Karnevale Avenue
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Karnevale Avenue

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 Venez, je paye ma tournée ! [Pv Czeslaw]

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Tafka Corcovan
Tafka Corcovan
OPALE

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MessageSujet: Venez, je paye ma tournée ! [Pv Czeslaw]   Venez, je paye ma tournée ! [Pv Czeslaw] EmptyLun 25 Juin - 11:22

Tafka posa sur la table de bois rêche une verre encore bien plein ; pas faute de temps, toutefois, cela faisait déjà une heure pleine qu'elle se trouvait ici, et d'un joli silence, de deux regards meurtriers, elle avait déjà fait fuir tous les hommes qui, ivres ou entreprenants, avaient tentés de l'approcher. Non contente de les avoir éloignés, Tafka serrait toujours le poing par dessus la garde de son épée, puis d'un œil la bourse qu'elle avait déposé sur la table ; et cependant, elle restait encore dans le même mutisme, se complaisait du silence qui, tenace, se perdait joliment dans le vacarme environnant.
Alentours la bière coulait à flot. Répandue sur le sol, une marée de sucre et de boue que la foule retournait, au dessus de l'effluve sèche du tabac froid. Puis de l'alcool, toujours, qui semblait se mêler si bien à la partie et de donner encore l’odeur suintante, collante, qui empestait au travers de la pièce. La chaleur aussi, que démontrait fort bien le fumet de la sueur ; venue de sous les aisselles, glissant sur toute les joues et sur les bras ; puis des joues merveilleusement rougie de l'eau-de-vie, grasses, ou bien trop maigres mais jamais comme il fallait.
Et ça piaillait. Tout semblait s'égosiller, tant les hommes, puis le vent au dehors qui battait le carreau. Il y avait là une tempête de cris et de pleurs, colorant fort bien l'humeur de tout un chacun ; puis chacun se prêtait fort bien au jeu, pouffant plus que de raison, scandant à haute voie des chansons obscènes en frappant sur les tables. Qui dansait, affalé sitôt sur le sol et la face embrunie de saleté, qui hurlait de rire dessus un ventre rebondis et cependant reprenant encore de la bière, qui de frapper, déclencher une rixe pour le plus grand bonheur de l'assemblée, et qui, de coté, rendait magnifiquement son repas sur le bar ; puis le barman, aussi, pas commode ! qui beuglait sans arrêt à qui voulait entendre, s’insurgeait du capharnaüm, donnait çà et là de grandes claques et force de sourire aussi, devant les mines piteuses de ces gens.
Tafka souffla, doucement, repris une gorgée de sa coupelle de bière. Il n'y avait de meilleurs lieu pour se détendre que le désert, puis juste après venait la guilde. La journée avait été bien éprouvante, et la compagnie de ses élèves encore plus, puis il faisait bon d'admirer un peut ces barbares, entendre les nouvelles du monde... Elles n'étaient pas mauvaises, cependant il était bien ardu de deviner un peut les intentions et les paroles prononcées seulement à demis, puis replongées dans l'alcool.
Un homme se leva, au loin, qui lui faisait penser à un chat. Minuscule, couvert de poils, qui s'avança à découvert et vint se placer presque à coté d'elle. Tafka, de nouveau, pesta. Elle n'eut qu'à se lever un peut, poignarder du regard, puis le vit fuir instantanément. Tout de même, il était bien simple de mettre les hommes au tapis, et pas simplement à coup d'épée ! Les yeux meurtriers, le torse bombé, ou bien juste une parole et ils déguerpissaient sans demander leur reste. Un tas de vermine, tout au plus. Bouffis, fier de cette chose immonde qu'ils appelaient leur virilité, puis qui selon eux pouvait leur donner tous les droits. Toutefois ils n'en menaient pas large, une fois venu le temps de prendre les armes, défendre un peut leur pays, leur famille.
Tous, ils se rassemblaient dans la bêtise, l'orgueil, cet amour d'eux-mêmes qui les pourrissait à vue d’œil. Lâches, et encore c'était un mot bien bas ! Puis bien entendu, il y avait le karnevale, ça les rendait bien sûr d'eux aussi. Cependant qui, ici, pouvait bien se rengorger de l'avoir un jours vaincue à l'épée ? Qui pouvait se donner du mérite d'utiliser ce pouvoir malhonnête ? La réponse venait d'elle-même, puis avec elle encore de l’aversion, le dégoût. Parce qu'ils étaient des hommes, puis parce qu'elle pouvait bien les mépriser, comme ils la méprisaient.
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Czeslaw A. Holystone
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NOUVELLE ALZEN

