Karnevale Avenue
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 Up in the hierarchy [soldat Ludwing]

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Up in the hierarchy [soldat Ludwing] Vide
MessageSujet: Up in the hierarchy [soldat Ludwing]   Up in the hierarchy [soldat Ludwing] EmptyVen 29 Juin - 15:23

Une autre de ces journées très chaudes. Les murs fait de ce mélange de sable et de béton parvenaient à peine à retenir les incessantes vagues de chaleurs, surchauffant la pièce pour en faire une vraie fournaise. Les petites fentes sans carreaux servant de fenêtres, au haut des murs, striaient l'espace de longues lignes lumineuses mortelles. Un seul pied sur celles-ci et tout le poids de la chaleur vous étouffait, s'écroulant sur vous tel un raz-de-marée de braises.

Szechuan ne se disait cependant pas atteint. Sur son petit coussin aux couleurs clairs de la ville, à l'allure orientale avec ses motifs brillants, le général Zweer en lotus méditait paisiblement. Ses longs cheveux immaculés ramenés en couette vers l'arrière, seulement quelques gouttes de sueur marquaient sa tendre peau ; comparativement à plusieurs de ses hommes qui, carrément, nageaient dans leurs vêtements. Sa respiration calme et détendue, les muscles de son visage reflétait sa paix intérieure, complètement relâchés. Szechuan porta une main d'un geste ample au verre froid posé devant et porta la paille à son bec. Une longue lampée de thé froid le rafraîchit, dégustant ce goût qu'il trouvait amer mais bon. Il reposa le verre, les glaçons cliquetant. Szechuan, plongé dans son monde, ne ressentit pas le garde de sa porte pénétrer dans la salle et porter sa main à son front brillant de sueur. Au garde à vous et en silence, le soldat attendit longtemps. Nul n'avait le droit de sortir de sa méditation le Général.
Le regard azuré du général Zweer s'ouvrit enfin, plongeant dans celui de son subalterne. « Que puis-je faire pour vous, soldat Baldwin ? dis d'un ton calme, Szechuan.
- Pardonnez mon intrusion, Chef, mais il semblerait que le soldat Ludwing veuille vous parler.
- Ne vous excusez point. Et appelez moi Général.
- Bien Che... Général ! dit Baldwin, déglutissant en reculant. »

Lorsqu'on fit entrer Ludwing, Szechuan faillit arquer un sourcil. Maintenant à son bureau, le général replaçait des papiers, pour se donner un peu de contenance devant le soldat. Il connaissait la jeune femme que par nom, et bien peu d'elle de glorieux arrivaient à ses oreilles. On l'a disait petite et fourbe, au karnevale dangereux et incontrôlable. Elle aimait l'action, plus que la discussion. Plusieurs jeunes soldats se mangeaient un de ses beignes sur la poire. Cependant, malgré ce petit air tiré et froncé, Szechuan ne pouvait s'empêcher de voir en elle une certaine jeunesse, une enfant. Sûrement que s'il lui passait le commentaire, elle répliquait quelconques vaines paroles.
Le général Zweer contourna son bureau et se planta devant son soldat, calme mais froid, comme à son habitude. Son regard azuré plongeait dans les deux perles bleus de son subalterne, tandis que le corps adoptait une position plus droite qu'à son accoutumé. Cependant, les muscles trahissaient leur souplesse car le général Zweer n'avait rien du soldat stéréotypé. Pieds nus, une mèche blanche se couchait sur son nez, tandis qu'il replaçait légèrement ses vêtements bleu-blancs amples. Ainsi, son connu tatouage du dragon rouge fut visible.
Szechuan prit le temps qu'il faut pour bien analyser la jeune femme et être bien posé. Une fois prêt, il dit : « Bienvenue dans mes appartements, soldat Ludwing. Avant de commencer, voudriez-vous prendre une bonne tasse de thé froid ? Très rafraîchissant en cette chaleur, il est le meilleur du coin, commença tout simplement Szechuan, comme nul autre ferait. »

Puis, dégustant son propre verre, il enchaîna : « Dois-je comprendre que votre venue serait dû à une quelconque insubornation de votre part ? Ou serait-ce autre chose... »
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MessageSujet: Re: Up in the hierarchy [soldat Ludwing]   Up in the hierarchy [soldat Ludwing] EmptyVen 29 Juin - 16:31

    Chronologie :
    Après une mission ratée à Almancar, Pandore se voit déchue au statut de postière de l'armée. Elle décide de provoquer les autorités pour qu'ils lui donnent une nouvelle chance, suite à une remotivation donnée par une prof à l'école du Dragon. Pandore revient donc de cette nouvelle mission se déroulant à la Nouvelle Alzen. L'ordre était simple, s'accaparer de quelques brillantes découvertes provenant des labos. Elle y rencontre le savant fou, qui lui donne certains exemplaires. Voyant le stratagème de cacher les grosses découvertes par de petites, Pandore croise le fer avec l'homme, et lui dérobe des pillules qui intensifient les capacités de l'homme, mais avec quels effets secondaires ? (suffit de voir la tête du savant fou pour se le demander). Elle revient donc blessée mais victorieuse à Opale, se perd dans la caserne ou elle y rencontre Andy Jacobsen vers les enclos des dragons. Elle fini par trouver le bon couloir, 'pas trop tôt, et monta avec la ferme intention de retrouver un grade digne de ce nom.



