La nuit était de nouveau tombée sur le pensionnat Kawaï, et Caleb foulait de ses pieds nus les couloirs déserts. Il savait exactement où il voulait aller, mais l'appréhension lui nouait l'estomac et le ralentissait. Une fois arrivé devant la porte, il resta immobile un moment, rassemblant son courage. Cela faisait trois semaines. Trois semaines qu'ils s'évitaient, et Caleb avait été trop gêné pour faire le premier pas. Mais maintenant que Vanessa avait été assez bonne pour l'aider, il ne pouvait pas faire machine arrière. Il était temps de se jeter à l'eau.

Il frappa à la porte, et demanda faiblement :

"Serge-san? C'est Caleb.... Je peux entrer?"

Un frisson le secoua, et il croisa les bras sur son T-shirt qui lui tombait aux genoux. Le même que la dernière fois. Il espérait de tout cœur que Serge le laisserait entrer, il faisait froid dans les couloirs.

Trois semaines que Serge n'avait pas vu passer parce que la vie continue et qu'on en a qu'une. Lorsque Caleb frappa à la porte, il ne l'entendit pas. Ses écouteurs enfoncés sur ses oreilles, il était concentré sur une partie particulièrement difficile de Skyrim. Ce ne fut que lorsque la voit de Caleb retentit - une voix qu'il ne pouvait de toute évidence pas assimiler à un Zombie - qu'il mourut et revint au menu. Enlevant ses écouteurs, il sauta de son lit avant d'ouvrir la porte. Un sourire innocent étira ses lèvres.

-Salut mec, entre vas-y !

Il ferma la porte derrière lui et reprit sa place sur son lit.

-Ca n'a pas l'air d'aller ?

Serge avait l'air de bonne humeur. Il avait l'air heureux. Cela détendit un peu Caleb. Tellement que du coup il se serait bien juste installé sur le lit pour discuter, en toute amitié. Mais il n'était pas venu pour ça, et il se planta au milieu de la pièce, en face de Serge.

"Serge-san, je suis désolé pour la dernière fois... Mais cette fois je -"

Il fit passer son T-shirt par dessus lui, et le laissa atterrir à ses pieds.

"-je suis prêt à faire l'amour avec toi."

Il l'avait dit vite, pour empêcher de laisser mourir la fin de sa phrase dans un murmure incompréhensible. A présent, il se rendit compte qu'il se trouvait nu dans la chambre de Serge et qu'il lui proposait de faire des choses indécentes, alors que Serge était habillé et l'avait laissé rentrer dans sa chambre à peine quelques secondes plus tôt. Il se tordit les mains pour s'empêcher de se cacher, et ajouta, sentant déjà le rouge lui monter aux joues :

"Enfin, si tu veux toujours...."

Le cerveau de Serge reçut un court circuit d'une telle violence qu'il se demanda pendant quelques secondes s'il avait bien entendu ce que Caleb venait de lui dire. Les yeux écarquillés, Serge resta figé quelques instants. Son regard surpris jaugea Caleb de haut en bas, sans oublier de s'arrêter sur une légère proéminence entre ses jambes. Il se gratta la tête, perplexe. Il ne savait pas faire l'amour, lui, il ne savait que baiser.

-Eh bien, pourquoi pas.

Appuyant son accord, il entreprit de se déshabiller. La violence avec laquelle Caleb avait lâché ses derniers mots laissait penser qu'il avait prémédité cette phrase et l'action qui allait suivre pendant des semaines.
Il dégaina un membre qui ne tarda pas à se dresser, avant de pousser son ordinateur, ses écouteurs et de les porter sur sa table de nuit. Enfin, il se tourna vers Caleb.

-On y va ?

Serge avait été surpris de sa proposition, et Caleb s'inquiéta d'avoir été trop brusque. Mais alors Serge se leva, et se déshabilla à son tour. Il sentit la chaleur brusquement migrer vers son bas-ventre en le voyant dévêtu. Mais il ne devait pas s'exciter pour si peu. Sinon ça allait finir comme avec Vanessa...

