[Terminé] EVENT II - "C'est fini."

Le calme règne dans la K's Alley. On peut entendre les mouches voler, les moutons de poussière et les tracts émiettés rouler sur le sol. Le Casino et la Maison Close sont déserts, fermés pour l'occasion qui s'offre au patron ce soir. Les putes, les dealers, les trafiquants d'armes, tout ont quitté leur poste pour se rendre au lieu de l'action principale, véritable boule de tension actuellement. Une tension si forte qu'elle rend la ville totalement silencieuse.

Les portes du Midnight, quand elles tiennent encore debout, son fermées. Les vitres cassées ont répandu leurs larmes de verre sur le sol crasseux, jonché de gobelets, de bouteilles. Les liquides poisseux se mêlent en de curieuses réactions chimiques. Les baies vitrées défoncées sont recouvertes du corps des Adolfiens qui montent la garde, armés de mitraillettes. La musique s'est arrêtée. La lumière provient des quelques spots encore allumés.

Le clan Adolf, informé de la trahison de Diane Artemys, a décidé d'agir. Une trentaine de gars armés jusqu'aux dents, musclés jusqu'au cerveau, se sont rués comme des bêtes sauvages sur la plus grande attraction de Karnevale Avenue depuis sa création. A l'aide de leur forces et de leurs armes, il ont fait entendre la rage de leur maître, chiens enragés cherchant une récompense à leur implication dans le gang. La pagaille a été semée, les vitres brisées, les bouteilles renversées, les occupants pris en otage.

Sur le comptoir, ligotées aux barres de poledance, Terek, Aemilia et Natasha attendent, quasiment nues, le sort que leur réserve Adolf qui tient à les prendre à son service. A côté d'elles, Marc monte la garde armé de son flingue, le braque sur la tempe de la gonzesse qui fait le moindre geste suspect, la défringue un peu plus en guise de punition.
Mais les jeunes femmes ne tiennent pas à se laisser faire et se débattent du mieux qu'elle le peuvent, la bouche fourrée d'un bâillon dégueulasse.

NOTE AUX JOUEURS :

Spoiler:

C'était dur à admettre, d'autant plus qu'elle n'avait pas eu besoin de boire pour en arriver là. Il ne lui restait que son Karnevale, parce qu'elle était dans ses derniers sous-vêtements et que tous ses membres lui faisaient mal ; c'est qu'ils l'avaient vachement serrée à cette foutue barre. Quand bien même elle aurait voulu calmer son Karnevale et sa migraine par la même occasion, la peur l'en empêchait. Ce pour quoi elle ne pouvait que remercier l'agent d'Adolf qui les gardait avec son gros flingue, merde quoi, elles s'étaient faites avoir comme des bleues.

Et comme ils avaient eu la bonne idée de casser les fenêtres en entrant pour bien se faire remarquer, elle avait froid aussi. L'échange verbal qui parvenait du centre de la pièce laissait deviner qu'elle et ses voisines avaient des chances de servir de monnaie d'échange, ça la faisait pas rire. À part garder son Karnevale actif et prier pour qu'on les sorte de là, elle ne pouvait absolument rien faire – même pas râler, c'est dire – sinon emmerder un peu le type qui avait leur garde. Alors Terek s'immobilisa et concentra son Karnevale sur... lui-même. Le reste, elle savait faire semblant.

Les jambes qui lâchent, la bave, l'hémorragie nasale, les yeux révulsés et les convulsions qui vont avec, plus ou moins tout était là. Elle aurait pu lui vomir dessus si elle n'était pas bâillonnée, mais bon. On aurait vraiment dit qu'elle aillait claquer, c'était du travail de pro, hé.

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OUAIS BAH HEIN y'a que ça à faire tfaçon~

Ses membres gémissaient. Affreusement. Tout comme gémissait ce qui avait été l’une des plus prestigieuses attractions de Karnevale Avenue quelques heures auparavant. Jusqu’à ce qu’ils se rappliquent très précisément. Oui. Jusqu’à ce qu’ils se rappliquent aussi brusquement qu’un orage d’été, détruisant tout ce qu’ils pouvaient sur leur passage, véritable meute de loups enragés assoiffés de sang.

