez vous connu le forum ▬ Eh bah, je cherchais un forum rpg actif et pas du style « bienvenue au pensionnat insérezunnomjaponaisici » , donc j’ai visité les partenaires d’un forum sur lequel je suis inscrite, puis les partenaires des partenaires de ce forum, jusqu’à tomber ici. Ma vie est passionnante, je sais, je sais.
Avez vous bien lu le règlement ? ▬ [CODE OK] . DU RUSSE. *-*
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Autres ▬ Le design du fo' est à tomber par terre. *-*'