Maintenant qu'elle avait arpenté en long et en large tous les couloirs inimaginables qui pouvaient composer la caserne, Pandore grimpait avec hargne les seuls escaliers encore inconnus à sa mémoire. Elle et orientation, décidément. Ses muscles douloureux l'emmenèrent à bien jusqu'en haut de la tour. Posant un pied ferme sur la dernière marche, elle soupira, une goutte de sueur se dessinant sur sa tempe.

– Rha putain, ils auraient du faire encore plus compliqué comme chemin.. 

Ravalant sa mauvaise humeur, elle fonça sur la porte qui se dessinait au loin. Un homme s'amusa à la stopper, il devait soit disant demander l'accord à son chef. Depuis quand il fallait une autorisation pour faire son rapport de mission HEIN. Consciente que le ciel devait avoir quelque chose contre elle, l'Opalienne attendit à peine que l'homme soit revenu pour lui passer devant et rentrer, après avoir asséné 3 coups fermes sur la porte en bois. Elle ne l'avait jamais vu auparavant, mais il fallait se l'avouer, le général avait un physique qui ne s'oubliait pas. Cheveux blanc, habits de satins aux couleurs pastelles, la peau blafarde. Il s'était pas gouré de ville lui ? Pandore le fixa pendant qu'il l'invitait à s'avancer et à se servir en thé, et le salua d'un geste du menton. Elle avança sans mot, le visage refermé. Dans un mouvement de bras, elle retira la toge qui la cachait, dévoilant son corps abîmé voire charcuté à certains endroits. Le savant fou n'y était pas allé de main morte avec elle, mais elle restait une soldate de l'armée, l'avantage était dans son camps. Sa main droite était tranchée au niveau de la paume, la forçant à serrer le poing pour ne pas montrer les dégâts. S'asseyant en face du général, elle fit une moue désintéressée :

– Pas de thé pour moi, merci.

Son regard se fit plus sévère lorsque les mots « insubordination » et « autre chose » résonnèrent dans la pièce qui s'apparentait à un four humain.

– Pas d'insubordination ou d'autre chose non plus.

Elle planta la situation aussi clairement qu'elle voulait que cela le soit. S'il avait eut des échos sur sa personne, en aucun cas cela ne pouvait suffire à la résumer. Certes elle n'était pas le brave chien chien dévoué de l'armée, mais elle se donnait peut-être plus que certains avantagés de la société. Ses coups n'étaient jamais injustifiés, et n'étaient parfois qu'un simple échange, comme avec Tafka. Faisant mine de passer outre la « plaisanterie » du général, Pandore, reprit, amère :

– Je viens faire mon rapport sur la mission à la Nouvelle Alzen.

Sa main saine se saisit du sac attaché à sa taille. Elle le jeta sur la table, faisant résonner quelques cliquetis d'objets en verre ou plastifiés.

– Ce sont les informations que j'ai pu récolter sur le terrain. Il y a eut un combat, mais mon adversaire ne semblait pas se préoccuper plus que cela de ses recherches, puisqu'il m'en a donné les trois quarts de lui même. Il se disait être le directeur des laboratoires, mais je ne connais pas son nom. 

Elle se renfonça lentement dans le siège.

– Quoi qu'il en soit, la moitié de cet gadgets servent à détruire en un instant un mur, à faire fondre des barreaux, à soigner les tissus humains en quelques secondes. Le reste décuple les capacités mentales de l'homme. En gros, un scientifique terré dans son labo arrive à rivaliser avec un soldat de l'armée. M'enfin, personnellement, c'est pas le genre de truc que j'avalerais comme ça »

Méfiance justifiée. Le scientifique qui l'avait utilisé sous ses yeux ressemblait plus à un cadavre ambulant qu'à autre chose. Sans parler de sa santé mentale, lui même ne se considérait plus comme un humain. Les prunelles de la guerrière s'embrassèrent, elle venait au but de sa présence ici.