Il fit donc ce qu'il savait encore faire de mieux : il poussa Serge sur son lit afin qu'il s'asseye et s'agenouilla devant lui. Ne pas réfléchir, agir. Il se pencha et apposa sa bouche sur le membre de l'autre garçon. Il fit de son mieux, et cette fois ne s'arrêta que pour demander :

"Ça va comme ça?"

Il reprit en le regardant dans les yeux, l'air incertain. Cette fois c'était lui qui allait vite, et il n'était toujours pas sûr que ce soit la bonne chose à faire. Mais c'était ce que Vanessa lui avait conseillé, alors...

Le contact des lèvres froides de Caleb, certainement du au stress, fit violemment sursauter Serge. Un frisson déchargé par ses hormones lui parcourut le dos et remonta en direction de son entrejambe. Son gland, excité par la sensation, vira au violacé. Serge plongea son regard en direction de Caleb, presque étonné lui-même que la sensation soit si forte.

-Eh bien, tu as progressé !

Il se cala sur les oreillers de son lit, de manière à pouvoir rester assis tout en conservant une position confortable. Il écarta les jambes, laissant une vue imprenable sur son service trois pièces.

-Montre-moi ce que tu sais faire !

Serge se pencha en arrière, et la vue ainsi offerte aux yeux de Caleb le fit perdre pied avec la réalité un instant. Il fixa le corps de l'autre garçon, la bouche toujours ouverte, et il sentit le rouge lui monter aux joues et lui bruler tout le corps.

"Oh."

Caleb voulait juste s'enterrer, se cacher dans un trou et ne plus jamais ressortir. Il avait rarement été aussi retourné de voir quelqu'un nu, son corps et son cœur s'emballaient sans qu'il puisse faire quoi que ce soit.

Mais Serge attendait, alors il se reprit en main, et le membre dressé du jeune homme aussi par la même occasion. Décidant de faire bon usage de sa langue, il se redressa un peu et s'occupa de son extrémité, preuve manifeste qu'il se débrouillait bien. La pression dans son bas-ventre commençait à se faire sentir, mais cette fois il ne s'arrêta pas, un unique gémissement franchissant ses lèvres.

La gêne de Caleb, crise de mignonitude subite, aurait pu tirer un sourire à Serge si elle ne tirait pas son membre dans la direction de la bouche de l'éraste. Il ferma les yeux et rejeta sa tête en arrière, savourant les prémices d'un premier acte avec Caleb. Des frissons le secouèrent alors que les premiers bruits de succion retentirent, suivis d'un gémissement. La concentration avait du chasser la peur de son partenaire...

-Oui vas-y, continue...

Il serra les dents, se mordit la lèvre, imaginant ce qui pouvait se dérouler dans la tête de Caleb à cet instant ; cette réflexion ne fit que l'exciter davantage.

Docile, Caleb continuait son affaire, de haut en bas, de bas en haut. Savoir que Serge prenait du plaisir lui en procurait presque autant. Mais... presque. Ce n'était pas bien de penser ça, il était là pour Serge, pas pour lui, mais en même temps, il ne pouvait pas s'en empêcher, ça commencer à devenir brûlant, et il avait juste envie que l'autre garçon lui...

Ses propres pensées le submergèrent de honte, et il décida alors de bouger plus vite, d'exercer une pression plus forte, bref, de contenter son partenaire avant que lui-même ne devienne fou. Il se tortilla pour essayer de faire passer la sensation qui l'emprisonnait, et ses gémissements remplirent petit à petit la chambre, de façon plus soutenue et régulière.

La rapidité arracha des gémissements à Serge qui ne put que secouer son bassin afin d'augmenter le plaisir qui allait croissant, prenant possession de son corps tout entier, réduisant sa raison à néant. Saisissant les mouvements soudains étranges de Caleb, il ouvrit les yeux et découvrit avec étonnement le petit cul de l'éraste se dandiner devant lui dans une danse bizarre.

-Attends une seconde...

Il s'arracha à contrecœur de la bouche douce et chaude de son partenaire avant de se glisser sur son lit puis de pousser légèrement Caleb sur le côté afin qu'il s'allonge à son tour. Repoussant son membre turgescent, il découvrit le membre dressé de Caleb qu'il devina alors très excité par la chose. Les joues du garçon, empourprées, le firent sourire. Pauvre petite chose...