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MessageSujet: Re: Venez, je paye ma tournée ! [Pv Czeslaw]   Venez, je paye ma tournée ! [Pv Czeslaw] EmptyJeu 28 Juin - 9:30

    Tempête de sable, le vent s'engouffrait entres les rues depuis le désert, fermant d'un voile de silice le monde. Vraiment, après quelques pas dehors, tu avais l'impression d'avoir avalé la moitié du désert d'Opale. La gorge sèche, les yeux attaqués par ce tyrannique vent, tu tentais de te protéger le visage avec un pan de ta pitoyable veste. Ha, vraiment, tu haïssais Opale, y être du moins, en photo, le paysage était plutôt joli.
    Une chaleur extrême, des voleurs, des arnaqueurs. Des tempêtes soudaines, des guets-apens, des cerveaux lents. Que faisais-tu ici au juste ? Toi, l'alzénien, le délicat mécanicien ? Le féru de propreté, d'aspirateurs et de fers à repasser ? Dans cette ville où de nombreux foyers ne disposaient pas de l'électricité ? Cette ville où les habitants semblaient bien souvent oublier qu'il existait de performants produits aux odeurs fleuries que l'on appelais, selon les cas, lessive ou savon ? Ha c'est sûr, tu n'allais pas vendre beaucoup de sèche linge dans le coin ; bien qu'avec tout ce sable qui s'infiltrait par toutes les fissures, il y avait de quoi vendre des cargaisons pleines d'aspirateurs.
    Enfin, bien que tu ne sois pas là pour vendre, ni pour livrer, c'était bien ton travail qui te menait ici. Tu avais besoin, pour la réparation d'un ancien modèle de cireuse à parquet, un appareil « vintage », qui semblait tenir à coeur à cette riche bourgeoise amenthalysienne, d'une vielle batterie. Une recherche, du bouche-à-oreille et quelques petites annonces plus tard, tu avais pu truver un vendeur... Sur Opale. Hélas, et qui refusait bien évidemment de se déplacer ou de confier ça à un livreur... Tu étais donc parti pour la ville du désert, ses enivrantes odeurs d'épices, ses panoramas chaleureux, ses brutes épaisses et ses tempêtes de sable.

    Tu avais pu mettre la main sur ta batterie, tu t'étais fait arnaquer en beauté par ce félon de marchand, tu avais choppé un remarquable coup de soleil sur le nez et voilà qu'une tempête de sable s'était levée. Opale et ses joies, ses attractions touristiques ! Formidable, vraiment, toi qui comptait revenir d'ici la fin de la journée dans ta douce et calme Alzen, tu allais être obligé de te trouver une chambre dans une petite auberge...
    Ha, ici, une porte d'où filtrait de bruyants éclats de rire, ça ne ressemblait pas tellement à une auberge, mais, perdu que tu étais, tu te félicitais déjà de retrouver trace de vie humaine, peut-être pourrais-tu au moins demander ton chemin ? L'adresse d'une auberge calme ? Ah, si seulement...
    Tu frappe timidement à la porte, l'entrouvre. L'odeur, les odeurs, le cocktail olfactif te saisis. Le bruit ensuite, la cacophonie de rires, d'insultes et de chants fort peu délicats. Puis ce sont des gros bras qui te saisissent. On te traîne à l'intérieur, tu as l'impression d'être ballotté, on te demande des explications sur ta présence, d'où tu viens, « Alzen sans doutes, trop maigrichon pour être du coin. », on blague sur ta pâleur, sur ta musculature hors normes, sur ton nez brûlé par le soleil. Tu tentes de répondre, de parler... Peine perdue, le fil de ta voix se perd, est étouffé dans les rires gras des opaliens pompettes.