– En bref, je suis là pour racheter mon statut.
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MessageSujet: Re: Up in the hierarchy [soldat Ludwing]   Up in the hierarchy [soldat Ludwing] EmptyVen 29 Juin - 17:42

Comme les rumeurs le présageaient, ce soldat n'était pas à la pointe du respect qu'essayait d'inculquer l'armée envers ses supérieurs. Ne serait-ce que ce salut du menton, cette façon de répondre ou encore lorsqu'elle prit place sans permission. Balançant son sac sur la table comme de vulgaires débris, pour moins que ça, plusieurs auraient renvoyés Pandore dans ses quartiers pour qu'elle y réfléchisse à deux fois avant de recommencer ainsi. Or, le général Zweer était un homme patient et raisonnable, qui reconnaissait en la pire crapule sous ses ordres une façon aimable d'apprécier la chance qu'elle avait de servir la nation. Szechuan se formalisa donc pas du comportement aigri de la jeune femme et préféra écouter son récit plutôt que de la réprimander. D'autres s'en chargeront, et à leur grand dam, n'y changerait sûrement rien. Toujours aussi impassible, Szechuan dégustait du bout des lèvres sa boisson, deux mains fines sur le verre embué, son regard se perdant sur le bois vernis de son bureau. Pandore avait une hargne propre au bon soldat ! Elle rapportait bien les faits de sa mission, qui était teintée de légères erreurs. Néanmoins, le potentiel était bien là.
Alors qu'elle parlait, Szechuan sortit son dossier après un feuilletage rapide d'un tiroir de son bureau. Il le posa sur la table et l'examina brièvement, regardant ses derniers faits et gestes. À vrai dire, jamais que le général n'avait permis une telle incursion dans les labos de la Nouvelle Alzen, et l'histoire du titre de postière lui était étrangère. Cependant, beaucoup des actes de ses soldats lui semblaient inconnus, dû au fait que des hommes à sa solde distribuaient mission et ordres à sa place. Pourtant, une telle mission aurait dû lui être rapporté. Étrange.
Chassant cette pensée de son esprit — une fois que Pandore eut fini — le général Zweer remonta son menton, plantant une nouvelle fois son regard dans celui du soldat. Les mains nouées devant sa bouche, son air quoique froid n'était pas hostile. Il prit encore une fois un moment de silence qui put paraître long avant d'enchaîner. « Le Savant Fou. Tel est son nom, si je ne me trompe guère. Étrange effectivement qu'il vous aie donné autant d'armes chimiques et biologiques d'un coup. La caserne analysera ce qu'elle pourra, mais je doute fort que nous parvenions à tout décortiquer sans l'aide de la Nouvelle Alzen. Soldat Ludwing, vous me plongez dans un conflit diplomatique, dirait-on. Enfin, passons. »

Il sirota encore un peu son thé froid avant de poursuivre. Une nouvelle fois, il proposa à son soldat si elle ne voulait pas d'une tasse, mais comme plus tôt, Pandore refusa. Alors, Szechuan dit : « Vos blessures semblent graves. Si ce que vous dîtes est vrai, on pourrait commencer à s'inquiéter sur ce qui se passe à la Nouvelle Alzen. J'en toucherai un mot au Maréchal. Pour l'instant, j'aimerais que l'affaire ne s'ébruite pas. Veuillez passer sous silence toute allusion à ces éprouvettes, insista sérieusement Szechuan, l'air un peu plus grave qu'à la normale. »

Il se leva de derrière son bureau et se rendit aux portes de ses appartements, intimant à son invitée de bien vouloir rester assise. Il s'assura que nul n'écoutait leurs paroles et revint à sa place, toujours aussi décontracté. Zen, il fit un signe des mains rappelant le mouvement des vagues tout en soufflant fortement. Puis il prit une nouvelle gorgée de son thé. « Racheter votre statut est un bien drôle de terme, soldat Ludwing. Acheter consiste à payer, mais je crois fort mal que vous tentez de me soudoyer. Alors avec quoi ? Cette mission ? dit Szechuan, comme pique légère. Il est vrai que vous avez l'esprit d'un bon soldat, c'est pourquoi je vous concède ce juste titre. Vous rétrograder postière a été une erreur de notre part, veuillez accepter nos excuses, fit sincèrement le général Zweer. »

Il se leva une seconde fois, pour cette fois inviter son soldat à le rejoindre sur un des nombreux coussins ors et rouges qui pullulaient sur l'une des parties plus élevées de l'immense pièce. Des rideaux de satins bleus entouraient les coussins, et quelques bâtons d'encens laissait flotter leur douce odeur. « Vous pouvez vous déchaussez et venir me rejoindre sur l'un d'eux, soldat Ludwing. »

Puis, s'en l'informer, Szechuan se plaça en position lotus et ferma les yeux, retombant dans ce monde clair et calme. Pandore se prêterait-elle au jeu de la méditation ? Quel était le message du général ? Poserait-elle des questions ?
Peu d'Opaliens ne se demandait pas si Szechuan Zweer était d'ici. Il était évident que non.
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MessageSujet: Re: Up in the hierarchy [soldat Ludwing]   Up in the hierarchy [soldat Ludwing] EmptyVen 29 Juin - 18:26

    Les yeux bleus d'un azur profond du général lui rappelaient les siens, bien que plus fermes. Pandore, après de brefs échanges et regards, n'attendait qu'une chose, sa réévaluation. La prochaine fois qu'elle irait voir Tafka, elle serait en charge d'au moins la garde de la cité. Le silence fut brisé par la voix rauque du général. Il avait beau parler derrière ses mains croisées, ses dires étaient clairs et compréhensibles. A l'énonciation du nom du scientifique, Pandore ne put s'empêcher un sourire qu'elle dissimula derrière son poignet. Ses yeux restaient rieurs, mais son attention était concentrée au possible.