Nouveau tournis, lequel l’obligea à s’enfoncer les ongles dans les paumes de ses mains afin de ne pas s’évanouir. Tenir. Tenir le plus possible, quitte à finir les chairs en lambeaux et les parois de la bouche pleines de caillots. Tenir coute que coute en somme, pour ne pas leur donner satisfaction. Les débuts avaient pourtant été à leur avantage. Averties à la hâte, putes et maids confondues s’étaient fait une joie de débusquer les quelques adolfiens dissimulés dans la foule et de leur foutre une raclée monumentale avant de les ligoter et de les jeter dans un coin comme un sac de patates ainsi qu’elle l’avait ordonné. Les pauvres…..à les voir gisant au sol ainsi que des vermisseaux mourants, elle en avait presque été peinée…..

Et puis, tout s’était écroulé. D’un bloc. Sans qu’elles ne s’y soient attendues ni n’aient véritablement pu répliquer. Comment en auraient-elles été capables d’ailleurs ? Les armes avaient fusé, les coups, les insultes, les cris de victoire combinés aux hurlements de désespoir aussi. Tant et si bien qu’un quart d’heure plus tard, tous s’étaient retrouvés prisonniers de ces imbéciles au regard goguenard, mention spéciale pour Terek, Nat et elle-même qui s’étaient vues solidement attachées au poteau de streap tease du local, les lèvres agressées par un bâillon immonde qui les empêchaient tant de parler que de respirer.

Elle ferma les yeux un instant. Les rouvrit pour fixer profondément son geôlier. Marc Orehn….Ce même Marc Orehn qui, en brave toutou fidèle à son maimaitre, l’avait provoqué en duel outré par son comportement. Ce même Marc qui s’était empressé de lui retirer à la fois son fouet et sa dague empoisonnée, la laissant à demi nue avec ses camarades à sa merci. Sale bête. Hors de question de se laisser abattre. Courber l’échine peut être pour le moment. Mais ne pas baisser la tête, ne pas le lâcher du regard. Et sourire intérieurement, les prunelles pétillantes ,pendant que Diane et Adolf s’affrontaient, en pensant à son entrejambe endolorie…..

La situation était... merveilleuse. Cette bande de fillettes avaient voulu jouer un peu trop, et elles avaient tenté le coup fourré de trop. Mais il n'y avait pas la moindre once de souci à se faire à leur sujet, pas la moindre, car depuis le début ils maîtrisaient parfaitement la situation, comme le voulait l'ordre des choses. Dans leur grande magnanimité, ils avaient bien voulu faire joujou avec elles, puisqu'elles tenaient tant que ça à mener leur petite "rébellion", mais maintenant qu'elles avaient dépassé les bornes, il était temps de punir les méchants enfants pour leur apprendre les limites. C'était le secret d'une éducation réussie, mais avoir à dresser cette bande d'hystériques avait un côté blasant. Ils n'étaient pas là pour ça, bon sang. Ils avaient déjà tellement d'autres choses plus sérieuses à traiter. Mais puisqu'elles leur laissaient pas le choix, c'est avec entrain et bonne humeur qu'ils allaient procéder, du moins, c'était du moins l'opinion de Marc, tandis qu'il fixait de toute sa hauteur ces trois petites choses qu'ils avaient accrochées à la barre.

Aemilia. Il la regardait particulièrement, ses yeux pleins de haine n'avaient pas changé depuis ce jour. Il n'avait pas eu le temps de lui apprendre les bonnes manières à celle-là, mais le vent avait tout de même su réparer cet incident. Il lui adressa un demi-sourire narquois, "alors gamine, on a compris la leçon ?". Il se serait volontiers amusé un peu plus avec elle, mais il ne voudrait pas perdre une miette de l'événement principal de la pièce : la tant attendue rencontre entre les trois grands de cette ville. Cet instant où tout allait se décider. Cet instant où leur règne serait reconnu de tous, et toute la vermine exterminée.

Instant mémorable en train de se faire entacher par... L'espèce de crise que l'une de ses trois adorables captives était en train de taper. C'était assez impressionnant, elle allait lui crever sur les bras ou quoi ? Impressionnant, mais surtout beaucoup trop bruyant, alors il pris l'initiative de se débarasser de cette gêne. Il passa une nouvelle corde épaisse autour des deux autres filles pour pouvoir détacher la troisième sans qu'elles ne puissent tenter quoi que ce soit, la laissant s'écrouler sur le sol, puis la traîna par une épaule jusqu'à la première pièce voisine, sans issue et referma la porte. Aucune perturbation n'était admise.

"Génial Natasha tu t'est foutue dans une belle merde."