-Je vais te montrer comment on fait...

Sans plus attendre, il plongea entre les jambes du petit Caleb et entreprit de faire tournoyer sa langue sur une petite cerise bien rouge d'un désir irréfutable. Ses mains se dirigèrent sur les deux pièces abandonnées du service de luxe et les empoignèrent fermement afin de faire augmenter le plaisir de celui qui avait fait tant d'efforts.
Et puis haut, bas, haut, bas...

Le retournement de situation laissa Caleb sans voix, jusqu'au moment où Serge se pencha sur son cas. Là, il poussa un long gémissement, et quand ce dernier utilisa ses mains en plus de sa bouche, il dut se cramponner aux draps pour ne pas se cacher le visage. Les sensations étaient trop fortes, il allait exploser...

"Serge-san, non... Pas ici... Si tu..."

La fin se perdit dans un murmure d'extase, Serge s'y prenait vraiment trop bien. Et s'il continuait comme ça, ça allait vraiment finir comme avec Vanessa, et Serge devrait se contenter tout seul... Ah, non, vite, penser à autre chose, elle lui avait dit quoi déjà Vanessa, la faim dans le monde, oui c'était triste, mais là Serge avait l'air d'avoir faim d'autre chose, et ça allait très bien à Caleb, non, pas ça, mauvaise idée, penser à autre chose, aaaaah...

Il replia vivement ses jambes, dans une tentative désespérée d'amoindrir ses sensations, et laissa une vue imprenable sur son entrejambe. Il haletait, et sentait bien qu'il n'allait pas pouvoir se retenir très longtemps.

La semence de Caleb roulait sur sa langue tandis qu'il la laissait tournoyer le long du membre de Caleb, serrant ses mains autour de deux éléments qui semblaient lui donner plus de plaisir que jamais. Il le sentait vierge de toute pratique, sensible à la moindre caresse ; que c'était mignon ! Il eut aussitôt l'envie sadique de le pousser dans ses retranchements, tentant de savoir jusqu'où il pourrait se retenir.

-Ne t'en fais pas, laisse toi aller...

Et il enfonça son membre au plus profond de sa gorge.

Là, Caleb ne répondait plus de rien. Mais si Serge lui disait qu'il pouvait y aller, il avait le droit non...?

Enfin, qu'il ait le droit ou pas, il ne pouvait plus se contenir. Il se libéra dans la bouche de Serge, incapable de prononcer autre chose qu'un râle ressemblant vaguement au prénom de son partenaire. Il se redressa sur ses coudes, et absolument honteux de lui avoir fait avaler... ça, se répandit en excuses.

"Serge je suis désolé, je... Alors que tu n'as pas encore... Mais je peux t'aider...?"

Il était toujours les jambes écartées, à moitié redressé, et s'en voulait tellement de ne pas être à la hauteur de Serge...

Surpris malgré la vitesse des va et vient et l'éjaculation imminente, Serge avala dans un gargouillement indescriptible (DEDICASSE A TEREK LOLZA) avant de se retourner sur le flanc, puis sur le dos, la respiration saccadée. Mais déjà, Caleb se sentait coupable de se laisser aller au bonheur et lui proposait son aide. Serge se mordit la lèvre et se redressa avant de saisir les hanches de Caleb.

-Mets-toi à quatre pattes.

Puis il se pencha en direction de sa table de nuit et y chercha son lubrifiant.

Sans rélfechir, Caleb se plia aux demandes de Serge, et se mit à quatre pattes. Il tourna la tête vit le flacon qu'attrapait ce dernier, et de suite la chaleur remonta en lui. Il savait très bien ce que c'était et ce que ça signifiait, et presque malgré lui, il se sentit à nouveau excité. Après tout, s'il pouvait être utile... Il jeta un regard à Serge, écarta les jambes, et murmura :

"Vas-y... Prends-moi.. "

Il n'en revenait pas de tant d'audace, mais il fallait bien qu'il se prenne un peu en main si il voulait éviter le drame de la dernière fois...