    –  Allons allons, vous comme moi savons tous les deux que la Nouvelle Alzen coopère déjà avec la Caserne. Ce n'est juste pas quelque chose qui se crie sur les toits.  

    Lorsqu'il se mit à toiser ses blessures, Pandore tenta de les dissimuler au mieux. Elle n'était pas bien fière de se faire égratigner ainsi. Cependant, il fallait se l'avouer, ces pilules étaient dangereuses, peut-être même incontrôlables si elles rendaient leurs consommateurs aussi aliénés que le Savant fou. Pandore hocha de la tête :

    –  Ce n'est pas ce que je considère comme un exploit, donc ne vous inquiétez pas, la nouvelle ne se saura pas. Sauf si bien sur notre ami le Savant Fou décide qu'il en soit autrement... Ses paroles paraissaient graves, mais l'Opalienne n'y croyait pas vraiment Même si je pense honnêtement qu'il n'en fera rien. Il dit qu'il n'est plus humain, et j'aurais du mal à le contredire 

    La vision du visage recomposé du scientifique lui revint en mémoire. Sa façon d’ex-orbiter ses yeux comme un monstre lorsqu'il est en colère également. Pandore était non pas effrayée, mais inquiète de penser qu'un homme ait pu devenir … ce genre de chose. La science, décidément, était redoutable et ravageuse.

    Enfin le général se décida à aborder LE sujet. Le mot soudoyé était mal, très mal placé. Cela fit grimacer Pandore, qui n'avait rien d'autre à rétorquer que cette expression. Avait-il bien regardé son visage, ses vêtements écorchés, son corps blessé ? Et il osait rigoler sur l'argent. Non, elle avait mérité, et elle voulait ce titre. Lorsqu'il lui concéda, elle relâcha ses muscles, auparavant tendus.
    Elle pensait alors le remercier, le saluer, puis se barrer aussi vite qu'elle était venu, mais il se déplaca, lui tournant le dos. Comment sortir s'il ne la voyait pas le faire, hein. Elle avait quelques valeurs, tout de même.

    Il l'invita à s'asseoir sur des coussins plus énormes que le lit qui se trouvait chez Pandore. Dans un soupir, elle s'approcha mollement, démotivée. Il fallait avouer que se poser sur ces machins moelleux faisait envie, mais c'était le genre de truc duquel on ne se levait plus, surtout dans l'état de la soldate. Elle se contenta donc de rester debout, adossée au mur, une jambe croisée devant l'autre et les bras devant la poitrine.

    –  Je reviens de mission, je salirais ces coussins. Si vous avez quelque chose à rajouter je vous écoute, général. 

    Son ton était sec, montrant son envie de rentrer chez elle, de se reposer, et d'apprécier son nouveau statut, même s'il n'était plus moral qu'autre chose. Elle plongea alors le visage sur le côté, attendant de la part du soldat qu'il s'exprime.
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MessageSujet: Re: Up in the hierarchy [soldat Ludwing]   Up in the hierarchy [soldat Ludwing] EmptyVen 29 Juin - 19:26


Il ouvrit un oeil, inquiet. Effectivement, la jeune femme ne s'était pas assise comme il le lui avait demandé. Elle s'était plutôt renfermée sur elle-même, ignorant l'invitation et s'adossant au mur le plus près. Szechuan souffla, déçu intérieurement. Il délaissa quelque peu sa méditation pour convaincre Pandore de faire comme lui. Il chercha un instant ses mots. Comment lui faire comprendre ? « Soldat Ludwing... Ce qui fait un bon soldat n'est ni sa force, ni sa hargne au combat. On me dit génie militaire et leader naturel, mais ce qu'on oublie est que j'ai le parfait contrôle de mes émotions. Dans votre dossier, on dit que votre karnevale n'est pas contrôlé et peut être dangereux pour vos alliés, comme pour vous. Je souhaite avoir dans mes rangs des personnes fiables sur qui compter, des hommes et femmes qui sachent travailler en équipe.
- Un bon soldat est avant tout un pion pour ses supérieurs, qui sauront le placer là où il est à son meilleur et que les opportunités qui s'ouvrent à lui sont multiples et efficaces, essaya d'illustrer le général. Pour tout vous dire, en ce moment, je n'aurais aucune envie de jouer votre pièce, sachant qu'elle pourrait ouvrir une trop grosse brèche dans mes défenses et me mettre en péril tout en vous perdant. Pour l'instant, rien n'est grave... Mais lorsqu'une nouvelle guerre pointera son nez et que nous, Armée d'Opale, devrons défendre à nouveau les habitants de Sphéra, je ne permettrai aucun débordement. Il va s'en dire que vos moyens directes — quoique qu'appréciables dans certaines mesures — se verront alors châtier.
- C'est pourquoi je vous ordonne de prendre place sur ce coussin et de fermer les yeux. Tenter de garder le contrôle de votre conscience. Ce n'est pas une invitation à la relaxation mais un exercice de maîtrise que je vous transmets. Comptez-vous chanceuse d'en faire usage. À la fin, je l'espère, vous aurez appris quelque chose. Maintenant, tentez de garder le dos droit et d'apaiser cet énervement. Il n'est bon qu'à éloigner votre talent. »