    Ha, et voilà que l'on t'empoigne, on te soulève à bout de bras. Toi l'acrophobe, tu serre contre toi ton sac, contenant la précieuse batterie vintage. Attention, c'est fragile, mais peine perdue, on ne t'écoute pas; Tout le monde est là pour s'amuser, ces gars là ne sont pas méchants, non ? Certes, mais tu n'as jamais été à l'aise avec la vie en société. Et si en plus on te soulève, loin du sol...
    Tu atterris, sans vraiment savoir comment sur une table, à plat ventre, le choc te coupe le souffle. Ah, c'est sûr, tu ne tiendrais pas longtemps dans une arène.
    Étrangement, tu reste sur cette table pendant de longues secondes, sans que l'on ne te renvoie en l'air. Tu finis par lever la tête pour voir ce qui se passe, les brutes auraient perdu leur intérêt ? Une demoiselle te fais face, visiblement assez peu amusée par ton atterrissage sur sa table. Et peut être aussi un peu excédée par le fait que ton atterrissage ait éjecté sa coupe du panneau de bois, coupe dont le contenu avait vraisemblablement fini sur sa tunique. Ta figure se décompose, vraiment, tu ne voulais pas te créer d'ennuis...

      « E... Excusez-moi ! Je suis navré, je... »


    Tu te perds en excuses, mais oublies de bouger. Ce serait pourtant une bonne chose, car présentement, tu te trouves à plat ventre sur sa table, ce qui n'est pas, dans toutes société civilisée, le meilleur moyen de faire connaissance avec une inconnue à l'air peu avenant.
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Tafka Corcovan
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MessageSujet: Re: Venez, je paye ma tournée ! [Pv Czeslaw]   Venez, je paye ma tournée ! [Pv Czeslaw] EmptyJeu 28 Juin - 18:26

Tout se passa bien vite, personne ne fit attention au manche à balais qui poussa bientôt la porte de l'auberge. Pas plus qu'au reste par ailleurs, on avait l'habitude de malmener les petits nouveaux, ce n'était plus le sujet de l'actualité. Tout se passa bien vite, et rapidement Tafka de se trouver rappelée à l'ordre par le mouvement, au dessus de la table, puis l'éclat de voie, le coup porté contre le sol, et déjà, il était trop tard. Elle pouvait juste voir à ses pieds le verre brisé, le liquide qui gouttait tranquillement contre le plancher...

- E... Excusez-moi ! Je suis navré, je...

Takfa serra les poings, puis tous les muscles de son corps suivirent le aussitôt le mouvement. Alentours, toujours, la même ambiance bonne enfant, les rixes de tavernes, la lourde odeur de rhum et de sueur, qui s’accompagnait bien de cris et de jérémiades diverses et variées, pourtant tout aussi inutiles les une que les autres. Le barman accourait, qui se fit fort de séparer les duelliste, partis au loin dans la peur de se briser les os ; et il y avait bien de quoi, la jeune femme ne se tenait plus de venir au devant leur briser quelques vertèbres, ou trancher un peut quelques jolies parties de leurs anatomies du tranchant de l'épée. Puis devant, juste devant, une loque étalée sur la table, qui recouvrait joliment le bois vernis de son immonde minceur, telle une nappe. Mais une nappe vivante, et fort mal avisée d'être apparut là sans autre explication, qui venait de renverser la coupelle de bière de Tafka alors même qu'elle tentait encore de la porter à ses lèvre, puis remplie presque à ras-bord !