La bouteille en main, Sergueï en profita pour oindre le futur écrin de son membre, puis son membre lui-même. L'expérience n'avait pas été réalisée depuis un certain temps mais la chaleur et les muscles serrés dans la sueur et le désir lui rappelleraient certainement des souvenirs.

-Si t'as jamais fait ça risque de faire mal, au début. Je vais y aller doucement.

Délaissant sa bouteille, il prit en main les petites fesses de Caleb qu'il commença à malaxer afin de le détendre. Puis son membre s'entrechoqua avec l'anus de l'éraste.

Serge était vraiment attendrissant de se soucier de lui, et Caleb s'estima vraiment chanceux de l'avoir comme partenaire. Il était tellement prévenant! Mais ce n'était certes pas la première fois pour lui, la dernière fois remontant d'ailleurs à deux semaines avec Vanessa... Mais ça il n'avait pas le droit de le dire.

"Ne t'inquiètes pas pour moi..."

Il frissonna en sentant les mains de Serge sur ses fesses, rendues glissantes par le lubrifiant. L'anticipation lui fit fermer les yeux, et quand il le sentit le pénétrer, il ne put empêcher un léger râle de douleur. Même après tout ce temps, ça faisait toujours un peu mal au début. Mais bien vite, en réalisant dans quelle position ils étaient tous les deux - mon dieu, Serge-san était en lui, il pouvait mourir heureux maintenant - l'excitation revint le cueillir et il sentit son bassin se mouvoir de lui même autour du membre de son partenaire.

Par légers coups, Serge pénétrait dans les reins de Caleb, furetait dans les tréfonds de son corps, dans la chaleur de ses muscles, dans la moiteur de ses chairs, qu'il sentait se déchirer sous la pression de son membre. Quand tout d'un coup, Caleb se détendit. Alors Serge s'enfonça au plus profond de lui dans un râle de bonheur.

Il se cramponna aux cuisses de Caleb afin de ne pas perdre le gouvernail et, s'enfonçant dans la folie comme il s'enfonçait dans le cœur de son amant, poussa des gémissements incontrôlables.

Petit à petit, Caleb se sentait quitter terre, comme si chaque coup de rein expulsait son âme de son corps. La pression à l'intérieur de son pauvre petit corps était trop forte, c'était intenable, et pourtant il aurait tout donné pour rester dans cet état. Il ne comprenait pas très bien ce qui lui arrivait, cette situation s'était déjà produite mais cette fois, il se sentait juste tellement bien...

"Serge-san... Ne... t'arrête pas..."

C'était tout ce qu'il était capable de formuler, et il se contenta de gémir par la suite. Il entendait Serge lui faire écho, et bientôt la mélodie de leurs cris résonna dans son esprit comme une seule voix. Il se rendit compte que son corps se mouvait tout seul, les gestes calqués sur ceux de son partenaire, dans une danse incontrôlable.

Heureux de voir qu'il ne faisait pas mal à Caleb - et même qu'il aimait ça - Serge renforça la vitesse de ses coups de reins, ses jambes commençant à le faire souffrir. Le corps de Caleb se resserrait autour de son membre si bien que ses gémissements devinrent aussi aigus que ceux d'une pucelle. Son gland lançait des décharges électriques dans tout son corps. Il n'avait plus conscience de la réalité ou de la fiction, dans l'état dans lequel il plongeait lui faisait du bien.

-Caleb, je vais...

Il serra les fesses et reprit ses vas et vient de plus belle, la quenelle rôtie prête à exploser dans le four.

Les soupirs et gémissements s'arrêtèrent un instant, le temps pour Serge de le prévenir qu'il ne tiendrait plus longtemps. Et Caleb en fut soulagé, parce qu'il se retenait de toute ses forces, se souvenant des avertissements de Vanessa. Il se retenait, et Serge devait le sentir car tout son corps se crispait dans l'attente d'une libération.

"Vas-y..."

Le rythme accéléra et Caleb ne tint plus : il se soulagea sur les draps, le corps foudroyé par l'orgasme à cause de l'attente aussi longue. Dans les brumes de son esprit enfiévré, il espéra de tout son cœur arriver à contenter Serge, à présent que lui-même flottait à nouveau dans un état de pur bonheur.