Avait-il été trop directe ? L'avait-il perdu dans ses ordres et explications ? Était-ce clair ? Szechuan chassa ses peurs et se calme rapidement, sans que cela ne puisse apparaître aux yeux de son subalterne. Il voulait réellement l'aider, mais aussi s'aider. La contrôler serait un atout pour l'Armée, comme contrôler tous les autres éléments récalcitrants. Bien sûr, idéalement, le général appliquerait cet exercice à tous les sujets de l'Armée, mais cela semblait impossible et intraitable. Heureusement, il avait la chance de le faire pour un de ses soldats en cet après-midi trop chaud.
Peut-être serait-ci innutile, ou peut-être pas. Szechuan n'était pas du genre à ne pas essayer. Il aimait Opale mais n'aimait pas son caractère enflammé. Trop prompt. Qu'il soit à la tête de l'armée était une bonne chose, après tout. Toute sa vie, il avait connue la fuite et l'énervement. Il savait la gérer. Car comme tout autre de cette grande force militaire, il avait besoin du combat pour son propre équilibre personnel. Or, lui, au contraire des autres, savait bien le proportionner dans sa vie de tous les jours.

Szechuan souffla doucement pour calmer cet aura irritant. « Ignorez cette chaleur, soldat Ludwing. Ignorez également le bruit ambiant et ne vous concentrez plus que sur mes paroles. Votre respiration est calme et silencieuse, vous ne ressentez plus la douleur. Devant vos yeux clos se dresse le désert. Large et profond, un vent doux caresse votre peau. C'est ce désert que vous avez jurez de défendre n'est-ce pas ? Et maintenant, parlez-moi de votre karnevale. Pourquoi pensez-vous être incapable de le contrôler ? Et parlez-moi des choses qui vous plaisent aussi, je suis toute ouïe. »

Séance de méditation avec le général ? Sans blaque, cet homme était unique en son genre. Si Pandore se prêtait au jeu, alors le général l'aiderait à gravir les échelons pour atteindre les objectifs fixés. Le général Zweer travaillait toujours mieux dans une ambiance paisible et pas trop échauffée. Peut-être que Pandore le comprendrait... Elle était maligne après tout...
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MessageSujet: Re: Up in the hierarchy [soldat Ludwing]   Up in the hierarchy [soldat Ludwing] EmptyVen 29 Juin - 20:43

    Plus calme que l'eau d'un lac, le général du mettre bien une minute avant d'ouvrir sa bouche. La lenteur se mêlait à la chaleur pour créer un espace confiné, désagréable. Pandore n'aimait pas ça, elle n'aimait pas se sentir oppressée. Or ses journées avaient été longues et fatigantes. Son corps qui d'ordinaire supportait avec aisance les rayons suffocants du soleil, était désormais faible et usé. Un moment de répit, elle n'avait besoin de rien de plus, pourquoi la faire patienter ainsi, il voyait pourtant bien qu'elle allait faillir. Le général semblait vouloir dur comme faire que Pandore se joigne à son « moyen d'expression psychique ». Fatiguée, assoiffée, affamée, blessée, encrassée, l'Opalienne tourna avec violence la tête, et commença une phrase qui se voulait cinglante :

    – Général ! Vous savez très bien que ce n'est pas mon !... 