La guerrière s'avança au devant de la table, d'un bras faisant fuir tout intrus qui eut pu s'approcher un peut d'elle, puis de l'autre agrippant au col l'ordure qui se trouvait étendue en lieu et place de la défunte pinte retrouvée miraculeusement à tacher l'armure de cuir bouillie. Jouant du bras, des muscles, Tafka releva l'homme - était-il par ailleurs bien un homme, ou autre chose, un animal sorti d'une quelconque histoire à dormir debout ? -, puis se fit fort de le placer juste en face d'elle, abdomen contracté, coincé entre la table et le dossier d'une chaise trop petite pour la taille, devenue presque fluette, trop large pour l’épaisseur infime.
C'était un homme, certes, il n'y avait plus de doute à se faire. Toutefois un homme bien singulier, et d'une allure ! on eut pu, de loin et sans prendre en compte la taille, lui voir des origines batraciennes. De la pâleur de son visages, les cheveux verts et des yeux remplis d'une onde de peur pur, comme la chair de poule qui parcourait le corps. Un lâche, puis un lâche d'une telle apparence, il fallait en voir avant d'y croire simplement. Les vêtements, verts, l’œil, vert, puis la face à présent, verte de peur. Trop fine aussi, remplie de courbes et de creux, qu'avait fait la nature si peu soigné ! elle paraissait presque vicieuse, cette tête à claque, et fort mal proportionnée, pas l'allure d'un rabat-joie qui, ordinairement, couvert de muscles.
Tafka se détourna un instant du gringalet - ou de la chose, on en savait pas bien plus -, puis lancer au devant des deux idiots qui l'avaient traînés là un regard si cruel, si bien emplis de hargne qu'il en frémirent sur place. Il y avait là une promesse bien solennelle de vengeance, puis réellement, ils pouvaient bien s’attendre à recevoir de ci de là quelques ennuis, endurer aussi quelques coups. La bière perdue, puis la frustration de la guerrière en témoignaient ; ils n'allaient certes pas se trouver impunis du méfait.

- J'ai d'autres occupations que vous quereller, bande d'ivrognes, mais d'il arrive à un seul d'entre vous de retenter l’expérience encore une fois ... » Rien à ajouter, les gueulards avaient bien compris à quel jeu ils s'adonnaient, puis ce qu'ils y risquaient. Il n'y avait pas besoin de plus de précisions.

Tafka, plus sereinement, revint à l'homme-grenouille. Il se trouvait toujours ici, n'avait pas bougé depuis qu'elle l'y coinçait, quelques secondes plus tôt. L'expression, par ailleurs, demeurait toujours ; rembrunie, apeurée de se voir dominer, et facilement avec ça. Il n'avait pas opposé la moindre résistance, pas même foutu de se relever lui-même de la table à laquelle on l'avait si joliment cloué. Diable, il devenait frustrant de l'avoir dans la vue, puis aussi la bière commençait de percer à travers l'étoffe de la chemise, et Tafka de s'en trouver gêné, puis commençait à perdre son calme. C'était bien lui qui lui faisait perdre son temps, puis qui avait si bien envoyé valser la coupelle au travers de la pièce. Bien lui aussi, qui se trouvait d'allure si... si... Au diable, il n'y avait pas de mot pour cela, et Tafka se passait bien de savoir ce qu'elle en pensait réellement ; juste suivant le sentiment qui la traversait depuis peu. La colère perçait au travers du visage, devenu déjà bien rouge puis qui s'empourprait encore de seconde en secondes. S'en était bien trop, les limites de sa patience ne montaient certainement pas jusque là !

- Pourrais-je avoir une occasion de comprendre, s'il vous plaît, ce que vous faisiez étendu sur ma table ? » Tafka parlait froidement, d'un air acide et sans réplique, qui cependant promenait sa main sur le pommeau de l'épée. Les doigts lui démangeaient de l'en sortir, délester sur le champ les gêneurs de quelques uns de leurs doigts, ou d'autres membres plus douillets... Reprenant, la jeune femme se fit plus sèche encore, et dans le ton une menace mal dissimulée. « Ah, puis aussi une bonne raison de ne pas vous sortir d'ici sur le champ à coup de pieds, ou pourquoi pas, vous tailler une nouvelle coupe à coup d'épée ? » Reprenant le sérieux, Tafka souffla, serra si bien les dents qu'elle-même les entendit grincer. « Je vous laisse bien le temps de me dire tout ceci... Disons, cinq secondes, ça ira bien, n'est-ce pas ?
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Czeslaw A. Holystone
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MessageSujet: Re: Venez, je paye ma tournée ! [Pv Czeslaw]   Venez, je paye ma tournée ! [Pv Czeslaw] EmptyMar 7 Aoû - 12:50