Et soudain c'est le drame. Serge se cambre dans hurlement et se déverse dans Caleb sans la moindre discrétion. Chaleur, fourmillements mais aussi un instense bien être le submerge. Il est tellement submergé que je prends la peine d'écrire au présent. Son corps tout entier tremble, s'ébranle. Il se retire et c'est le dernier effort qu'il peut faire avant de s'écraser aux côtés de Caleb, sur le dos, alors qu'il jouit une seconde fois. Son membre se ramollit entre ses jambes mais son cœur n'a pas fini d’essouffler ses poumons. Chaque souffle est un gémissement et les étoiles dansent devant ses yeux..

Serge se libéra en lui dans un ultime coup de rein, lui faisant voir les étoiles. Dès qu'il se retira, Caleb s'effondra, à bout de souffle, ses jambes incapables de le porter plus longtemps.
Il ferma les yeux un instant et sentit Serge s'écrouler à côté de lui. Après quelques secondes de répit, passées à attendre que son coeur ralentisse et à écouter leur souffle rauque, la chaleur retomba quelque peu et il frissonna. Il n'avait qu'une envie : se blottir contre l'autre garçon. Mais la dernière fois qu'il avait essayé ça avait plutôt mal tourné...

Il ne savait pas quoi faire. Comment devait-il se comporter? Rester sur le lit, demander à passer la nuit sur place? Serge n'avait pas l'air très porté sur les sentiments... Et pourtant, Caleb aurait tout donné pour rester dans ce cocon de bonheur. Il devait partir alors? Aah, pourquoi Vanessa ne lui avait-elle pas parlé de ça... Il décida d'au moins aller remettre son T-shirt, il aurait déjà moins froid. Il se redressa et sa bulle de bien-être éclata d'un coup alors que se répendait en lui la douleur due à leur rapport.

"Hnn... Je suis désolé Serge-san mais je peux rester là un peu?..."

-Faut pas être désolé, mec !

Serge se redressa aussitôt, les dernières seconde de chaleur passées. L'envie de dormir se fit sentir, mais la soirée n'était pas finie pour lui. Il avait d'autres rendez-vous pour la préparation desquels son rapport avec Caleb avait été un excellent échauffement. Il sauta du lit alors que Caleb allait se rhabiller puis enleva les draps tâchés de semence. Il allait devoir les apporter à la lingerie le lendemain et en demander d'autres. Chiotte, c'était la troisième fois cette semaine. On allait finir par l'engueuler.

-Par contre, je ne vais pas pouvoir t'héberger trop longtemps, j'ai un rendez-vous pour une partouze, ça va être d'enfer !

Il arracha l’alèse tâchée puis étala une serviette propre afin de ne pas ressentir le froid désagréable du sperme sur le lit.

La remarque de Serge fut comme un poignard planté en plein cœur. Comment ça il avait rendez-vous...? Alors il allait passer la nuit avec d'autres personne, après lui...? Après avoir fait l'amour avec lui...? Mais... Ce qu'ils venaient de faire n'avait donc aucun sens pour lui?

Hébété, Caleb se leva alors que Serge changeait les draps. La douleur toujours aussi vive le transperçait de part en part, lui rappelant cruellement l'intimité qu'ils avaient partagé à peine quelques instants plus tôt. Il enfila lentement son T-shirt, les yeux dans le vague. Pourquoi avait-il aussi mal? Il avait accompli ce qu'il voulait faire non? Faire plaisir à Serge... Alors pourquoi son cœur le serrait-il autant?

"Ah, ne t'embête pas pour moi Serge-san, je vais rentrer..."

Sa voix tremblait, il souriait mais ses yeux commençaient à s'embuer.

"Je te souhaite une bonne soirée..."

Et il se dépêcha de sortir avant que sa voix ne se brise complètement, pratiquement en courant. Il s'arrêta dans le couloir vide, seul dans la nuit. A côté de ses pieds nus s'écrasa une larme, bientôt suivie par ses sœurs, et le visage en pleurs Caleb murmura :

"Je t'aime Serge-san..."