    Il fermait les yeux. L'écoutait-elle au moins ? Pandore se stoppa dans sa lancée. Il remua alors faiblement les lèvres, évoquant le manque de self contrôle de la soldate. Elle aurait voulu répliquer, l'envoyer bouler comme tous les autres, lui demander en quoi ça le gênait qu'elle fusse si impulsive. Il évoqua alors le problème de son armée, faite de pion. Oui elle le savait, elle n'était qu'un pion dans l'histoire. Sa place dans tout cela ? N'était-ce pas à l'avant ? Les fonceurs, l’expriment de la mort avant même qu'elle ne puisse être prononcée. La guerre ? Mais la guerre était déjà là. Elle était là, cachée derrière un renfoncement d'un mur cramoisi par le soleil. Là, sur ce toit rouge cinglant. Ici, dans cette forêt nauséabonde. Même les dunes empestaient la guerre. Si elle était incontrôlable au point d'en être dangereuse, qu'il la laisse crever sur le front, elle ferait ce qui devait être fait, en acceptant les conséquences.

    Même si elle voulait lui hurler des horreurs, Pandore souffla passivement. Son dos glissa le long du mur, réveillant au passage quelques hématomes. Ses pieds recouvrirent le peu d'air qui planait dans la pièce, et son bassin s'installa aussi silencieusement que possible sur l'un des coussins.

    Garder le contrôle, n'était-ce pas ce qu'elle s'était promise de faire. Sa rencontre avec Andy Jacobsen l'avait encore plus motivée. Pandore y avait comprit que l'un de ses rêves ne pourraient être réalisé que si elle se maîtrisait. Les dragons la craignaient, même la haïssaient, car ils voyaient en elle une bête faite de feu, leur phobie. Elle qui s'imaginait cavalière de ces créatures magistrales, comme son père l'était, ne pouvait que baisser les bras en vue de la réticence des animaux. Au moment ou l'Opalienne songeait à sa précédente rencontre, le général aborda la question de son Karnevale. Un frisson lui parcouru le dos, mais oui, c'était normal qu'il sache à propos de certains « débordements ». Pandore eut du mal à rentrer dans le jeu de « la nature est fraîche et vous emporte », c'est pourquoi elle replia simplement ses genoux, et vint nicher son nez au creux de ses jambes. Ses deux mains servaient de liane pour tenir ses jambes mi-pliées. Elle ne fermait pas les paupières, mais elle ne voyait que du noir.

    – Je défendrais Opale au péril de ma vie. Mon Karnevale... Je l'ai rarement activé. En vérité je ne l'utilise jamais complètement. Ce n'est pas moi qui le lance, je dirais que c'est plus une conséquence de ma colère. Vous allez certainement me conseiller de me calmer. J'ai déjà essayé, je suis née comme ça et …  Ses mains se resserrèrent l'une sur l'autre – On ne peut pas changer un caractère... Et puis même, si ça ne se résumait qu'à cela, je prendrais à la limite des calmants ou des conneries du genre.  Ses sourcils se fronçèrent – C'est... plus compliqué. Quand j'ai peur, je perds, quand je perds, j'ai peur. Quand je suis à bout de force. Quand j'y pense trop. Quand je n'y pense pas. Cette merde n'apparaît jamais pour les mêmes raisons, elle est là, c'est tout.

    Elle expira, sans relacher pour autant la pression sur ses bras. Son ventre la lançait, le coup qu'elle y avait reçu avait remué ses intestins, à la manière d'un broyeur. Bon sang, ce qu'elle avait mal.

    – Ce que j'aime ? Un peu tout je dirais. Me battre, être seule, me dépasser, survivre, l'orage... La pluie. C'est réconfortant de se dire que quelque chose peut vous contenir.
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MessageSujet: Re: Up in the hierarchy [soldat Ludwing]   Up in the hierarchy [soldat Ludwing] EmptySam 30 Juin - 20:52

Szechuan écouta les réponses d'une oreille attentive, compatissant intérieurement avec la jeune femme. Il la comprenait et comprenait son mal. Ses craintes, ses envies. Un karnevale était souvent un source d'ennuis, et bien des fois, Szechuan se demandait pourquoi la nature avait doté les hommes de ces pouvoirs. Un cadeau empoissonné ou un réel don ? Difficile à départager, car chaque parti avec ses bons et mauvais points. Ses paumes vinrent se rencontrer devant son thorax et le général entreprit d'expliquer : « Vous n'avez qu'à arrêter d'avoir peur. Ce n'est qu'une émotion comme une autre, et scientifiquement, c'est le corps même qui sécrète la peur. Tout comme on peut contrôler ses pleurs, la maîtrise de sa peur est possible. Dans la même optique, le contrôle de son karnevale n'est plus optionnel ; il devient un réel besoin, une émotion à part entière. Avoir un karnevale est de plus en plus ordinaire, et le contrôler aussi, dictait le général Zweer, délaissant peu à peu sa position du lotus pour se placer en poirier indien, le faciès vers le bas tourné vers Pandore, les pieds pointés s'entremêlant à la cime de la posture. Te calmer n'est pas mon conseil. C'est vivre avec ta colère qui l'est. Si, pour avoir accès à ton pouvoir, il te faut la colère, alors soit, sache la sécréter d'avantage lorsqu'elle t'es utile. Car plus tu t'imbiberas de ta colère chaque jour de ta vie, plus tu annihileras cette peur de déclencher ton karnevale : familiarisée, tu seras, d'achever le général Zweer, toujours dans cette position étrange. »

