Certes, Tafka est un peut pâlichonne pour une opalienne (et d'ailleurs souvent prise pour une touriste), mais elle ne présente pas de particularités physiques particulières. De taille moyenne, rousse, musclée et sculptée par ses longues années d’entraînement, elle pourrait sans doute être jolie fille, si elle se lâchait un sourire de temps à autres (ce qui, bien sûr, peut lui arriver, mais elle évite tout de même de montrer sa satisfaction en public).

« Mère, quand vais-je pouvoir faire de grandes choses moi aussi ? Quand serais-je capable de me changer en lézard ou en chat comme le font Akim et Nillada ? »

Un Karnevale dites-vous ? Sa existe sans doute oui, mais pas pour Tafka, qui le considère comme un art de menteurs et de tricheurs. A son grand désarrois d'abord, puis à sa grande fierté, Tafka n'as jamais triché. Elle est une des rares habitantes d'Opale à ne pas posséder cette étrange faculté si attrayante. Longtemps, elle as attendu ce pouvoir, qui s'était révélé très tôt chez chacun de ses frères et sœurs, sans jamais montrer le bout de son nez chez elle. Elle s'est finalement faite une raison : tous ces gens qui manipulent leurs corps et la nature qui les entourent ne méritent pas leur réussite. Elle, elle allait prendre ce qu'elle voulait par sa volonté, et pas par un tour de passe passe.


Ne possédant aucun Karnevale, Tafka as passé toute sa vie enfermée dans une salle d’entraînement, à suer pour pouvoir se faire une place dans le monde. Ainsi, elle peut se battre avec n'importe quelle ustensile, qu'il s'agisse d'une lame ou d'une arme de longue portée, comme un arc ou autre, en passant par les lances, les bolas et les armes à feu. Cependant elle est particulièrement à l'aise avec les lames courtes, qu'elle peut utiliser au corps à corps ou sur de longues distances (comme les couteaux de lancer). C'est pourquoi elle as toujours sur elle une épée courte basique, seul héritage qu'elle ait accepté de son père, et un couteau d'acier, qu'elle accroche à sa ceinture.

«  Tant que votre vie n'en dépends pas, vous ne le prenez pas ! »

Hormis ses vêtements et ses armes, Tafka n'as besoin de rien. Elle juge tout autre chargement inutile et superflue.

Tafka, la lionne. Ce surnom lui vient de l'époque ou elle étudiait encore à l'école d'escrime : des cheveux oranges, certes, mais surtout, un caractère impétueux, toujours explosif. Frustrée, sans doute, de n'avoir jamais eu un quelconque pouvoir, comme la quasi-totalité des gens, Tafka s'est toujours donnée corps et âme dans chacune de ses entreprises. Elle tient à se prouver qu'elle peux aller loin sans posséder de Karnevale, nourrissant cependant une haine farouche à la quasi-totalité du monde, et estimant que ses proches n'ont pas eu à faire d'efforts pour obtenir ce pouvoir, contrairement à elle qui trime depuis son enfance pour se faire reconnaître et respecter malgré cette différence.
Ainsi, d'une nature détendue et passionnée, Tafka apparaît aux autre comme une femme sèche, autoritaire et sans scrupule. Elle est en fait extrêmement réfléchie et posée, sensible aux autres et à ce qui l'entoure. Outre cette constante intériorisation de la plupart de ses qualités, elle est aussi très méticuleuse, analysant sans arrêt chacune des situations auxquelles elle doit faire face sans affolement. Finalement, elle est difficilement impressionnable et apprivoisable : il en faut beaucoup pour obtenir sa confiance et son amitié, alors accrochez-vous bien !

« Les ailes que donnent la peur ne vous permettront pas vingt pas, avant de vous faire abattre. Ceux qui se laissent gouverner par leur peur n'ont rien à faire avec moi. Ici, je ne veux pas les voir, je les chasses ; sur un champ de bataille, je les tue. »

Vous l'aurez sans doute compris, Tafka n'as aucune phobie, ou du moins veux-elle s'en convaincre. Elle n'est cependant pas à son aise avec le tonnerre, et bien qu'elle se déteste de l'admettre, elle ne peux généralement empêcher son cœur de battre à tout allure lors des orages.