    Pif, paf, te voilà assis sur le bois usé d'une chaise de taverne. Chaise de bois poncée par moult derrières qui en avaient brouillé les veines. L'amateur le plus éclairé, l'ébéniste le plus passionné auraient du mal à deviner de quel arre avait été tiré ce meuble. Mais ces digressions sur ce quadrupède inanimé n'avaient présentement pas grand chose à voir avec la situation.
    Résumons : Après un périple à Opale pour trouver une batterie de vielle cireuse, une tempête de sable s'était levée et, pauvre alzenien aveuglé, tu avais voulu demander à ces braves gens s'ils connaissaient une auberge bon marché dans le coin. Alzen, c'est pour les tapettes s'étaient-ils dit, en te faisant joyeusement valser en l'air avant de te laisser retomber sur une table. De l'autre côté de la table, une demoiselle de fort mauvais poil.
    C'était ce qu'il y avait dans le dernier épisode, passons promptement à la suite. Pauvre petit Czeslaw, tu commençais par bafouiller de nouvelles excuses, fort apeuré face à la lame de la rousse opalienne qui te faisais face. De quelques mots, elle avait éloigné les brutes, d'un regard elle avait réduit au silence ces redoutables gladiateurs, faits de muscle et de sueur.

    Tu te reprenais aussi rapidement que tu le pouvais. S'excuser ? Non, tu l'avais déjà fait, plusieurs fois. Ton cerveau, quelque peu paralysé par la terreur, la chaleur de la journée et la possibilité de voir tes petits os brisés, semblait tourner au ralenti. Anxieux et sensible au stress, tu te tordais les doigts ouvrant grand tes yeux verts face à la menace. Peut-être cette jeune femme était-elle d'un rang élevé dans la cité ? Que par son art du combat et sa pitié inexistante elle s'était hissée à un haut rang dans la hiérarchie opalienne ? Cela expliquerait une part de l'effroi qui naissait dans les yeux de ses comparses, ainsi que sa confiance en elle qui semblait aussi solide que la lame d'un sabre.
    Ouvre la bouche enfin, Czeslaw...

      « C'est que, je... Veuillez m'excuser, je suis absolument navré pour tout ce qu'il s'est passé... Je cherchais une auberge et ai voulu demander mon chemin quand ces messieurs m'ont soulevé de terre. »


    Reprend donc ta respiration mon enfant, tu as besoin d'air dans les poumons pour pouvoir parler. Ta voix s'était ainsi étranglé dans ta gorge, tandis que le manque d'oxygène, ou bien la honte, avaient fait passer ton visage de la pâleur verdâtre de l'effroi à un carmin qui avait au moins pour avantage de camoufler le coup de soleil qui ornait ton nez. Le ton restait très respectueux, tu n'aurais pas voulu paraître grossier, ou vexer une figure importante... Mais malgré tout, ta voix restait un peu plaintive, ce qui n'était pas du meilleur effet en ces terres. Opale était une région célèbre pour apprécier la fermeté, tant de caractère que de musculature.

      « Je suis absolument désolé de vous avoir importuné, et plus encore d'avoir renversé votre coupe, je vais vous rembourser immédiatement... »


    Ainsi sortais-tu de ton petit sac -tu vérifiais au passage l'état de la batterie qui, grâce à Dieu, n'était point abimée- un petit porte-monnaie plastifié, bleu ciel, orné de charmantes fleurettes orange et d'un jovial batracien d'un vert à la parfaite verdeur verdâtre. Un cadeau de ton amie d'enfance pour ton dernier anniversaire, mais il fallait bien avouer qu'en ce lieu de beuverie, l'accessoire était aussi ridicule qu'infantilisant. Enfin, tu sortais un billet de dix Sphéros, alors que tu te tournais pour le tendre au tavernier, un cri de joie retenti dans la pièce mal éclairée. « LE PETIT PAYE SA TOURNÉE LES MECS ». La grande nouvelle fit le tour de la pièce, formant un écho de quelques dizaines de voix. Tu prenais conscience de ce à quoi cela t'engageait et, après un rapide coup d'oeil à ta pimpante bourse, ton visage, ordinairement peu expressif, se tordit quelque peu. Non, vraiment, si tu payais à boire à ces pochetrons, tu n'aurais sans doute pas assez pour acheter ton billet de retour ou payer ta nuit. Et à Opale, il était bien difficile pour un petit citadin tel que toi de trouver un distributeur de billets, sans compter que peu de commerces acceptaient la carte. Rustre gens.
    Mais tes protestations se perdirent dans le tumulte ambiant.


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