Ça avait été le même discours pour lui, le même combat. Szechuan se savait en contrôle dans le calme et la sérénité. Depuis longtemps, le général avait rejeté les émotions trop fortes, les déplaçant de côté pour se créer un cocon zen et patient, qu'il maîtrisait désormais facilement. Ses conseils n'étaient pas vains. Précieux, jugeait-il. Or, il avait bien longtemps qu'il s'était plongé dans cette période de sa vie, et cette drôle de médiation en duo lui permit de se souvenir de ce beau moment d'apprentissage. Vraiment, apprendre à se contrôler avait été l'un des plus beaux cadeaux du ciel que l'on eut pu lui fournir, et il l'en remerciait de par son inflexibilité à abandonner son mode de vie, chaque jour. Il ne comptait plus les années, car cette béatitude avait fondu en lui ; était devenue lui ! Et homme puissant de par ce fait il était ! Fier, il pouvait l'être.
Il reposa ses pieds devant lui, se plaçant d'abord en petit bonhomme, prenant un moment, puis se redressant, présentant ses paumes devant lui et remerciant d'un dernier souffle le temps pour cette méditation. Szechuan se retourna ensuite vers Pandore et lui présenta une main, pour l'aider à se relever. La soutenant pour qu'elle ne s'écroule pas, son regard neutre lui sourit pour la première fois. Un sourire fluet, petit, rapide. Il était peut-être un peu trop proche de son soldat, pour un général. Mais la situation semblait le permettre. Alors, de ce ton terne et sans grandes émotions, il ordonna : « Maintenant, actives ton karnevale. »

Aucune crainte à avoir. Szechuan s'en sortirait, pour sûr. Mais surtout, il ne bougerait pas tant que son soldat ne tentait pas. Ça pourrait être catastrophique, il s'en ficherait. Comme ça pourrait être le contraire. Et quelques flammes en plus n'ajouteraient franchement rien à cette chaleur déjà étouffante. Au pire, le général devrait assommer son soldat pour le contrôler, et l'enverrait à l'infirmerie pour la faire soigner. Un exercice banal, somme toute. Et c'était le message que passait le regard perçant de Szechuan dans les yeux de Pandore.
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MessageSujet: Re: Up in the hierarchy [soldat Ludwing]   Up in the hierarchy [soldat Ludwing] EmptyDim 15 Juil - 23:51

    Son regard se raidit. Cesser d'avoir peur ? Cela lui semblait-il si simple ? Elle aurait bien murmuré un ou deux reproches, mais le général fut le plus vif des deux, et enchaîna sur de nouvelles mélopées lyriques. Il n'avait décidément pas l'air de vouloir comprendre. Pandore vivait déjà avec sa colère, mais plus encore, elle en était l'outil. Cela pouvait être avantageux, dans certaines circonstances, mais dans d'autres, elle se mettait en danger avant que celui-ci ne soit créé. Elle remonta le menton, sortant de sa position enfantine. Son dos vint s'affaler sur le mur, ses jambes s'étendirent dans un glissement. Elle tourna la visage, cette fois-ci les prunelles enflammées et sures d'elles.

    – Croyez-moi, vous n'aimeriez pas me voir en colère.

    Un léger sourire se dessina le long de ses lèvres. Bref, il disparut quand le général se redressa et lui tendit la main. Avait-elle l'air si pitoyable au point de ne pas pouvoir se relever par elle-même. S'empêchant de jacter, elle saisit cette paume rugueuse et s'y appuya involontairement. Se relever fut en effet une épreuve pour ses muscles et ses nerfs épuisés. Son faciès prit un air désinvolte, éreintée, lorsque Szechuan lui émit sa demande quant à l'activation du pouvoir. « Karnevale ». C'était décidément un mot qui ne lui revenait pas, et qui lui provoquait une réaction systématique de dégoût. Le ton sur lequel le général venait de lui parler était très froid, strict. C'était un ordre ? Il lui ordonnait vraiment d'activer son Karnevale ? Et en connaissance de causes, vu qu'il voyait pertinemment que le cadre n'était pas idéal pour une maîtrise d'un pouvoir... disons ardent.

    Pandore recula de plusieurs mètres, toujours face à son interlocuteur. S'il pensait l'aider, il se trompait. Une salle refermée comme celle-ci, pas d'ouverture, une seule sortie, un four humain. Vraiment, ce n'était pas raisonnable. Ses yeux eurent la malchance de croiser ceux du général, intransigeants. Pandore qui haïssait perdre la face, se voyait dès à présent contrainte de jouer l'animal de foire. Dans une moue dédaigneuse, elle se retourna vers le petit jeune (de son âge ceci dit) qui les regardait depuis un moment. D'un hochement de tête elle lui fit comprendre qu'il avait tout intérêt à sortir de la pièce, voire même de s'en éloigner, sait-on jamais. Celui-ci attendit le feu vert de son commandant, qui ne fut pas très long à arriver.