Ces mots résonnaient dans sa tête, elle aurait eu envie de se donner des coups de poings et de se traiter d'abrutie si elle le pouvait, mais en fait , non seulement elle aurait eu l'air très bête et en plus elle était incapable de bouger, accrochée sur son poteau. Génial.
Enfin du moins elle n'était pas seule, Terek et Aemilia étaient là, et un Adolfien aussi, sans compter les autres qui gisaient ou faisaient autre chose dans le bar.
Natasha était à moitié a poil, rouée de coups, et pas très en forme, elle n'avait qu'une envie c'était d'utiliser son karnevale pour pouvoir se sortir de cette merde et en coller deux ou trois aux autres,mais vu son état ça allait être compliqué. Enfin elle aurait pu être en train de faire une crise étrange comme Terek, et être à l'article de la mort. Hop la voilà resserée avec Aemilia, vu que Terek avait été envoyée dans une autre pièce. Elle commencait à paniquer, mais il ne fallait pas qu'elle perde la face, elle avait aussi été dans des merdes comme celle ci. Reste à savoir comment celle ci se finirait...

Ça y est, il craqua et la traîna ailleurs. Ce fut tout sauf évident de jouer le jeu jusqu'à ce qu'il l'enferme et elle se sentait déjà presque vraiment partir lorsque la porte de l'espèce de remise où il la balança se referma sur la seule lumière qui lui parvenait.

Sauf que non, le confinement dans le noir, elle avait déjà donné. Terek demeura un moment étalée sur le carrelage qui refoulait l'eau de javel et respira un peu avant de comprendre qu'elle n'avait plus que les mains d'attachées dans le dos. Logique, en fait, comme il l'avait détachée de la barre. Quoiqu'en l’occurrence si elle avait souhaité sortir elle aurait justement eu besoin de ses mains.

Mais résoudre un problème à la fois c'était au-dessus de ses forces, alors elle se releva – constatant qu'elle avait une fois de plus gagné sa dose d'hématomes pour le mois à venir, décidément – se mangea ce qui devait être une étagère mais qui aurait tout aussi bien pu être Howard d'Essling qu'on n'aurait pas pu faire la différence vu l'absence de lumière, et s'appuya une minute contre la porte, exténuée, pour percevoir des fragments de la conversation qui avait lieu sur la piste.

Et comme elle était assez désespérée pour penser que ça empêcherait peut-être quelque chose, elle prit les deux pas d'élan qui lui étaient permis et entreprit de défoncer la porte à coups d'épaule. Sans succès immédiat, d'où son acharnement.

Elle se laissa enserrer un peu plus autour du pole dance, son regard perçant toujours fixé sur leur geôlier, cet imbécile fini qui prenait un malin plaisir à la narguer depuis tout à l’heure, tandis que ce dernier s’emparait d’une Terek à l’agonie et la trainait à sa suite histoire que ces râles incessants ne dérangent plus personne. Étrangement, un calme profond l’avait envahie sitôt qu’il avait promené ses sales pattes une nouvelle fois sur son corps dénudé. Un calme profond. Trop profond.

*Je suis le miroir….du meilleur amour…. *

Ses doigts se mirent instinctivement à battre la mesure sur la barre, accompagnant ainsi les paroles de la mélopée qui lui était soudain venue à l’esprit. Cette mélopée qu’elle avait entendu des milliards de fois auparavant et dont l’air s’était gravé à jamais dans sa chair. La situation ne pouvait être pire. La peur se lisait sur les visages. La rage aussi. Et pourtant…..

*Au nom du pouvoir…..tu changes de discours….tu penses tout savoir…l’ambition te rends sourd….*

Ses épaules se redressèrent. Ses yeux s’éclaircirent, plongés sur le boss du Casino et sa face pleine de morgue. Et, en dépit de son bâillon qui lui tiraillait les lèvres, en dépit de son mal de tête de chien, un sourire se dessina sur sa figure altière. Oui, l’on tremblait. Oui, l’on attendait ainsi que des rats apeurés le fin mot de l’histoire, à la fois raillé et humilié. Mais la partie n’était pas encore gagnée. Et était loin de l’être.

Plus fort. Ses doigts cognaient de plus en plus fort contre la barre. Plus vite aussi. Toujours plus vite, en cadence avec les gazouillis de plus en plus enthousiastes, de plus en plus perceptibles qui s’échappaient de sa gorge en feu. A moins d’un mètre d’elles, un Adolfien leur tournait le dos, son arme dirigée contre trois de ses maids dont les mouvements des lèvres ne lui échappèrent pas.

-Ils sont fous... Ils sont fous...