«  Ce fut au début de l'orage qu'arriva la « chose ». Elle tomba ainsi, sans crier gare, perdue au milieu des gouttes de pluie qui venaient imbiber le sable, elle se destina à Nillada. Pourquoi ne vint-elle pas pour moi ? Je ne puis l'expliquer, pas plus qu'on ne peux le comprendre. Il m'as juste fallu l'accepter, m’accepter telle que je suis au dépit de cette lourdeur que je sentais peser sur ma poitrine à chaque instant. BOUM ! Elle explosait avec l'orage. BOUM ! Elle tombait avec le tonnerre, remplissait ma tête de mauvaises choses. Et elles tournaient, les mauvaises choses, elles tournaient et attiraient avec elles les questions, aussi nombreuses qu'inutiles – parce qu’il est inutile de se demander pourquoi le sort ne nous as pas choisi, il est inutile de regretter ce qu'on as pas fomenté -. Finalement, une seule question est resté : Pourquoi est-ce que mes frères et mes sœurs l'ont eu et pas moi ? »

Tafka avait dix ans lorsque Nillada, sa petite sœur, commença à utiliser son Karnevale. Cela faisait déjà trois ans que son frère jumeau, Akim, avait appris à vivre avec le sien et l'avait apprivoisé à la perfection. Trois années d'attente, trois ans d'anxiété et d'impatience durant lesquelles Tafka avait cru dur comme fer qu'elle était comme eux, qu'il lui fallait juste plus de temps ; et puis après tout sa devait bien venir, et puis bon, elle avait bien toute sa vie. Beaucoup de gens ne découvraient-ils pas leur véritable pouvoir qu'à quinze ans, vingt ans, voir plus ? Alors elle aussi pouvait attendre sagement et sa finirait par arriver, c'était ce qu'elle pensait à l'époque. Jusqu'à ce jour ou elle avait vu sa petite sœur changer de couleur. D'abord sa peau, qui virait au vert, puis ses yeux ; deux grands yeux jaunes et secs, insensible au sable qui venaient les percuter, attentifs, infiniment plus perçant que ne le seraient jamais les siens.
Tafka avait tout de suite compris que c'était fini, qu'elle n'aurait pas plus de Karnevale que d'ailes dans le dos. Elle n'était pas un ange, tout comme elle n'était pas magicienne. Elle commença dés lors à s’entraîner avec acharnement : si elle ne pouvait pas posséder ce pouvoir si convoité, elle devait au moins montrer au monde qu'elle était capable de beaucoup, qu'il ne suffisait pas de faire voler des pommes ou de se rendre invisible pour être puissant. De parents marchands, elle était bien sûr destinée au commerce, cependant elle refusa obstinément de suivre la voie qui avait été choisie pour elle. Elle mit tout en œuvre pour pouvoir avoir la chance de rentrer, à quinze ans, dans l'école d'escrime.

«  - Mais est-ce que tu te souviens encore de mon noms, au moins ?
J'avais douze ans lorsqu'Akim décida que je ne suivais pas la bonne voie. Mais qu'importe. Il pouvait bien hurler, m'en vouloir autant qu'il le pouvait bien sûr, sa ne changeait vraiment rien. J'avais décidé de sortir du lot, d’accomplir de grande choses, et ce n'était pas en devenant marchande que j'allais pouvoir briller. Il me suffisait juste de m'exercer comme je le pouvais, avec un bâton, un arc en bois ou un couteau de cuisine. Il fallait que je touches à tout, que je devienne forte.
- Tu m'écoutes ?
- Non, je m'en fous. Vas-t'en, je m’entraîne.
Et il me regardait droit dans les yeux, sans faiblir. C'était toujours ainsi.
- Mais regardes-toi, bordel ! Tu passes ta vie à t’entraîner sans arrêt ; on ne te vois plus ! Est-ce que devenir la meilleure tueuse d'Opale, c'est plus important que nous ?
- Tu peux parler, toi tu as un pouvoir spécial, personne ne peux se passer de toi dans la famille. Akim, le chat qui voit tout, plus rapide et secret que son ombre. Mais pour moi c'est différent ! J'ai pas envie d'être un boulet.
Akim devenait rouge, puis de plus en plus gris et poilu. Ensuite, généralement, ses griffes commençaient à sortir, sans qu'il s'en aperçoive, me ramenant encore à ma honte, comme pour me faire comprendre que tout ceci n'était qu'une punition et que je l'avais mérité. Il était remplis de bonne volonté, mon frère. Mais il se fourvoyait. Et il continuait de hurler, de tenter de me convaincre.
- Non, t'es un boulet pour personne ! T'es ma sœur jumelle, comment tu peux penser une seule seconde que je te trouves nulle ? Et t'as pas répondu à ma question : est-ce que c'est vraiment plus important que nous, ton entraînement ?
Là, je prenais le temps de réfléchir même si je connaissais déjà la réponse. Mais je choisissais tout de même de mentir, pour gagner du temps, parce que je voulais qu'ils me détestent pour pouvoir me détacher d'eux.
- Oui. »