    Seuls, les deux soldats se fixèrent un moment avant que Pandore ne se décide à bouger. Elle avait la boule au ventre. Fatiguée, blessée, usée : Elle était proie facile pour son Karnevale. Ses mains croisèrent le chemin des rayons meurtriers du soleil. Rougissant d'abord, jusqu'à en devenir écarlates, elle finirent par s'enflammer à la vitesse d'une feuille sèche. Pour le moment, seules ses mains et ses poignets s'embrassèrent. Pandore jeta un œil interrogatif à son supérieur. Etait-il rassasié ?

    – C'est bon vous en avez assez vu ? 

    On pouvait sentir un ton légèrement énervé dans son timbre. Et oui, la machine était en marche. Le premier palier était l'agacement. A ce stade, Pandore était maître de la situation, sans grande peine d'ailleurs. Mais si l'homme commençait à se montrer désagréable, le Karnevale agirait à la manière d'un virus, il se propagerait, à la fois corporellement, et mentalement.
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MessageSujet: Re: Up in the hierarchy [soldat Ludwing]   Up in the hierarchy [soldat Ludwing] EmptySam 21 Juil - 21:37

Ils n'étaient plus qu'eux-deux, seuls dans cette immense salle. Pandore alluma ses mains grâce aux chauds rayons de soleil de perçaient au travers des hautes fenêtres. Szechuan trouva cela étrange, lui qui avait un karnevale Amenthalysien et qui avait un plein contrôle sur son élément sismique. Et à la fois magnifique. Le feu ne devait pas faire peur à Pandore, pas même la foudre ou encore le soleil : son corps était flamme !
Elle arrêta pourtant son évolution, laissant seulement ses mains brûlées doucement. Szechuan hésita d'abord à s'approcher, par instinct, puis se contrôla. Il n'avait rien à craindre. Ses pieds nues foulèrent le marbre blanc du plancher, il enjamba plusieurs coussins avant de retourner à son bureau et de ses verser une nouvelle tasse de thé froid. Bien droit, bien imperturbable, le général Zweer s'approcha du soldat Ludwing et, d'une gorgée, plaça sa main sur l'épaule de la jeune femme. Il sentit sa colère monter, tout comme ses flammes le long de ses avant-bras. C'était donc ça...

Szechuan se plaça de sorte à occulter les rayons du soleil de sa grande taille filiforme. Gardant toujours contact grâce à l'épaule de Pandore et à sa paume. Doucement, ses lèvres se délièrent, ses sourcils se défroncèrent. Szechuan, depuis le début de cette rencontre, avait un peu perdu de son sérieux, de son professionnalisme. Il s'était surpris plus tôt à tutoyer Pandore, ce qui lui était inhabituel. La chaleur ? Pandore elle-même ? La cause lui était bien futile, il s'en moquait. C'était plus chaleureux ainsi, bien que l'étiquette de l'armée de permettrait jamais une telle familiarité en leurs grades... Quoique, Szechuan s'en fichait. Il était Amenthalysien non, il pouvait bien se permettre un autre petit écart que nul ne saurait, après tout. Sa main sur l'épaule de Pandore sembla plus douce. « Le soleil est chaud et dangereux, mortel pour celui qui s'y brûle les ailes en tentant de le toucher. Mais le soleil est aussi synonyme de vie et d'espoir. Grâce à lui, nous cultivons, nous voyons et nous nous réchauffons. Le feu est un élément purificateur et sain pour celle qui sait en faire usage, dit Szechuan, reculant tout en parlant, laissant de nouveau les rayons flatter la peau de Pandore, découpant maintenant sa silhouette dans une ombre opaque et mystérieuse. Qui ne craint pas son propre pouvoir, qui ne craint pas sa vraie lumière. Sans contrôle, tout comme toi, mon karnevale peut facilement détruire tout ce que j'aime, tout ce que je chérie dans ce monde. Engouffrer Opale dans les sables me serait aisé. Mais mon karnevale a aussi un côté protecteur et rassurant pour celui qui me fait confiance. Je te fais confiance. »

Et Szechuan de reculer dans la lumière, disparaissant dans le rideau de rayons blancs et chaud. Pandore avait maintenant le choix. Soit elle cessait la pratique et quittait la salle, apeurée ; soit elle faisait table rase sur ses émotions primaires et, comme plus tôt — pour l'émerveillement personnel du général — enflammait son corps grâce au soleil.
Szechuan en était sûr. Toute flamme ne brûlait que si elle le voulait. Un karnevale est un don.
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