Aaah….ce fameux adolfien dont elle avait joyeusement brisé une à une les incisives lors de leur altercation quelques mois auparavant. Comme il jouait bien les caids consciencieux, à tenter à coups de poings de faire taire cette racaille sans succès ! Brave bête au derrière si bien mis en valeur. Adolf avait de quoi être fier de son staff….Sa jambe toucha rapidement celle de sa voisine, les poings cognant avec toujours plus d’intensité le poteau, menant la danse qui se propageait dans leurs rangs telle une trainée de poudre. Regard appuyé. Signe de tête en direction du coco. Let’s go.

Leurs jambes se déplient d’un bloc, propulsant sèchement un peu plus loin l’homme face contre terre.

-ON VEUT LE MONDE !

La boite s’embrase. La colère gronde. La partie continue.

(action réalisée avec l'accord de Nat)

À peine n'eut-il pas tourné les talons que des grands bruits sourds provenant de la porte tout juste refermée résonnèrent à travers la pièce. C'était comme une masse s'écrasant à répétition contre l'acajou. Et ça ne pouvait provenir que de cette donzelle encore à moitié morte quelques secondes plus tôt à peine.

*Elle est pas sérieuse ?*

Allait-il vraiment falloir qu'il l'aide à crever celle-là ? Excédé, il se dirigeait avec humeur vers cette porte maltraitée lorsqu'il entendit un cri étouffé et le bruit de corps jeté au sol. Il se retourna une nouvelle fois, pour constater un de ses collègues à terre devant ses deux captives, en proie à une agitation indésirée. Il ne fallait pas réfléchir longtemps pour remettre le sens des événements en place et identifier les coupables, hein. Qui d'autre aurait pu faire une chose pareille, jouer les héroïnes alors que tout était perdu ?

Hélas, cette tentative désespérée fut suivie par l'ensemble des Artemysiens et assimilés de la pièce, entonnant un chant de guerre ridicule, et commençant à tenter de se rebeller chacun à leur tour, à l'instar de leur leadeuse.

*Mais c'est pas vrai !*

Qu'est-ce qu'ils espéraient tous, qu'ils avaient encore prise sur la situation ? Ils étaient bien assez de gars armés et entraînés pour leur réapprendre leur place, mais le plus urgent était de couper la tête du chef. Alors Marc se redirigea vers sa chère et tendre némésis, qu'il ne devait décidément pas lâcher des yeux une seule seconde. Reléguait la folle aux cheveux verts en deuxième position dans sa liste de priorités, mais elle pouvait être tranquille qu'il ne l'oublierait pas. Il plongea son regard froid et perçant dans les yeux de braise d'Aemilia, et arma son bras.

*SILENCE, CHIENNES.* hurla-t-il en lui même alors qu'il lui flanqua dans la seconde un bon coup de poing, sur le nez tiens, très bon choix. Petit craquement d'os, suivi d'un déluge de sang. C'était bien son coup préféré d'entre tous, celui qui assommait bien, avec une douleur piquante, tout en dégageant le plus d'hémoglobine, celui qui impressionnait le plus quoi.

Etait-il donc impossible d'assister à un instant historique sans perturbation ? Mais lui et l'ensemble de ses compagnons feraient assurément tout leur possible pour que la gène soit exterminée. Car c'était leur devoir. Ils étaient tous là pour ça.

Situation épineuse, une rage qui gronde dans tous les: membres de la rouquine, une grosse envie de vomir, et la seule chose que Lia trouvait à faire c'était se mettre à chanter.
Pourquoi? pour attirer l'attention? pour faite diversion? pour....le plaisir? non cette troisième option est completement dénuée de sens.
Néanmoins, toute les Artémysiennes se mirent à suivre le mouvement, même une brune étalée dans un coin, elle tapotait du doigt sur le sol. Natsha suivit donc le mouvement, même si la chanson ne lui plaisait guère et qu'elle ne comprenait pas un mot de ce qu'elle racontait. Et tandis que les chants grondaient, que les Adolfiens étaient prêt à leur tirer dessus ou à les taper, Les regards d' Aemilia et Natasha se croisèrent, et se tournèrent vers la même personne, un Adolfien complètement coincé duquel Natasha avait déjà entendu parler. Même idéequi germa dans l'esprit de chacune, elles levèrent leur jambes, tant bien que mal, et lui assenèrent un bon coup de pied dans les fesses. Le chant grondait de plus en plus, et Marc Orhen,revint vers la barre pour flanquer un coup de poing sur le nez d'Aemilia, Et hop, un bain de sang, Natasha continua de chanter, doucement en priant pour que son énergie revienne .