Lorsque Tafka rentra dans l'école des gladiateurs, à ses quinze ans, elle perdit contact avec toute sa famille. Ce fut cette année-là que ses parant moururent, emportés tous les deux par une sordide maladie aux origines inconnues. Mais Tafka ne vint pas à l'enterrement, trop occupé à jouer de l'épée et de l'arc dans sa nouvelle école. Son entrée y fut remarqué de bien des manières : d'abord parce qu'elle était une fille, et que, somme toute, peu d'entre elles choisissaient cette voie ; ensuite parce qu'après ces cinq ans d’entraînement intensif, elle avait un très bon niveau, qui la distingua beaucoup des autres, et ce dés le premier jours.
Elle resta cinq ans à l'école, magnifiant son art du combat, renforçant encore ses bases, et elle devint très vite l'une des meilleures dans bien des domaines, et même la meilleure élève de l'école, à ses vingts ans. Cependant, elle ne perça pas. Les places convoitées dans l'armée d'opale furent confiées à d'autres, plus dignes, ou plutôt, possédant des Karnevales adaptés au combat. Ainsi, Tafka fut rattrapée par son complexe d’infériorité, incapable de s'expliquer pourquoi elle n'avait pas été choisie malgré son niveau bien supérieur à celui des élus.
Ce fut de ce jour qu'elle commença à vouer une haine profonde à tous les Karnevaliens, à tous ces tricheurs qui ne méritaient pas leur place. Car elle avait trimé, elle. Elle avait sué jours et nuits pour en arriver là, et puis finalement ce n'était pas les efforts qui avaient fait la différence. Finalement, elle avait encore été mise de coté, parce qu'elle n'avait pas reçu ce don du ciel. Parce qu'elle n'avait pas eu de chance.

« J'avais longuement attendu ce jours, ou je partirais enfin de l'école des gladiateurs pour pouvoir prouver au monde que j'existais, avec ou sans Karnevale. Et il était venu, certes, cependant pas tel que je l’imaginait. Soldat. C'était là l'unique mot que je pus lire sur mon affectation avant de rendre mon repas sur le sol de ma chambre. Un simple soldat. Je ne savais pas encore dans quel régiment on m'avait placé, ni sous quels ordres. A vrai dire, je m'en fichais. Seul comptait ce mot qui me faisait horreur, ce mot si bas et si peu glorieux, ce mot qui réduisait à néant les dix années que j'avais passé à me surmener continuellement, à donner le meilleurs de moi-même. Mais tu parles, s'ils s'en foutaient ! Parce que je n'avais pas LE don. Parce que je n'étais pas comme eux. Bien entendu, quelqu'un qui peut se transformer en dragon, c'était bien plus intéressant, ou un foutu colosse aussi, pourquoi pas ? Ils ne m’arrivaient pas à la cheville, lors des duels. Mais eux, avaient été choisis. »

Ainsi, Tafka devint soldat dans l'armée d'Opale, éloignée de sa maison d'une bonne centaine de kilomètres. Elle trima encore durant quatre ans, toujours rancunière, et se donnant pourtant entièrement à la tache qu'on lui avait confié. Ce furent ces quatre années de lutte qui lui donnèrent enfin ce qu'elle désirait : la considération. Elle fut très rapidement reconnue au sein de son régiment, puis finit par se faire connaître même au sein de l'armée toute entière, en raison de son excellant niveau et de ses capacités d'adaptation hors du commun. Elle pouvait manier n'importe quelle arme, mener n'importe quelle combat, au corps à corps ou à distance. Son surnom de lion lui revint, non pas à cause de son caractère, mais cette fois-ci en raison de sa prestance et de sa fougue au combat. Lorsque l'un des précédents professeurs à l'école des gladiateurs succomba, elle apparut comme une évidence à ce poste, et fut tout de suite envoyé à Opale, pour former les futurs soldats de l'armée. C'est ainsi qu'elle revint chez elle, toujours brouillée avec ses frères et sœurs, mais remplie de toute la détermination qui ne l'avait plus quittée depuis longtemps.

« Ainsi, ils m’envoient de nouveau là-bas, je vais revoir ces couloirs sombres et les immenses salles de cours que je foulais il y as quatre ans. Eh bien soit, je pars. Mais je ne m'arrêterais pas là. Elle peut toujours m’attendre, Ehma Riley. Un jours, je serais à sa place, avec ou sans Karnevale ! »

Pseudo ▬ Noum
Âge ▬ 16 ans
Moyenne de connexion ▬ Eh bien... l'inconstante que je suis ne voudrait pas s'avancer sur le sujet, mais je dirais que globalement je devrais pouvoir me connecter à peut près tous les jours, si le cœur m'en dit !
Niveau de RP ▬ Oulah... Niveau, je dis pas, c'est mon tout premier RP. Le majeur problème devrait être l'orthographe, je penses, mais je vais essayer de faire un effort.
Multicomptes ▬ Nan
Comment avez vous connu le forum ▬ Par ma sœur, qui le connaissait par un autre forum (je sais, c'est pas particulièrement précis, mais on fait avec)
Avez vous bien lu le règlement ? ▬ [CODE OK]
Personnage sur l'avatar ? ▬ Don't know ...
Autres ▬ Désolé pour les fautes d'orthographe (si fautes d'orthographe il y as), j'ai vraiment du mal avec cet aspect de l'écriture...