Au bout de plusieurs minutes d'effort, la poignée céda dans un bruit peu rassurant pour l'état du matériel. Mais alors là, qu'est-ce qu'elle s'en foutait, Terek.

La scène à la fois morbide et surréaliste qui l'attendit à la sortie ne lui donna qu'une envie : retourner dans son placard et y pleurer jusqu'au lendemain, puisque l'option de rendre son contenu gastrique lui était – rappel – interdite par le bâillon douteux qui lui écorchait la commissure des lèvres. D'ailleurs, la première option lui était également rendue irréalisable par sa position à genoux ainsi que l'épuisement d'une partie considérable de ses capacités physiques, trop considérable pour envisager une quelconque station en vue d'un déplacement arrière. Ou d'un déplacement tout court.

C'est avec des yeux des plus vides et une expression d'incompréhension plus profonde que les failles de la Mer de Galke qu'elle observa quelques secondes l'hémoglobine versée, paralysée devant l'obstination de ses collègues et alliées du soir... le temps que son Karnevale grimpe en intensité. Il écrasa un peu tous les autres qui dormaient sur le principe d'un prétendu blocage, l'espace d'un très bref instant, mais s'écrasa surtout tout seul.

Elle heurta une nouvelle fois le sol, inconsciente, hors service, en maintenance technique pour un certain temps.

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HRP : ÇA VA, JE SAIS QUE VOUS EN CREVIEZ D'ENVIE you must be new

Fin du RP pour Terek, je suppose, sauf si événement exceptionnel qui la réveille ou quoi lol. Ah et merci de pas la buter pendant votre partouze de Karnevale, ceseréjontil.

Gronde. Oui. Gronde colère. Gronde et soulève. Gronde et déchaine.

Que l’on se batte. Que résonnent ce soir les cris des karnevaliens humiliés, brisés, blêmes de rage. Que l’air suinte le sang et les larmes.

-PLUS RIEN NE NOUS FAIT PEUR, ON CONNAIT LA DOULEUR !

Monte rage. Monte fureur. Plus. Plus. Et de taper férocement contre le pole dance du pied, battant la mesure avec détermination, les yeux en feu balayant en quelques secondes la salle, insufflant courage et force aux derniers indécis. Qu’ils bougent. Qu’ils se lèvent. Pour eux. Pour ce qu’ils ont construit au fil des ans dans cette ville. Pour ne pas que tous les sacrifices de ces dernières années aient été vains.

-ON VEUT LE MONDE !

Pas dans sa direction, lui faisant l’effet de coups de marteau contre son crâne. Mouvements précipités dénotant une grande irritation dont elle connait la mélodie par cœur et qui lui arrachent un petit sourire en coin sous son bâillon. Encore une déferlante de punchs contre la barre et elle plonge ses prunelles dans celles du chien de garde d’Adolf, droite, fière. Sans une once de peur. Oui elle est bien responsable de l’agitation qui règne en ces lieux. Elle en est bien à l’origine, fidèle à ses principes et à ses camarades. Et oui : elle a bien l’intention de leur tenir jusqu’au bout tête. Point.

Un ange passe.

Et puis vient la riposte. Avec hargne. Avec fureur. Qui s’abat telle une masse sur son nez et manque de peu de lui arracher un hurlement de douleur. La vue se trouble. Le sang s’écoule. A une vitesse hallucinante. Comme si tout son corps tient à se vider d’une traite de cette curieuse manière. Le sang s’écoule. Et la boite explose.

-AUX LARMES CITOYENNES ! LA FEMME EST SOUVERAINE ! ON VEUT LE MONDE !

L’on vient de toucher à Lia. L’on vient de toucher à leur chef. Leur amie. Leur Lia. Et ce geste ne pardonne pas. Tout comme ne pardonne pas la mort de l’une de leurs collègues, froidement abattue par balles par celui qui se dit le maitre de cette ville. De quel droit ? De quel droit ? La tête lui tourne. Douleur. Douleur insoutenable. Qui la déchire. Qui la carbonise. Et l’enrage.

Tenir bon. Ses mains s’agrippent telles des serres d’aigle au poteau, tandis que défile dans son esprit la ronde des souvenirs et que s’exprime Diane d’une voix qui lui parvient à peine. Elle revoit Opale. Le corps agonisant de sa mère. La chute inéluctable de son père. Elle revoit ses excès. Ses drogues lui empoignent les narines. Ses propos lui reviennent en mémoire. Tout comme la promenade de ses doigts sur ses formes naissantes.

Un rire la secoue. Rire sardonique. Rire incontrôlable.

Rire du diable en personne sorti tout droit des enfers conduire sa meute infernale.

Pour massacrer. Pour déchiqueter. Pour tuer.

Genou qui s’enfonce férocement dans le corps de son adversaire, de cet intrus qui a osé porter la main sur son être. Et qui comptait la faire taire d’un revers. Genou qui s’enfonce profondément, répandant sur sa face une cascade de sang en provenance de la bouche de l’homme à tout faire, tandis que ses dents se démènent contre ce bout de tissu qui lui brule les chairs.
Une fois. Deux fois. Trois fois. Sans répit. Sans relâche.

Jusqu’à ce que ce corps endolori ne glisse au sol telle une larve gémissante, lui permettant de faire bon accueil à ses compères. Où tape-t-elle ? Elle ne sait. Mais les cris de douleur qui lui parviennent lui sont délicieux. De même que la clameur enthousiaste qui s’élève dans la boite. Qu’importent les souffrances. Qu’importe les menaces. Qu’importent les balles qui fusent en tous sens. L’on se bat. Elle se bat.

-ON VEUT LE MONDE !

Un gars recule. Tiens donc…aurais-tu peur de moi petit être ? Eh bien tremble. Tremble. Car tu viens de te rendre compte de la fureur qui m’habite. Qui habite le Midnight.Qui habite Karnevale.

Son bâillon se déchire peu à peu. De l’air enfin.
Balle. Dans son flanc droit. Le pied se balade sur le pole dance avec force. Levez-vous. Levez-vous et défendez-vous. Défoulez-vous. Comme je me défoule. Car s’il s’agit de notre dernière nuit, autant la mener avec grand train.

Balle dans l’estomac. De rage, son genou éclate les dents d’un Adolfien. De douleur surtout. Encore un peu. Encore un peu et l’air emplira ses poumons.

Balle dans la poitrine.

Etrange…comme elle se sent calme. Comme elle se sent libre. Maitresse d’elle et de ses actes. Et comme tout autour d’elle semble dériver à une lenteur apaisante.

-LIA !

Inspiration profonde. Difficile. La vue se noircit. Les sens s’amenuisent. Le sourire s’agrandit. Serein. Pourquoi m’appelez-vous? Pourquoi me retenir ? Je me sens si bien….Et puis…vous connaissez déjà mes ordres.

« Karnevale…Debout. »

Oui. Je ne me fais pas de soucis pour vous. Pour personne d’entre vous. Car je vous sais forts. Je vous sais courageux. La partie pour moi se termine. Pour vous, tout est encore à jouer. A tenter. A gouter.

Un sentier apparait devant moi. Eclatant de blancheur. Une page se tourne. Une nouvelle ère s’ouvre.

Qui sait…l’on se reverra un jour….après tous, tous les chemins mènent au ciel....

(Parce que c'est la fin de tout mais qu'il convient de boucler la boucle en beauté, petite musique pour la route)

Dès lors que son Karnevale fut réactivé, Natasha se mit à s'envoler dans la salle et profita pour donner quelques coups aux quelques adolfiens présents.
Bien évidemment, ne cherchant pas à mourir elle ne les donna pas aux gros morceaux : Adolf et Nathanaël, sinon c'était la mort assurée.

Bref Natasha avait pu taper tout ce qu'elle pouvait pensant gagner du terrain jusqu'à l'instant fatidique; Aemilia venait de mourir.
Criblée de balles, des trous partout, du sang qui s'en écoule. Cette vision la ramena sur terre brutalement.

Réaction immédiate; Natasha rendit son repas et tout ce qu'elle avait ingurgité quelques heures plus tôt. Tout se confondait dans sa tête, sa vision se faisait trouble, elle n'entendait plus rien, paralysée. Pas pour très longtemps, un coup esquivé la ramena à la réalité. Elle en profita pour coller son poing dans la tronche de l'agresseur et... n'eut d'autre choix que de fuir.

La transformation en fumée lui fit mal partout, aussi elle s'envola le plus loin qu'elle put, allant aussi vite que le vent le permettait et enfin lorsqu'elle fut assez loin du Midnight, là où personne n'aurait pu la trouver, elle repris forme humaine et se cacha comme une enfant.

Elle était sortie, c'était fini

"C'est fini"

[Encore un poste fuite, fin de l'event pour Natasha, merci o/]